« Sécurité pour nous - c'est primordial. Nous nous excusons de cette interruption dans les vols », telle fut l’annonce de Boeing sur son compte Twitter suite à quatre mois d’interruption des vols. Les spécialistes de la holding ont réglé le problème des batteries, qui provoquaient des fuites de carburant et l’apparition de la fumée. Mais de nouveaux problèmes techniques sont apparus en juillet. Ainsi, l’avion Boeing 787 de la compagnie américaine Thomson Airways était obligé de revenir à l’aéroport de Manchester après son décollage. Deux avions Dreamliner de la compagnie polonaise LOT n'ont jamais décollé. Quant à l’incendie sur le Boeing d’Ethiopian Airlines, il a paralysé le travail d’un des plus gros aéroports du monde, celui de Heathrow à Londres. La compagnie éthiopienne était la première à exploiter les Dreamliner après que le problème des batteries ait été réglé. À l'heure actuelle, l'enquête a révélé que le problème avec les batteries ne pouvait provoquer l’incendie. Pour l’instant, l’enquête n’est pas terminée, et il est encore trop tôt d’affirmer que le ciel sera fermé aux Dreamliner, explique à La Voix de la Russie le rédacteur en chef de l'annuaire professionnel analytique Rossiyski transport(Transport russe) Alexeï Ekimovski.

« C’est normal pour un nouveau modèle. L’exploitation des avions de cette catégorie peut être suspendue en cas de problèmes de structure. Si de tels problèmes ne sont pas détectés, il n’y a pas de nécessité d’interrompre l’exploitation des avions de cette catégorie. Des règles précises régissent cette interruption et les compagnies d’aviation, les fabricants et les services de l’aviation civile suivent ces règles ».

Si l'enquête révèle la présence des problèmes de système, les vols seront suspendus. Dans ce cas, les préjudices peuvent constituer des millions de dollars. Car il ne s’agit pas seulement de l’élimination des problèmes techniques, mais aussi des compensations à payer pour les retards dans les livraisons aux compagnies aériennes. Cela ne risque pas toutefois d’avoir une influence sur la position de leader de Boeing sur le marché mondial, considère le rédacteur en chef d’AVIA RU Network Roman Goussarov.

« Certes, une nouvelle suspension de l’exploitation des Dreamliners portera un préjudice à la société Boeing. Mais c’est un facteur secondaire. Personne ne prendra la responsabilité de continuer à voler sur des avions dangereux. Mais les transporteurs vouent un grand intérêt envers ce nouveau modèle, c’est pourquoi chaque incident provoque un tollé. Si l’on s’approche de cette situation de manière objective et qu’on regarde la liste de tous les accidents d’avion dans le monde, on peut constater que cela arrive aussi sur d’autres modèles. Pour l’instant, nous voyons que le marché réagit avec retenus sur les incidents avec les Dreamliner. Tout le monde comprend qu'il s'agit d'un nouveau produit sur le marché ».

Pour l’instant Boeing a reçu près de 900 commandes pour le Dreamliner. Selon les experts, les compagnies aériennes font preuve de compréhension par rapport à ces incidents, et il n’y a pas eu de refus. En tous les cas, le concurrent de Boeing, la compagnie européenne Airbus n’a pas encore sorti d’alternative à Dreamliner. Le premier vol de l'A340 a eu lieu il y a à peine un mois au Salon de l'aéronautique du Bourget, et il en est encore loin de l’exploitation commerciale.