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Les pro-Kadhafi marchent sur le QG de l'opposition à Benghazi

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Réunis lors d'un sommet extraordinaire au Caire, les vingt et un chefs de la diplomatie arabe, moins le représentant de la Libye, se sont prononcés en faveur de l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne, sous condition d'un mandat clair et précis des Nations unies.

Moins de 24 heures après la décision de la Ligue arabe, incluant des contacts avec le Conseil national libyen, c'est sur ses tablettes militaires que Mouammar Kadhafi a voulu inscrire sa réponse au nouveau camouflet diplomatique, catapulté à partir de la capitale égyptienne. Il est temps de lancer la grande contre-offensive, avait promis son fils, Seïf El Islam.

A armes inégales et face à une opposition peu expérimentée, les forces loyales au colonel Kadhafi avaient tout en main pour se permettre un tel retour de canon bien avant la journée d'hier. Auraient-elles reçues l'ordre de ne pas manœuvrer jusqu'à voir de visu à quoi ressemblerait la position de la Ligue arabe ? Les kadhafistes n'auraient fait qu'accélérer leur mouvement vers les villes de l'est du fait qu'ils n'ont pas attendu la résolution finale du sommet du Caire pour passer à l'attaque.

Alors qu'une nouvelle rencontre ministérielle du G8 est prévue aujourd'hui, il sera question de la zone d'exclusion aérienne que Mme Clinton devra aborder une seconde fois avec ses partenaires européens, les troupes fidèles à Mouammar Kadhafi sont parties à la reconquête de l'est libyen. A coups de bombes,

de roquettes et de mortiers, elles ont réussi à repousser les opposants qui ont essuyé leur plus franche déroute. Après la chute de Zaouïa, mercredi, les villes aux mains des troupes de l'opposition sont tombées les unes après les autres. Après El Ukaïla, c'est la localité d'El Bicher qui est désormais repassée sous contrôle des forces loyalistes.

Aussitôt prise, autour de la ville de Brega d'être lourdement bombardée au point de faire fuir les opposants, postés à ses portes, vers la ville d'El Adjedabia. Résultat de cette contre-offensive de grande ampleur, les pro-Kadhafi se trouvaient hier à quelque 240 km de Benghazi, quartier général du Conseil national de transition.

Côté opposition, il est évident que le moral est à plat. En bon visionnaire et alors que les anti-Kadhafi étaient bien partis pour marcher sur Tripoli, le président Obama s'était posé la question qui semble devenue d'actualité trois jours plus tard : que faire si les troupes de Kadhafi, expérimentées et armées jusqu'aux dents, venaient à reprendre du poil de la bête ? La question est à poser aux diplomates qui doivent prendre leurs responsabilités d'autant qu'il ne s'agit pas d'une guerre classique entre deux armées.

«Le peuple est en danger. Il ne peut pas affronter les armes de Kadhafi. Nous avons du monde mais pas de moyens», regrette-t-on dans les rangs de l'opposition. Au risque de voir le Conseil de sécurité de l'Onu tarder à donner son accord pour la mise en place de la zone d'exclusion aérienne,

la Russie et la Chine s'y opposent, Américains et Européens vont-ils décider rapidement d'un soutien militaire à l'opposition, l'option en question n'ayant pas été écartée par le département d'Etat US ? Les hauts gradés de l'Otan avaient eu raison, pour leur part, d'être d'accord sur un fait : le temps presse en Libye. Il joue, surtout, contre l'opposition qui ne peut plus reculer, à l'image de la communauté internationale.

Par Anis Djaad

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