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Alice au pays des merveilles

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Où et comment les banques d'affaires ont financé l'Europe fédérale en la vendant au public comme une Europe socialiste créée spécialement pour satisfaire les besoins du consommateur européen fonctionnarisé, grâce au crédit financé par l'endettement des Etats membres. Cette Europe nous a été vendue comme libérale parce qu'il fallait instaurer la liberté de circulation des biens et des services au sein d'un marché homogène, alors qu'elle était en fait l'instrument privilégié pour imposer une gouvernance socialiste d'inspiration constructiviste à l'intérieur de l'Union monétaire.
Alice au pays des merveilles
L'Europe soi-disant libérale a en fait permis l'émergence d'un ensemble socialiste européen avec la complicité des banques d'investissement trop heureuses de financer à crédit la folie budgétaire des états membres sous le couvert des fameux critères de Maastricht qui n'ont jamais été respectés. Lorsque François Mitterrand a définitivement clos l'application du programme commun consistant à relancer l'économie par la demande, c'est-à-dire par l'endettement public, il a chargé Jacques Delors, démissionnaire de son poste de ministre de l'économie, de créer les conditions nécessaires à l'émergence d'un vaste ensemble économique européen, où ses idées constructivistes pourraient être enfin appliquées avec succès, sans craindre la sanction monétaire des marchés. Ceux-ci avaient en effet arrêté net l'application du "programme commun" en infligeant à la France une ultime dévaluation du Franc, en contrepartie des largesses budgétaires décidées par P. Mauroy. Les banques ont accepté de se prêter au jeu de la construction du Marché unique européen à condition de se voir transférer le pouvoir de création monétaire sous la forme de dettes remboursables avec intérêts dans tous les états membres, à l'exemple de la France qui avait transféré le pouvoir de création monétaire à zéro pour cent de la Banque de France aux banques privées à l'initiative de G. Pompidou conseillé par la banque Rothschild. C'est ainsi que s'est édifiée l'Europe fédérale financée par les banques d'affaires qui trouvaient dans les émissions de titres de dette une merveilleuse occasion de financer de multiples bulles spéculatives en se servant de ces titres de dettes comme collatéral à leurs émissions de produits dérivés dont les effets à long terme se sont révélés désastreux pour les états membres européens. Le système monétaire européen s'est par contre avéré très profitables pour les banquiers qui transformaient les plus-values encaissés sur des actifs fictifs (type CDO, CLN, et autres swaps) en monnaie fiduciaire transférée sur des comptes courants ou commerciaux la plupart du temps offfshore. Les malheureux contribuables se sont donc faits bernés par l'Europe qui leur vendait le mythe européen comme une corne d'abondance sous la forme du fonctionnariat financé à crédit ou des multiples subventions que l'Europe déversait sur les pays "en rattrapage économique". Malheureusement cette manne n'était que du crédit bancaire dont il faut payer les intérêts. Lorsque la croissance ne peut plus être alimentée par le crédit, il faut démanteler le secteur public dont le poids devient insupportable pour des économies en récession. Nous entrons maintenant dans cette période de vaches maigres, où l'Europe socialiste d'hier est condamnée à pratiquer une politique dite libérale c'est-à-dire en fait du structuralisme inversé consistant dans une cure de désendettement public passant nécessairement par la suppression massive d'emplois publics et la réorientation de l'économie vers des structures de production et non de spéculation.

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