Ils dévorent le monde

Une mappemonde sous les yeux
Dans les pattes de tyrans sordides
J'entends leurs jappements hideux
Je subis leurs relents putrides

Ils happent ce monde dans leurs gueules
La rage écumante aux babines
Le déchiquètent, le mâchent, les veules
Je sens leurs crocs sur mon échine

Ils l'avalent par bouchées entières
San même respirer, hors d'haleine
Zélés, Frontières après frontières
Tous tétanisées par la haine

Les mâchoires d'acier sont crispées
Crissent sur des blocs de résistances
Que la terre leurs oppose blessée
Mais la meute joue de sa puissance

Et le monde dans leurs ventres noirs
Revient aux lointains temps obscurs
Corrodé par le désespoir
Quelle inguérissable blessure

Un jour, demain, on s'en sortira
Ils seront pris par la diarrhée
Nous seront libre toi et moi
Les bêtes disparues à jamais.

Extrait de mon blog personnel : "cahier de décharge de chien savant"
sur http://cadededechsa.over-blog.com/

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