Dans l’affaire Brice « quand il y en a un » Hortefeux, la constitution de partie civile du Mrap a été jugée irrecevable par la cour d’appel. L’ancien ministre de l’Intérieur (et de l’Identité nationale) est donc relaxé alors qu’il avait été condamné en première instance pour injures raciales. Pour que la plainte de l’association soit jugée recevable. Or la cour estime que la condition requise – que les propos soient publics – n’est pas remplie. Le Monde résume bien la chose : « M. Hortefeux n’échappe à la condamnation que parce que les propos ne sont pas considérés comme publics et que l’association plaignante n’est donc pas recevable ». Première conclusion à tirer : qu’Hortefeux se soit laissé aller à des paroles racistes est confirmé par la justice. Le jugement précise en effet très clairement que, sur le fond, les propos sont « méprisants et outrageants » . Il ajoute même le coup de de pied de l’âne : ils témoignent d’un « manque évident de culture ». Viens prendre ta gifle, ignare ! Deuxième réaction à ce jugement : la relaxe de l’âme damnée sarkozyste est scandaleuse. Nous sommes dans le cadre de l’université d’été de l’UMP, qui est un événement public. La scène se déroule sur la voie publique. Elle est filmée par le journaliste d’une chaîne de télévision publique. Et les propos d’Hortefeux, eux, ne le seraient pas, publics ? Mais de qui se moque-t-on ? Cette énorme manipulation juridique permet au triste sire d’échapper à une condamnation aussi méritée qu’infamante. Mais l’avocat du Mrap, Pierre Mairat, proteste : « La cour dit que l’injure raciste est constituée, mais prive une association antiraciste de poursuites, ce que nous allons contester en cassation ». Attendons donc de voir ce que répondra l’arrêt de la haute juridiction. Non sans souligner que, si la relaxe avec un si piètre argument est objectivement scandaleuse, que les médias ne le dénoncent pas plus vigoureusement l’est tout autant. Pour reprendre l’article du Monde cité plus haut, comment commence-t-il ? Son titre d’abord : Brice Hortefeux relaxé du délit d’injure raciale. La volonté d’être factuel est un leurre. Lorsqu’on lit le titre, l’on comprend : il est blanchi, innocenté de l’accusation. Si nos éminents confrères veulent se ressaisir, nous leur cédons volontiers le titre de plumedepresse, « Injures raciales : Hortefeux bénéficie d’un tour de passe-passe juridique pour échapper à la condamnation ». Prenez-le, c’est cadeau. D’accord, c’est long. Mais là, on a l’information. Au lieu de ça ?
Dans Le Monde ? Sous leur piteux titre, ce chapeau : « La cour d’appel de Paris a relaxé, jeudi 15 septembre, du délit d’injure raciale, après des propos adressés en septembre 2009 à un jeune militant UMP d’origine maghrébine, l’ex-ministre de l’intérieur Brice Hortefeux qui avait été condamné en première instance. » Et dessous, une publicité. Il faut descendre à l’écran suivant pour que le quotidien daigne enfin nous expliquer par quel subterfuge l’indigne est relaxé ! Combien de gens auront-ils arrêté leur lecture avant ? Nous distribuons d’avance quelques bonnes places dans notre rubrique Ferme ta gueule ! à tous ceux qui oseront prétendre qu’Hortefeux a été lavé par la justice de l’accusation d’injure raciale, il s’agit d’un mensonge éhonté. La présentation du Monde aura contribué à le forger.
En tout état de cause, si le Mrap ne pouvait donc pas se porter partie civile parce que les propos ne sont soi-disant pas publics, la personne de qui parlait Brice Hortefeux, cet ex UMPiste rallié depuis à Villepin du nom d’Amine Benalia-Brouch, lui peut porter plainte ! D’ailleurs, il « dit envisager toujours » de le faire, précise Le Parisien qui le cite : « Je suis surpris », a commenté M. Benalia-Brouch, 24 ans, trouvant « regrettable que la justice française n’aille pas jusqu’au bout » après la condamnation en première instance en juin 2010 de M. Hortefeux à 750 euros d’amende pour « propos outrageants » envers les Arabes. « Pour moi, aujourd’hui, c’est la fin d’un long épilogue qui résume l’idée que je me fais de l’UMP, un parti qui surfe sur la vague de Marine Le Pen » afin de « récolter le maximum d’électeurs en 2012″, a poursuivi le Dacquois, jugeant M. Hortefeux « emblématique de cette dérive ». Vas-y, coco, porte plainte !
plumedepresse.net
En tout état de cause, si le Mrap ne pouvait donc pas se porter partie civile parce que les propos ne sont soi-disant pas publics, la personne de qui parlait Brice Hortefeux, cet ex UMPiste rallié depuis à Villepin du nom d’Amine Benalia-Brouch, lui peut porter plainte ! D’ailleurs, il « dit envisager toujours » de le faire, précise Le Parisien qui le cite : « Je suis surpris », a commenté M. Benalia-Brouch, 24 ans, trouvant « regrettable que la justice française n’aille pas jusqu’au bout » après la condamnation en première instance en juin 2010 de M. Hortefeux à 750 euros d’amende pour « propos outrageants » envers les Arabes. « Pour moi, aujourd’hui, c’est la fin d’un long épilogue qui résume l’idée que je me fais de l’UMP, un parti qui surfe sur la vague de Marine Le Pen » afin de « récolter le maximum d’électeurs en 2012″, a poursuivi le Dacquois, jugeant M. Hortefeux « emblématique de cette dérive ». Vas-y, coco, porte plainte !
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