Le FMI procède à l’achat des actifs des pays en difficulté par les investisseurs asiatiques, latino-américains et arabes. Le directeur du département européen du FMI Antonio Borges a déclaré que le fonds ne pouvait pas se mêler de la situation des marchés obligataires pour aider la zone euro. Le FMI, l’un des créditeurs de la Grèce n'est pas en mesure de garantir l’octroi d’une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d’euros.
L’expansion du capital en Europe a commencé lors de la première vague de la crise économique en 2008. La Chine en est sortie bénéficiaire, ayant empoché une partie des dettes d’Islande, d’Espagne, du Portugal et de la Grèce. L’accord du fonds China Investment Corp avec l’Italie sur l’achat des obligations nationales et des portefeuilles d’actions des compagnies stratégiques italiennes serait en stade terminal à l'heure qu'il est. Des discussions sont menées également avec les autorités brésiliennes pour participer au partage du «gâteau financier européen», la somme initiale des investissements étant estimée à 10 milliards de dollars. Par ailleurs, on ne peut pas exclure que l’Inde et des fonds d'investissement du Golf Persique puissent leur faire concurrence.
"En principe il y a beaucoup de candidats qui désireraient acheter les actifs européens. Il s'agit, par exemple, de la Russie, des pays du Proche-Orient, de la Chine, et du Canada. Voici un exemple: le fonds souverain du Qatar, assez actif dans l'acquisition des actifs étrangers, a annoncé qu’il avait l’intention d’investir dans les actions des compagnies européennes", analyse l’expert de la compagnie «Alfa-Kapital» Vladimir Braguine.
"Les investisseurs seraient principalement intéressés par des actifs des banques, par des biens immobiliers, et par des entreprises du secteur industriel", estime l’analyste de la société de gestion «Kapital» Alexeï Belkine. "Evidemment, le problème de la dette subsiste sur une grande partie d'actifs européens. Il s'agit avant tout des actifs du secteur financier. Mais les investisseurs étrangers seront surtout intéressés par les dettes des entreprises, qui ont été restructurées", affirme-t-il.
Les investissements dans le secteur financier et bancaire européen permettront à long terme d'obtenir des profits importants, mais ils peuvent également entraîner des pertes considérables. La crise de l'UE risque de durer longtemps, et provoquer même une désagrégation de la zone euro. Cependant, plusieurs investisseurs sont prêts à risquer et acheter les actions en difficulté des compagnies européennes.
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