Des milliers de personnes se sont réunies dans de nombreuses villes de France pour dire non au nucléaire. Dans une atmosphère bon enfant, ils disent "stop" au projet en cours. Dunkerque, Bordeaux, Rennes... Dans de nombreuses villes de France, on a manifesté. Pas pour les primaires socialistes ni des indignés, qui ont par ailleurs défilé partout dans le monde. Il s'agissait de manifestants qui voulaient dire « non au nucléaire ». « C'est trop important pour l'ensemble de la planète. Il faut que les jeunes générations prennent conscience que le nucléaire ne permet rien et qu'il est néfaste » explique Grégoire, un jeune étudiant. Comme lui, ils étaient donc 25 000 selon le réseau Sortir du Nucléaire. A Rennes, au milieu d'un cortège de 8.000 (préfecture) à plus de 15.000 (organisateurs) manifestants venus du Grand Ouest, Eva Joly, candidate Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle a tenu à mettre en garde le futur candidat socialiste à la présidentielle. Plusieurs autres personnalités étaient à Rennes pour réclamer la sortie du nucléaire dont les candidats à la présidentielle Corinne Lepage (Cap21) et Philippe Poutou (NPA). Le cortège mené par un joueur de cornemuse a rassemblé de nombreux jeunes dont Valérie, 16 ans, tee-shirt jaune frappé du sigle « warning », et le visage peint de rose et vert « pour le côté peace and love ». Devant la centrale nucléaire du Bugey (Ain) un millier de personnes selon les gendarmes, 3 à 4.000 selon les organisateurs - qui avaient dans un premier temps annoncé plus de 2.000 manifestants - ont défilé en scandant « Là où le nucléaire passe, la démocratie trépasse! ». Ils ont réclamé l'arrêt de cette centrale, « l'une des plus vieilles d'Europe » selon Emmanuel Coux, porte-parole du collectif Stop-Bugey. A Toulouse, comme à Bordeaux, ils étaient entre 500 et un millier de manifestants, mais aussi plus de 500 à Avignon, où ils ont formé une chaîne humaine de protestation, plusieurs centaines à Strasbourg, et 150 à 200 à Dunkerque. Dans la ville rose ils ont simulé l'arrêt des 58 réacteurs nucléaires français puis un cortège composé de nombreux enfants a défilé en chantant « Affreux nucléaire, dangereux nucléaire, veux-tu me laisser tranquille, je veux te quitter, je veux m'en aller, je veux changer d'énergie ». En tête de la manifestation Phil Gallion, du Réseau Sortir du nucléaire, a soudé trois bidons d'huile pour former une tour jaune et noire, symbolisant un empilement de déchets « pour dénoncer le mensonge et l'omerta ». A Bordeaux les manifestants ont déployé sur les marches du Grand Théâtre une banderole vert fluo géante avec écrit « Le nucléaire tue l'avenir ». Ils se sont ensuite allongés au son d'une sirène, simulant les victimes d'une catastrophe nucléaire. « Une belle réussite » selon Stéphane Lhomme, un des candidats malheureux à la primaire d'EELV et président de l'association Tchernoblaye, qui milite pour la fermeture de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) qui selon lui doit fermer « avant d'avoir un nouveau Fukushima en France ». A Strasbourg, militants français et allemands rassemblés sur le parvis de la cathédrale ont ouvert 300 parapluies jaunes et noirs pour former un "trèfle radioactif" géant et réclamer la fermeture de la centrale de Fessenheim. A Dunkerque les manifestants ont défilé équipés de lunettes anti-radiations, brandissant des pancartes « l'énergie verte créée 10 fois plus d'emplois que le nucléaire ». Tous les organisateurs se sont félicités de ces manifestations. D'autres défilés seront organisés dans les semaines à venir.
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