Ca y est ! Après des primaires très médiatisées, le PS a désigné son candidat.
Alors pour ne pas revivre 2002, la gauche caviar va nous expliquer qu’il faut
voter utile dés le premier tour. Super ! On nous demande donc d’enterrer la
gauche de combat : les actionnaires, les banquiers et tous les capitalistes se
frottent les mains. Aucun des trois partis que l’on donne en tête des sondages,
UMP-FN-PS, ne menace le système, le business, ou la course aux profits.
Le PS a eu une montée de fièvre, avec la montée du sentiment anticapitaliste
grandissant que le NPA voulait incarner. Heureusement pour les socialistes, la
création fort à propos du Parti de Gauche, puis son alliance instantanée avec le
PC au sein du Front De Gauche a permis de stopper une radicalisation naissante
mais inorganisée que l’ancienne LCR pensait rassembler. Cela a rassuré le PS,
car l’émergence d’une gauche indépendante ne faisait pas ses affaires. Les
manipulations de la rue de Solferino ont sans doute payé !
Suite au couac sur l’union aux Européennes, au problème du foulard des
Régionales, et au retrait de Besancenot de son rôle de porte parole, le NPA perd
des adhérents et de la crédibilité auprès de l'opinion publique. Le NPA
marginalisé, le PS peut contrôler directement la contestation à gauche ! Le
bipartisme, cher aux milieux des affaires est tout proche. L’alternance sera le
PS ou l’UMP avec le même programme, saupoudré de mesures sociales plus ou
moins fortes. Plus de risque de voir les mécontents se tourner vers le NPA qui
sera redevenu une petite « LCR bis ». Au pire, ils s’abstiendront, mais
l’abstention n’a jamais inquiété les partis de gouvernement.
Le NPA a tout de même réussi l’exploit d’apparaître comme le diviseur sans
réagir ! L’Huma a fait des articles sur Besancenot "objet médiatique au service
de Sarko" ou des "analyses" pour comparer l’effet Besancenot et l’effet Le Pen
sans la moindre réaction de la part du NPA. Et même si certains se bercent
d’illusions, le FDG ne veut du NPA que si celui-ci se rallie sans condition ! La
question du ralliement au PS n'a jamais été tranchée ni par le PC ni par le Parti
De Gauche. Et jamais il n’a été question d’établir une véritable plateforme
commune en vue d’un véritable changement politique.
La désespérance des peuples leur fait accepter la fatalité, et l’on fait passer le
message que quiconque arrivera au pouvoir aura ses marges de manoeuvre
réduite par la conjoncture internationale, l’Europe ou la dette. La division des
classes populaires en sous classes, les sous classes en corporations, les
corporations en communautés, les communautés en minorités, plus personne
n’a l’impression de faire partie d’un tout, mais plutôt de s’accrocher à son
environnement immédiat en espérant en préserver une partie. Chacun trouve un
bouc émissaire à ses problèmes pour éviter de trop réfléchir : immigrés, jeunes,
fonctionnaires et même les vieux qui nous coutent trop cher !
Une vraie gauche a le devoir de porter des projets nouveaux, rien n’est
utopique : l’abolition de l’esclavage, la journée de 8H, les congés payés, la
retraite et la sécurité sociale... ça c’était de l’utopie ! Et pourtant ! Espérons
tout de même que le Front De Gauche ne soit pas qu’une simple illusion
destinée à canaliser une partie de la contestation, pour ensuite la formater au
programme du PS !
Jean Pierre Muraton
Article publié sur Conscience Citoyenne Responsable
http://2ccr.unblog.fr/2011/10/17/vers-le-vote-utile/
Alors pour ne pas revivre 2002, la gauche caviar va nous expliquer qu’il faut
voter utile dés le premier tour. Super ! On nous demande donc d’enterrer la
gauche de combat : les actionnaires, les banquiers et tous les capitalistes se
frottent les mains. Aucun des trois partis que l’on donne en tête des sondages,
UMP-FN-PS, ne menace le système, le business, ou la course aux profits.
Le PS a eu une montée de fièvre, avec la montée du sentiment anticapitaliste
grandissant que le NPA voulait incarner. Heureusement pour les socialistes, la
création fort à propos du Parti de Gauche, puis son alliance instantanée avec le
PC au sein du Front De Gauche a permis de stopper une radicalisation naissante
mais inorganisée que l’ancienne LCR pensait rassembler. Cela a rassuré le PS,
car l’émergence d’une gauche indépendante ne faisait pas ses affaires. Les
manipulations de la rue de Solferino ont sans doute payé !
Suite au couac sur l’union aux Européennes, au problème du foulard des
Régionales, et au retrait de Besancenot de son rôle de porte parole, le NPA perd
des adhérents et de la crédibilité auprès de l'opinion publique. Le NPA
marginalisé, le PS peut contrôler directement la contestation à gauche ! Le
bipartisme, cher aux milieux des affaires est tout proche. L’alternance sera le
PS ou l’UMP avec le même programme, saupoudré de mesures sociales plus ou
moins fortes. Plus de risque de voir les mécontents se tourner vers le NPA qui
sera redevenu une petite « LCR bis ». Au pire, ils s’abstiendront, mais
l’abstention n’a jamais inquiété les partis de gouvernement.
Le NPA a tout de même réussi l’exploit d’apparaître comme le diviseur sans
réagir ! L’Huma a fait des articles sur Besancenot "objet médiatique au service
de Sarko" ou des "analyses" pour comparer l’effet Besancenot et l’effet Le Pen
sans la moindre réaction de la part du NPA. Et même si certains se bercent
d’illusions, le FDG ne veut du NPA que si celui-ci se rallie sans condition ! La
question du ralliement au PS n'a jamais été tranchée ni par le PC ni par le Parti
De Gauche. Et jamais il n’a été question d’établir une véritable plateforme
commune en vue d’un véritable changement politique.
La désespérance des peuples leur fait accepter la fatalité, et l’on fait passer le
message que quiconque arrivera au pouvoir aura ses marges de manoeuvre
réduite par la conjoncture internationale, l’Europe ou la dette. La division des
classes populaires en sous classes, les sous classes en corporations, les
corporations en communautés, les communautés en minorités, plus personne
n’a l’impression de faire partie d’un tout, mais plutôt de s’accrocher à son
environnement immédiat en espérant en préserver une partie. Chacun trouve un
bouc émissaire à ses problèmes pour éviter de trop réfléchir : immigrés, jeunes,
fonctionnaires et même les vieux qui nous coutent trop cher !
Une vraie gauche a le devoir de porter des projets nouveaux, rien n’est
utopique : l’abolition de l’esclavage, la journée de 8H, les congés payés, la
retraite et la sécurité sociale... ça c’était de l’utopie ! Et pourtant ! Espérons
tout de même que le Front De Gauche ne soit pas qu’une simple illusion
destinée à canaliser une partie de la contestation, pour ensuite la formater au
programme du PS !
Jean Pierre Muraton
Article publié sur Conscience Citoyenne Responsable
http://2ccr.unblog.fr/2011/10/17/vers-le-vote-utile/
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