Des accidents, il y a en eu et l’on est toujours parvenu à s’en remettre, même si parfois cela a demandé une génération et beaucoup de sacrifices. Aujourd’hui, il y a des produits dérivés sur n’importe quoi : des actions, des dettes des Etats, des céréales, les maisons, la santé des gens, la météo, etc. Mammon a l’intelligence d’attirer dans ses filets tous les gogos qui cherchent vulgairement « à faire du fric » sans penser à leur éternité. Mais voilà, aujourd’hui, les signes s’accumulent, annonçant un très gros accident. Quand surviendra t-il ? On se dit : ce sera plus tard. En attendant, je spécule… Je suis plus intelligent que les autres, je verrai bien le signal où il faudra tout lâcher, etc.
Pourtant, les feux se mettent tous au rouge. Les politiciens aux ordres font tout et n’importe quoi pour valider de nouveaux mécanismes de création monétaire plus dangereux que les précédents. Les ministères des Finances planchent sur des mesures fiscales délirantes afin de pomper les contribuables en vue de boucher quelques trous. Et moi, qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je prends les mesures que doit prendre un bon père de famille ?
Depuis de nombreuses années, Pascal Roussel explique que la « mise à mort finale» du Système viendra de l’effondrement du marché des produits dérivés. Dans ce marché où seules quelques méga banques jouent, la fin d’une banque entraîne un cataclysme sur les autres banques ». Voici une information importante qu’il résume : « Le groupe Bank of America comprend diverses entités et bien entendu la banque Bank of America dans laquelle les épargnants ont leurs comptes (1000 milliards de USD). Le groupe vient d’annoncer de lourdes pertes. Mais on apprend surtout que le groupe a transféré son portefeuille de produits dérivés (montant nominal de 53 000 milliards de USD) vers la banque Bank of America… pour rassurer les autres banques qui sont les contreparties de ce portefeuille de produits dérivés. Ces dernières se disent qu’elles pourront puiser sur les comptes des épargnants pour éponger partiellement les pertes si le groupe devait faire faillite. Normalement, il y a des lois pour interdire cela mais en ce moment ce genre de lois… Il est probable que d’autres groupes bancaires ont fait la même chose ».
Pascal Roussel, auteur de « Divina Insidia, le Piège Divin », analyste au sein du Département des Risques Financiers de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), le 09 mai 2011.
Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflète pas nécessairement l’opinion de la BEI ou de son management.
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