Ben est un journaliste inconnu au bataillon qui travaille dans un groupe de presse marocain. Après avoir eu quelques expériences éphémères, qui n’ont marqué ni les lecteurs de ses articles ni ses supérieurs, la chance semblait enfin lui sourire quand il fut nommé à la tête d’une publication. Bien qu’il n’était qu’un sous sous chef dans le groupe ou il exerçait, il vivait cette nomination comme une consécration et s’était juré de tout mettre en œuvre pour la faire perdurer ad vitam aeternam.
Ben est un homme sans âge, frêle, angoissé et angoissant. Il fait partie de ces gens dont la seule présence vous donne l’impression que quelque chose de terrible va éminemment se produire et vous emporter à jamais. Il était dépourvu de charisme, et sa voix d’eunuque pouvait laisser entrevoir une certaine fragilité, ce qui était trompeur. Car si l’on devait reconnaitre une qualité à Ben, c’est bien celle que tout en étant conscient de sa médiocrité, il savait très bien qu’il avait un point fort aux conséquences dévastatrices et à l’efficacité foudroyante: sa fourberie.
Depuis sa nouvelle nomination, la raison d’être de Ben dans la vie est devenue la destruction de toute personne dotée d’un quelconque talent, qui s’aventurerait à vouloir intégrer son équipe, car il était persuadé que cela finirait par lui couter son poste.
Ben est à l’image d’un grand nombre de leaders marocains, qui conscients de leurs insuffisances, consacrent toute leur énergie à détruire leurs concurrents potentiels, au lieu de la consacrer au travail et à la persévérance pour rattraper leur retard. Seulement, cette stratégie est vouée à l’échec car tôt ou tard elle finit par mettre en péril l’entreprise sur laquelle ils veillent, et eux avec. Et un bon leader est un dirigeant qui cherche les talents là ou ils se trouvent, et les fédère autour de lui, car c’est la clef de voûte du succès.
Vendredi à 15 heures, Zouhair, un jeune journaliste compétent, à la recherche d’un emploi, a pu obtenir un rendez-vous avec les supérieurs de Ben pour un entretien. A la sortie de l’entrevue, Zouhair a fait très bonne impression aux patrons du groupe. Par la suite, il a eu un deuxième entretien avec Ben. Et la aussi il était satisfait de sa prestation. Seulement le samedi, il apprend de Ben via un mail qu’il n’était pas retenu. Les raisons invoquées pour justifier cette décision étaient clairement fallacieuses et malhonnêtes.
Finalement, Zouhair était partagé entre la tristesse d’avoir été injustement recalé et la fierté d’avoir poussé Ben à user de tant de fourberie pour l’éliminer, car ceci voudrait dire qu’il a ce que Ben n’a pas : le talent et l’audace.
En attendant que les choses changent pour qu’enfin nos entreprises et nos institutions soient dirigées par les meilleurs, c’est Ben et ses pairs qui continuent d’être à la tête d’un grand nombre d’entreprises marocaines. En brimant ses talents, ses créatifs, ainsi que ses femmes et hommes de qualité, ces sinistres et fourbes individus continuent de priver le Maroc d’avoir le meilleur.
Ben est un homme sans âge, frêle, angoissé et angoissant. Il fait partie de ces gens dont la seule présence vous donne l’impression que quelque chose de terrible va éminemment se produire et vous emporter à jamais. Il était dépourvu de charisme, et sa voix d’eunuque pouvait laisser entrevoir une certaine fragilité, ce qui était trompeur. Car si l’on devait reconnaitre une qualité à Ben, c’est bien celle que tout en étant conscient de sa médiocrité, il savait très bien qu’il avait un point fort aux conséquences dévastatrices et à l’efficacité foudroyante: sa fourberie.
Depuis sa nouvelle nomination, la raison d’être de Ben dans la vie est devenue la destruction de toute personne dotée d’un quelconque talent, qui s’aventurerait à vouloir intégrer son équipe, car il était persuadé que cela finirait par lui couter son poste.
Ben est à l’image d’un grand nombre de leaders marocains, qui conscients de leurs insuffisances, consacrent toute leur énergie à détruire leurs concurrents potentiels, au lieu de la consacrer au travail et à la persévérance pour rattraper leur retard. Seulement, cette stratégie est vouée à l’échec car tôt ou tard elle finit par mettre en péril l’entreprise sur laquelle ils veillent, et eux avec. Et un bon leader est un dirigeant qui cherche les talents là ou ils se trouvent, et les fédère autour de lui, car c’est la clef de voûte du succès.
Vendredi à 15 heures, Zouhair, un jeune journaliste compétent, à la recherche d’un emploi, a pu obtenir un rendez-vous avec les supérieurs de Ben pour un entretien. A la sortie de l’entrevue, Zouhair a fait très bonne impression aux patrons du groupe. Par la suite, il a eu un deuxième entretien avec Ben. Et la aussi il était satisfait de sa prestation. Seulement le samedi, il apprend de Ben via un mail qu’il n’était pas retenu. Les raisons invoquées pour justifier cette décision étaient clairement fallacieuses et malhonnêtes.
Finalement, Zouhair était partagé entre la tristesse d’avoir été injustement recalé et la fierté d’avoir poussé Ben à user de tant de fourberie pour l’éliminer, car ceci voudrait dire qu’il a ce que Ben n’a pas : le talent et l’audace.
En attendant que les choses changent pour qu’enfin nos entreprises et nos institutions soient dirigées par les meilleurs, c’est Ben et ses pairs qui continuent d’être à la tête d’un grand nombre d’entreprises marocaines. En brimant ses talents, ses créatifs, ainsi que ses femmes et hommes de qualité, ces sinistres et fourbes individus continuent de priver le Maroc d’avoir le meilleur.
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