« Allah mon Seigneur je me réfugie vers Toi si je commets une injustice ou qu’on me fasse une injustice, si je trébuche ou fasse trébucher autrui, que je sois ignorant ou que je sois ignoré, que j’égare ou que je me fasse égaré »
Mon opinion personnelle a donc peu de valeurs. Je ne suis pas savant ayant autorité religieuse pour évaluer et juger un homme qui a consacré sa vie à défendre sa thèse, ses convictions. Je tente de faire travailler mes neurones avec ce que j’ai comme culture coranique quand j’écoute ou je lis car le Coran et la Sunna nous demandent d’être circonspect et de tout soumettre à l’analyse critique. Voici donc ma réponse, après insistance de mes lecteurs, en huitpoints. Je la livre à chaud comme un résumé de ma propre lecture du Dine et du monde face à ce que dit Cheikh Imran Hossein qui a sa propre lecture du Dine et du monde sans prétendre répondre à tout son effort de prédication ni à son érudition. Je me sens contraint d’apporter une réponse qui va sortir du consensus et c’est pourquoi il faudrait voir mon intervention comme la contribution d’un musulman au débat et pas plus. Ce débat ne doit pas faire oublier que j’ai de lui une bonne opinion qui ne m’interdit pas d’exprimer des réserves sur sa vision comme je le fais sur d’autres. Moi-même j’en reçois certains forts déplaisants. Notre règle ne sort pas celle des anciens pieux : mon opinion a des vérités et des erreurs alors que celle de l’autre a des erreurs et des vérités. Convenons de ce qui nous réunit et que chacun de nous tolère les erreurs et les fautes de l’autre :
1 -sur l'approche eschatologique de l'histoire; Gog et magog sont vrais mais cela relève du Ghyab connu par Allah. La fin du monde est vraie mais connue par Allah. Si on considère comme vrai que la fin du monde aura lieu un vendredi, le prochain vendredi ou celui dans mille ans la question qui reste posé et à laquelle le Coran et la Sunna ont répondu : que faire entre chaque vendredi? Si le Prophète nous demande de planter le plant de palmier qui est entre nos mains au moment de la fin du monde ( les étoiles qui tombent etc...) que devons nous faire entre chaque vendredi. Autrement dit que devons nous faire de chaque jour de notre vie : attendre la fin du monde, la venue du Mahdi et le Dejel ou œuvrer pour qu'Allah et les croyants voient nos œuvres comme œuvres efficaces qui font du bien aux musulmans et rejettent les nuisances des mécréants. Sur le plan historique la littérature musulmane montre cette dérive morbide et messianique hérité des Juifs à chercher l'Apocalypse dans les moments difficiles comme les Croisades par exemple. J'ai developpé ce thème en faisant l'analyse de la sourate al Kahf dans une série de 10 parties " Salomon et la gouvernance" où j'analyse le défi technologique de Dhul Qarnayn et les leçons civilisationnelles dans ses rencontres différentielles avec des peuplades différentes. Je ne vais pas y revenir. Par contre je vais montrer la vision positive et civilisationnelle d'un homme de la trempe de Bennabi en citant son article sur l'Islam de deman écrit en 1973 :
L'an 2000 semble, dans l'océan des temps, désigné comme le seuil d'une parousie qui réconciliera les hommes ou d'un cataclysme qui abolira leur destin.
Nous n'avons pas à faire de prophétie quant à l'issue de cette alternative.
Par contre, il nous est permis en tant que musulmans, de définir notre rôle en vue de son infléchissement vers une issue favorable. Nous savons déjà quel est notre rôle principal dans tous les cas. Il se trouve défini clairement dans le Coran «C'est ainsi que nous avons fait de vous (musulmans) une nation mitoyenne pour que vous serviez de témoins pour les autres hommes et * que le Prophète soit votre témoin...»'.
Dans une parousie ou dans un cataclysme, voila d'abord notre rôle. Il est déjà superflu de dire qu'il exige de nous toutes les vertus inhérentes à un témoignage valable.
Mais au delà ou en deçà de ce témoignage nous devons aussi, par la nature des choses, assumer notre rôle de frères des autres hommes pour sauver avec eux notre commun destin.
Si le premier problème est essentiellement moral, le second est moral et social à la fois.
Si le premier se pose uniquement en termes d'authenticité, le second se pose en termes d'authenticité et d'efficacité à la fois.
C'est ce dernier qui occupe notre attention d'autant plus qu'il recoupe le premier ou le pose immédiatement.
Car si nous nous demandons comment être authentiques et efficaces, bien que les deux termes recouvrent deux notions
différentes, notre réponse est unique. C'est par l'Islam uniquement que nous pourrons répondre aux deux exigences du problème posé.
Mais il nous faut donner à l'Islam pensé et vécu par chacun de nous la dimension d'une «vérité travaillante».
Cela veut dire que cette vérité doit se faire promesse d'avenir fraternel pour tous les hommes.
C'est à ce prix qu'une ère où s'accumulent tant de signes d'apocalypse se transforme en ère de fraternité abrahamique et plus largement en fraternité adamique.
2 -sur le Khalifat comme solution. Le Khalifat devrait être logiquement le résultat d'un processus de libération du Taghut et de civilisation fondée sur le monothéisme. Il est en contradiction avec la venue du Mahdi ou du Dejel. Le Kalifa relève de la rencontre de nos possibilités civilisationnelles avec les conditions objectives et subjectives de la civilisation alors que l’Heure est indépendante de notre volonté. Le Kalifa est le produit de notre Raghba désir de croyant. Il ne peut y avoir de désir que s’il y un désirant en quête de ce qui lui manque et qui se présente sous forme de désirable avec le désirable perçu comme ce qui manque pour combler notre manque, notre besoin, notre aspiration, notre visée du cœur… L’heure c’est l’arrivée du terme échu à l’existence sur laquelle notre désir de vivre plus longtemps n’a pas de prise.
Le Khalifat est notre désir à tous mais il ne faut pas se leurrer par des mots. Ce n'est pas le Kalifat ou le Calife qui va mettre fin à notre Wahn mais l'inverse. Il faut qu’il y ait une communauté musulmane qui désire le changement ontologique et sociale et qui fait l’effort de s’approcher de Dieu alors le Kalifat et son Calife seront présent comme Salad Eddine a été présent assiégeant Jérusalem pour la reconquérir avec ‘azm (fermeté et intransigeance).
Il y un grand problème de méthodologie et de prioritisation dans notre communauté. Nous sommes friands de choses impossibles à mettre en œuvre comme nous sommes prisonniers de l'apologie d'un passé pourtant révolu. Chaque jour Allah renouvelle Sa Création et dans Ses Créatures il n'y a que les Musulmans qui ne réfléchissent pas en devenir mais en retour impossible. Nous manquons du principe de sens, de la cohérence du discours avec la réalité du monde et de l'efficacité de la pensée. On importe nos idées comme on importe nos voitures et nos habits un peu de l'Occident et un peu de l'Orient. On ne peut pas sauter des étapes et parler de Khalifat alors qu'il n'existe aucun état islamique. Il faut passer par des états islamiques puis des confédérations régionales puis mondiales. La chute du Khalifat en dehors des problèmes politiques et religieux était due aussi à la difficulté de gouvernance d'un état central régentant un empire pluri ethniques, pluri linguistiques, pluri géographiques. Ce n’est pas le mot qui est important c’est son contenu et sa faisabilité. Un mot aussi noble et aussi ambitieux ne doit être l’écran fascinant qui cachent nos misères actuelles qui ne semblent pas s’atténuer mais s’aggraver.
Je peux me tromper mais en posant la question d'État islamique nous sommes hors cadre coranique car nous pouvons importer l'empire omeyade, abbasside ou saoudien avec son despotisme ou l’Andalousie musulmane avec ses lumières mais aussi ses luttes de principautés rivales. Le Coran parle de Tamkine Dine Allah : c'est un concept plus complexe et plus large mais plus opératoire que Dawla (Etat). Il s'agit d'Islamité du temps et de l'espace de vie ou en d'autres termes de la territorialité des principes divins avec ou sans état. Nous continuons à lire notre religion à travers le regard et les idées des judéo-chrétiens et de l'État nation de la modernité même si cette nation est de 1,5 milliard et englobe tous les territoires de la terre y compris le cœur de l'Occident anglo saxon et latin : les états unis et la France. Si nous parlons d'état islamique au troisième millénaire nous serons face à l'équation des minorités musulmanes et surtout face à un devoir plus grand " Le triomphe de l'Islam sur toutes les autres religion". Ces religions il faut aller les chercher dans leurs territoires. Il faut avant d’aller les chercher se libérer de la confiscation de la religion par l’Etat et de l’instrumentalisation de l’Islam a des fins politiciennes. L’Islam territorialisée est l’Islam de Mohamed (saws) à Médine ou celui de Youssef en Égypte. L’ingénierie change en fonction de notre vœu volontariste mais des conditions sociales et historiques.
Les salafistes infantiles et les Juifs sionistes nous demandent de partir et revenir en terres d'Islam et de rêver au Khalifat. Avant de parler de Khalifat il y a des contradictions et des confusions à lever ainsi que des concepts à développer à partir du Coran et de la Sunna. Pour cela il faut qu'on s'inscrive dans un devenir avec un cap, une boussole et un gouvernail sur une carte mondiale. Les débats stériles qui n'apportent rien à la connaissance de l'Islam, à la production des idées pour une renaissance civilisationnelle ou à la résistance contre le mondialisme ne sont que diversion au profit des autres et dispersion de nos efforts au détriment de nos devoirs non accompli hélas trop nombreux pour être cités.
3 - Quand à l'or monnaie. Ce n'est pas une panacée. Il suffit qu'il y ait un monopole, une pratique franche ou déguisée du riba et de l'injustice pour que l'or soit accaparé par les riches au détriment des pauvres. Il suffit que les pays capitalistes soient en crise pour qu'il nous déclare la guerre et nous prenne notre or. D'ailleurs il y a 50 ans les États-Unis avaient pour étalon l'or ce qui ne les a pas empêchés d'aller vers la mondialisation en exportant leur mode de vie : le fordisme ou le taylorisme industriel, le crédit à la consommation et la fascination de l’appropriation à n’importe quel prix. Le problème économique chez nous est structurel d’ordre institutionnel et politique. Même avec une monnaie de singe les chinois ont une croissance de 8% alors les Algériens avec 150 milliards de dollars de réserve ils ne sont capables ni de produire de l’investissement, ni de la santé publique ni tenter d’acheter quelques actifs industriels en France. Le Privé arabe fait sa prière à la mosquée mais il investit dans le chocolat, les biscuits, la limonade et tout ce qui est facile à l’effet accordéon de la caisse même au détriment de l’emploi, des richesses nationales et des banques internationales qui s’installent pour superviser dans les comptoirs indigène la détérioration des termes de l’échange. Contre le capitalisme, sa prédation et sa loi de l'échange inégal il faut que les Musulmans se mettent à produire, à se libérer du modèle de consommation occidentale et construire des marchés commerciaux régionaux avec un autre système monétaire en rupture avec le dollar et l'euro. Ce n'est pas l'or ou l'argent qui sont important ce qui est important est l'équité du marché, sa transparence, sa monnaie souveraine et protégée même si cette monnaie est une matière première stratégique comme le pétrole (baril), du cacao ou du papier toilette.
Ce qui est important est que les banques deviennent des agents économiques intervenant dans les dépôts et les transactions représentant les flux réels de l’activité économique de production et d’échange de biens et services ou d’épargne et d’investissements que les agents économiques mettent au service de la communauté pour produire d’autre biens et d’autre services réels dans un respect de la règle d’or des rendements : la productivité du travail doit augmenter, les salaires doivent augmenter et le nombre de travailleurs doit augmenter. La prodiuctivité du travail et la rentabilité des facteurs de production doivent augmenter plus vite et plus haut que les salaires pour dégager un surplus économique, le salaire moyen annuel doit augmenter plus vite et plus haut que le recrutement de la main d’œuvre pour garantir une élévation du niveau de vie, une redistribution des revenus, une tendance à aller vers le plein emploi. Tous les bras doivent travailler et toutes les bouches nourries est le système de solidarité qui permet de redistribuer par l'emploi et l'aide publique dans un système d'efficacité sociale et non de rentabilité financière. Ceux qui pensent la banque est incompativle avec l'Islam doivent savoir que le terme Sakk qui a donné lettre de crédit, lettre de change puis chèque est une invention arabe quand l'Etat Musulman était le garant de la vitesse de circulation des capitaux et de leur sécurité pour une économie prospère et ouverte à l'Orient et à l'Occident non comme un comptoir commercial mais comme un exportateur de savoir faire, de sciences, de savoir vivre, d'idées modernes...
4 Quand aux révolutions arabes. Les peuples ont le droit de réagir dans les limites de l'éthique islamique. Il faut dire les choses clairement et sans détours : les peuples ont le droit de faire bouger les choses à leur avantage légitime. Il serait injuste de condamner une révolte ou une révolution sous le prétexte fallacieux qu’elle servirait les intérêts d’Israël qui mènerait alors une guerre de représailles contre les peuples musulmans et leurs élites islamiques. Nous devons condamner les dérives en Libye car elles avaient pour objectif de nuire à la révolution égyptienne et de stopper les autres mais surtout de mettre en avant des voyous, des agents de la Cia présentés comme islamistes, une horde sanguinaire qu’il faut combattre plus tard pour arrêter la barbarie comme on a prétendu avoir arrêté les Arabes à Poitiers. Oui l'armée égyptienne dans sa doctrine actuelle et son organisation ne peut pas gagner une guerre contre Israël. Reste les expériences du Hezbollah et du HAMAS qui ont montré leur efficacité. L'Égypte doit se débarrasser de ses maréchaux et de ses généraux et faire pacte avec l'Iran et la Syrie et surtout reprendre l'initiative au Soudan et en Libye si elle veut achever sa révolution et reprendre sa place dans le monde arabe par un rééquilibrage du monde sans attendre le retour du Messie.
Israël n'a pas besoin d'excuse pour déclarer la guerre. Avec ou sans révolution arabe Israël reste agresseur par sa nature sioniste et par ses vestiges de Bani Isräil. L'agression de la Libye montre qu'on peut au nom de n'importe quel principe inventer l'excuse et la forme pour attaquer un pays souverain, assassiner son président et confisquer ses richesses. C'est la nature du capitalisme prédateur. Contre Israël et le mondialisme nous ne pouvons nous passer d'une économie forte. Il ne peut y avoir économie forte sans liberté, sans reconnaissance du travail comme légitimation de la propriété, sans monopole et sans intermédiation commerciale par les banques du Riba international. Toutes ses exigences exigent un état de droit ! Pour l’instant il n’y a pas d’État il y des imposteurs autistes qui monologuent et gaspillent comme les frères de Satan.
Je suis d'accord sur un point : il y a un seul combat qui prend des formes multiples : le parti d'Allah contre le parti de Satan, le mal contre le bien.
5 -Sur les Banques islamiques. Je n'aurais pas sa pudeur et je dirais qu'elles sont un recyclage des pétro dollars, des commissions et retro commissions dans l'import export et une arme économique et idéologique pour imposer le modèle de consommation occidentale. J’ai monté des coopératives de jeunes devant créer 30 000 emplois et générer un chiffre d’affaire de 5 milliards de dollars uniquement dans les métiers liées à la mer (la zone côtière) et ni la Banque al Baraka ni une banque mixte koweitienne n’étaient intéressées par l’investissement productif. Il est scandaleux de voir des prédicateurs saoudiens expliquer qu’il vaut mieux passer par le hallal de la banque islamique même si cela ressemble au riba et coute plus cher qu’une banque classique. Il est encore plus scandaleux de voir des Fatwas autoriser au nom de la nécessité le recours au crédit usuraire. Il faut se méfier de solutions clé en main ou marché en main qui fleurissent en Europe au nom du hallal avec des packagings creux mais fascinants par les mots techniques anglo saxons qui ne trompent que les non avertis. La solution pour la communauté musulmane en France est dans la mise sur pied de véritables agences d'investissements islamiques qui mettent en œuvre le principe islamique de mutualisation, de partenariat et de travail coopératif. Le savoir faire, la réglementation et les expériences en France, en Espagne et en Italie sont riches tant au niveau de la droite que de la gauche
6 – Je rends hommage à Cheikh Imran Hossein d’avoir été le premier à dénoncer le complot d’al Jazeera bien avant qu’il n’émerge en plein jour. L’over dose de la cochonnerie médiatique a fait sombrer un pays dans la guerre civile le poussant à renier son organisation, sa relative prospérité et sécurité et son potentiel d’action à destination de l’Afrique.
7 – Il a fait la promotion de Mohammad Mahatir l’ancien Premier Ministre de la Malaisie. Cela l’honore car ce manager a laissé derrière lui un pays prospère, l’expérience de la couverture en or, en argent, en platine de la monnaie semble bien se dérouler. Les Arabes boudent cet homme d’expérience et lui préfèrent les consultants Anglos saxons. Ils assumeront les catastrophes de leur choix. Mohammad a signifié que pour la Malaisie la comparaison n’est pas l’Arabie mais Singapoore même si nous savons que Singapore est une création impérialiste britannique reprise par l’empire américain pour le contrôle du sud est asiatique et réaliser deux objectifs : contrer la Chine et empêcher l’éveil ou la fédération des pays musulmans dans cette région dont les populations sont méticuleuses, soignées, habiles et intelligentes.
8 -Le Huitième point sur lequel je serais d'accord avec Cheikh Imrane Hossein même s'il ne l'explicite pour des raisons liées à sa sécurité ou à son auditoire est de voir à travers le Dejal un scénario probable de guerre nucléaire. La Libye et la Syrie sont la proie des Arabes et des islamistes qui n'ont pas ni vision stratégique ni lecure de la Charia islamique juste une rhétorique entretenu par l'llusion avec les Arabes, la Turquie et l'Occident à leur côtés pour ariver au pouvoir quitte contre tous les principes de la digité arabe "embrasser le chien sur sa gueule". La guerre nucléaire redoutée se passera probablement en Asie. Soit en Iran. Les cabinet d'intelligence géostratégiques viennent de signaler que la Russes et les Chinois vienent de reconnaitre que l'Iran possède une dizaine de têtes nucléaires. Les Arabes proécupés de leur problèmes ne peuvent rien changé à un ordre d'attaque nucléaire contre l'Iran. On parle déja de troupes chinois et russes en état d'alerte.
Il est possible que le le terrain nucléaire ne soit pas l'Iran mais le Pakistan. La guerre contre les Talibans touche a sa fin avec l'évacuation imminente des troupes françaises et américianes défaites avec le risque de laisser l'Afgnaistan repris en main par le Pakistan qui a été leur base arrière et qui peut devenir le terrain de leur déploiement tactique et stratégique pour qu'il n'y ait plmus de retour des Croisés. Nous ne pouvons manquer de citer un texte que j'avais traduit d'un article arabe écrit par Mou'amar al Kadhafi qui dit des vérités incontestables :"le marécage pakistanais" :
"L'occident, en particulier l'Amérique et lsraël, n'ont jamais souhaité voir le Pakistan posséder une bombe nucléaire. Mais le 28 mai 1998, ils se sont réveillés mis devant le fait accompli : le Pakistan était devenu une puissance nucléaire. Ils avaient alors blâmé leurs Services de Renseignements dans leur défaillance à prévoir les essais nucléaires et à les empêcher.
Les livres, les articles et les discours innombrables ont nommé la bombe nucléaire du Pakistan « la bombe islamique » la percevant comme menace apocalyptique du monde musulman contre le monde occidental et pouvoir de dissuasion contre leurs intérêts. Dans les écrits contre l’arme nucléaire pakistanaise tout l’imaginaire était mobilisé pour la faire percevoir comme l’annonce du Jugement dernier.
Tous les efforts ont été déployés pour dissuader le Pakistan de posséder la bombe atomique. Le secrétaire d'état américain Henry Kissinger avait franchement menacé le premier ministre pakistanais Zulfikar Ali Bhutto par un langage non diplomatique : « si jamais vous faites la bombe, nous vous châtierons de telle manière que vous serez un exemple à méditer pour le reste du monde ». (Zulfikar Alî Bhutto est le père de Benazir Bhutto, élue premier ministre du Pakistan en 1988 ndt)
M. Zulfikar Ali Bhutto, le fondateur du programme nucléaire du Pakistan, a vu les menaces américaines s’exécuter sur lui : il a fini pendu. Pour les mêmes raisons l’ancien président pakistanais le général Al-Haq Zia, qui a islamisé le Pakistan et consolidé son programme nucléaire, a lui aussi été assassiné. Plus récemment, Benazir Bhutto, fille de M. Bhutto, a été assassinée. D'autres peuvent encore faire face à un destin semblable.
La question, cependant, est : Pourquoi les Américains et les Israéliens refusent-ils que le Pakistan possède la bombe atomique ?
Le Pakistan est un pays musulman. En fait, l'Islam est la base même de la création territoriale et de l’existence politique du Pakistan. Excepté la religion, il n'y a vraiment aucun autre facteur qui unisse les Pakistanais. Ceci explique pourquoi les Pakistanais semblent fanatiques au sujet de la religion. C'est l'essence de leur nationalité
[...] Les Pakistanais se sont dit que leur ennemi est le Hindou, pas le juifs ou les chrétien, et par conséquent il faudrait que leur arsenal nucléaire soit focalisé sur l’Inde et non sur Israël ou les bases américaines. Il a fallu en même temps convaincre les Hindous que leur ennemi réel est bien le Pakistan et non un autre voisin et que celui-ci dispose des capacités de dissuasion dirigées contre les Hindous.
Cette politique vise à préoccuper le Pakistan avec l'Inde et l'Inde avec le Pakistan dans une course à l’armement sans fin et dans l’oubli des autres défis. C’est sans doute la raison pour laquelle on assiste à des regains de tensions entre les communautés musulmanes et les communautés hindouistes et c’est sans doute aussi pourquoi l’Amérique n'a pas été disposée à contribuer à résoudre le problème du Cachemire, tandis que les Israéliens essayeront de le maintenir toujours chaud, inflammable et explosif.
La tension et l'inquiétude continueront donc à planer sur cette région du monde car dans un scénario comme dans l’autre le Pakistan, gouverné par la classe politique traditionnelle ou par les groupes extrémistes nucléaire, restera en permanence un danger et une menace pour les américains et les israéliens."
Les militaires ont un terme " la brigade ou la division en offensive dans la foulée" : les forces de la coalition sont en situation d'offensive dans la foulée à partir de l'Irak et des bases arabes où ils ont envahi l'Irak, les troupes en Afghanistan avec des logistiques en Inde et dans les anciennes républiques musulmanes soviétiques, et les troupes en Libye : sur le plan de la logique ils n'ont pas une autre occasion pour tenter de mettre fin à la bombe "islamique" en faisant intervenir Israel, l'Inde et l'Occident. Ce scénario probable n'interdit pas dans la foulée de frapper l'Iran. Ils remettent l'équilibre en leur faveur, ils relancent l'économie par le déficit budgétaire et l'économie de guerre, ils affablissent la Chine qui va se trouver avec son ennemi traditionnel l'Inde et le Japon et l'affaiblissement de l'organsication de l'Alliaince de Shangai sino russe où le Pakistan et l'Iran sont membres observateurs appelés à devenir membre à part entière. Avec un Afghanistan réinvesti par la Russie, la Chine, l'Iran et le Pakistan l'alliance de Shangaî met en péril l'économie mondialiste juste par l'insésécurité des approvisionnements et le déplacement du centre mondial vers l'Euro Asie. On entend déja les bottes de l'armée chinoise et de l'armée russe dès l'agression de la Libye et l'installation du bouclier anti missile en Turquie. Tous les scénarios sont ouverts. Le projet du grand Israel correspond dans le temps et l'espace au projet de survie de l'empire américain et ses vassaux et de la survie des monarchies arabes qui se mobilisent pour servir Israel.
Encore une fois les algériens s'ils avaient une élite héritière de l'ALN et non un pouvoir et une opposition prête à reconnaitre le CNT et servir l'OTAN ils auraient rendu la mission impossible en faisant échouer les plans de l'OTAN en Libye et en fermant la méditérannée en symbiose avec la fermeture du détroit d'ormuz par l'Iran et couper l'approvisionnement en gaz et en pétrole. La révolution de cactus se transformeraient en révolution de chrysanthèmes pour les amateurs de chromatiques. Il semblent que les Chinois et les chinois avouent que les iraniens possèdent un arsenal de 10 unités balistiques nucléaires pourquoi. Enfoncer le monde occidental et récupérer la mise ou menacer le monde occidental et pousser Israel à la faute. Toute faite d'Israel ou de défaite est un affablissement du bloc anglo saxon et latino germanique en faveur des slaves et des chinois. Le jeu se fait à l'échelle des grands, sur la carte mondiale et en terme de macro régions. Les arabes seront les mamouths disparus dans l'espèce humaine jusqu'à ce qu'Allah fera se venir un peuple qu'Il aime et qui l'aiment, miséricordieux entre eux et durs envers les renégats
Ceci dit je respecte son point de vue. Mes remarques doivent être prises dans leurs limites car je ne suis pas anglophone et ses principaux travaux sont en anglais. Je pense avoir répondu à l'essentiel. Pour nos tous l’Islam est un tout indivisible, sa mise en pratique ne peut se passer des règles mohammadienne de la progressivité, de la dynamique et du réalisme. Le réalisme de l’Islam ne veut pas dire se soumettre au fait accompli mais connaitre la réalité pour la changer sachant que le véritable changement commence par soi. Ce changement donne au Musulman le principe du mas’oul (la responsabilité individuelle) qui rend acceptable et désirable le véritable grand chantier du changement global et collectif qu’on appelle le Taklif : le changement social et politique. Dès qu'on donne à une partie plus d'importance qu'à une autre on a fait de l’Islam une caricature, un projet irréaliste, une fuite en avant, des occasions que les experts en lutte idéologique, en manœuvre de diversion et en opérations de subversions ne ratent pas car ils sont en éveil non pas qu’ils soient plis intelligents mais plus conscients des enjeux et des devenirs, les leurs et les nôtres….
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