Les Chemins de Damas

Le régime syrien est fini. De ce fait, le règne de la famille Assad touche à sa fin et avec lui celui des Allaoui de la Syrie. Cette dynamique est désormais irréversible. Cela prendra le temps qu’il faudra mais il n y a plus de doute sur ce nouvel chamboulement moyen oriental qui aura pour effet immédiat de briser de son centre le croissant chiite . Est-ce, pour autant, une mauvaise chose pour la région? Non, certainement pas.

Car, ce changement annoncé s’inscrit bien dans l’ordre des choses, à savoir une majorité sunnite qui, de nouveau, et légitimement, va s’approprier son pays. Exactement, comme sa voisine chiite qui, la colonisation américaine aidant, s’est emparé de l’Iraq.

En réalité, c’est un jeu des chaises musicales intra communautaire renforçant, que l‘on le veuille ou non, chacune dans son milieu naturel. Des Chiites dans une terre majoritairement chiite et des Sunnites sur une terre majoritairement sunnite, en somme.


Il aura, aussi, pour résultats de tempérer les rivalités interconfessionnelle sur la quelle certains régimes de la région fondent leur espoir d’avoir le Moyen oriental assujetti pour quelques décennies supplémentaires.

Une fois de plus, le Moyen orient avance à grands pas sur ses chemins de Damas. C‘est à dire un changement radical d’une donne antérieure qui, il y a peu, se manifestait par, d’une part, la complaisance d‘un croissant chiite téléguidé par l’Iran et jouant ses propres cartes et, de l’autre, la vassalité de toutes les têtes de ponts sunnites : républicaines ou monarchiques soient-elles, jetant ainsi toute la région dans un équilibre de façade paralysant les énergies et poussant les uns à regarder les autres en chien de faïence.

C’est, en fait, un nouveau soleil qui s’élève sur cette région du monde chassant des longues nuits d’injustice et de répression. Malheurs aux tyrans!

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