Nous avons beaucoup à gagner en posant un regard bienveillant sur les sociétés étrangères
L’actualité en Algérie m’irrite (tout se passe comme si je n’ai jamais cru à tout ce mauvais feuilleton persistant) ; comme peut être vous, j’ai trop de peine à avaler tout ce qu’on raconte : qu’on enlève un directeur général ou un ministre, d’autres seront cooptés et jamais de résultats au bout. Et quelques fois ce n’est même pas leur faute que rien absolument ne bouge : on ne développe pas un pays d’un coup de baguette magique.
Depuis des décennies le luxe ostensible des nouveaux riches côtoie la grande misère du reste du peuple. Que l’on dise ou fasse quoi que ce soit, le résultat cinquante années après l’indépendance, comme l’a souligné le chroniqueur du quotidien d’Oran Kamal Daoud, le résultat est là : qu’est ce qui a changé comparativement au temps de la colonisation française ? « Il faut être juste répond Kamal Daoud : on mange mieux ; on est un peu plus riche, mieux soigné et on a un passeport, on dort beaucoup plus… ». Mais l’Algérie est très loin d’être une destination de rêve pour les touristes étrangers. Comme l’avait souligné l’écrivain Boualem Sansal ; les jeunes d’aujourd’hui ne voient les touristes que sur le petit écran de leur télévision.
Jusque là, on est, je pense vous et moi, d’accord. Mais l’actualité si on le désire vraiment , on peut s’en passer , en éteignant sa télévision , en se déconnectant d’internet et en évitant le buraliste du coin et les discussions récurrentes des gens. Et là on est vite confronté à notre monde bien réel.
Et l’on se dit que notre mode de vie arabo-musulman n’est pas condamnable à cause de l’absence de spectacles, de boîtes de nuit, de vie nocturne ou de filles s’habillant par exemple la plupart en minijupes. Il est condamnable par l’absence de lieux de rencontres pour ne jamais cesser de débattre des problèmes du monde et ceux de notre société. Il est condamnable par l’indifférence des gens, l’absence de solidarité, de respect mutuel et d’amour entre les uns et les autres. Les terribles années de guerre ont accentué le désastre ruinant toute confiance des gens entre eux et avec l’Etat. Le nombre de cambriolages et d’agressions encore résiduelles aujourd’hui accentue la méfiance et la cherté de la vie pousse beaucoup de monde à la corruption.
Notre mode de vie sensé préserver l’être de la déchéance et lui garantir une vie de communauté, s’est mué : si par malheur on n’a point de poste de travail ou que l’on est retraité, les journées de solitudes se font pesantes et cruelles. Quant aux jeunes avant ou après la métamorphose, je les ai toujours entendus exprimer leur mal d’être, répétant inlassablement qu’ils ne vivent pas.
Je me sens personnellement perturbé dans la comparaison de sociétés en constatant que durant mes années d’exil j’avais évolué avec des gens dans tous les milieux et que les relations intéressantes aujourd’hui dans mon milieu natal demeurent inexistantes ou insignifiantes. J’en conclus malheureusement pour nous et notre société qu’ailleurs ils ont intégré les valeurs de liberté de solidarité et d’entraide et de tolérance. Avant on critiquait les sociétés occidentales d’enfermer leurs vieux dans les maisons de retraites et chez nous ; tout juste hier des vieux des bébés avaient été égorgés.
La société après avoir été violentée au maximum commence un peu à respirer ; la violence bientôt éradiquée. Nous avons beaucoup à apprendre des sociétés évoluées et beaucoup de travail reste à réaliser pour finir par émerger. La seule façon de s’en sortir est de faire des jeunes de vrais citoyens. Il est plus que temps. C’est sûrement de la faute des gouvernants mais aussi le manque d’efforts dans un mode de vie sclérosant. La religion par exemple n’est pas TOUT en Amérique Latine…
L’actualité en Algérie m’irrite (tout se passe comme si je n’ai jamais cru à tout ce mauvais feuilleton persistant) ; comme peut être vous, j’ai trop de peine à avaler tout ce qu’on raconte : qu’on enlève un directeur général ou un ministre, d’autres seront cooptés et jamais de résultats au bout. Et quelques fois ce n’est même pas leur faute que rien absolument ne bouge : on ne développe pas un pays d’un coup de baguette magique.
Depuis des décennies le luxe ostensible des nouveaux riches côtoie la grande misère du reste du peuple. Que l’on dise ou fasse quoi que ce soit, le résultat cinquante années après l’indépendance, comme l’a souligné le chroniqueur du quotidien d’Oran Kamal Daoud, le résultat est là : qu’est ce qui a changé comparativement au temps de la colonisation française ? « Il faut être juste répond Kamal Daoud : on mange mieux ; on est un peu plus riche, mieux soigné et on a un passeport, on dort beaucoup plus… ». Mais l’Algérie est très loin d’être une destination de rêve pour les touristes étrangers. Comme l’avait souligné l’écrivain Boualem Sansal ; les jeunes d’aujourd’hui ne voient les touristes que sur le petit écran de leur télévision.
Jusque là, on est, je pense vous et moi, d’accord. Mais l’actualité si on le désire vraiment , on peut s’en passer , en éteignant sa télévision , en se déconnectant d’internet et en évitant le buraliste du coin et les discussions récurrentes des gens. Et là on est vite confronté à notre monde bien réel.
Et l’on se dit que notre mode de vie arabo-musulman n’est pas condamnable à cause de l’absence de spectacles, de boîtes de nuit, de vie nocturne ou de filles s’habillant par exemple la plupart en minijupes. Il est condamnable par l’absence de lieux de rencontres pour ne jamais cesser de débattre des problèmes du monde et ceux de notre société. Il est condamnable par l’indifférence des gens, l’absence de solidarité, de respect mutuel et d’amour entre les uns et les autres. Les terribles années de guerre ont accentué le désastre ruinant toute confiance des gens entre eux et avec l’Etat. Le nombre de cambriolages et d’agressions encore résiduelles aujourd’hui accentue la méfiance et la cherté de la vie pousse beaucoup de monde à la corruption.
Notre mode de vie sensé préserver l’être de la déchéance et lui garantir une vie de communauté, s’est mué : si par malheur on n’a point de poste de travail ou que l’on est retraité, les journées de solitudes se font pesantes et cruelles. Quant aux jeunes avant ou après la métamorphose, je les ai toujours entendus exprimer leur mal d’être, répétant inlassablement qu’ils ne vivent pas.
Je me sens personnellement perturbé dans la comparaison de sociétés en constatant que durant mes années d’exil j’avais évolué avec des gens dans tous les milieux et que les relations intéressantes aujourd’hui dans mon milieu natal demeurent inexistantes ou insignifiantes. J’en conclus malheureusement pour nous et notre société qu’ailleurs ils ont intégré les valeurs de liberté de solidarité et d’entraide et de tolérance. Avant on critiquait les sociétés occidentales d’enfermer leurs vieux dans les maisons de retraites et chez nous ; tout juste hier des vieux des bébés avaient été égorgés.
La société après avoir été violentée au maximum commence un peu à respirer ; la violence bientôt éradiquée. Nous avons beaucoup à apprendre des sociétés évoluées et beaucoup de travail reste à réaliser pour finir par émerger. La seule façon de s’en sortir est de faire des jeunes de vrais citoyens. Il est plus que temps. C’est sûrement de la faute des gouvernants mais aussi le manque d’efforts dans un mode de vie sclérosant. La religion par exemple n’est pas TOUT en Amérique Latine…
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