La France a proposé que la Turquie, non membre de l'Union européenne, participe jeudi au Conseil des ministres des Affaires européennes pour discuter de la situation en Syrie, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères.
"Nous avons proposé que la Turquie soit invitée au Conseil Affaires étrangères pour discuter de la situation en Syrie, alors que le secrétaire général de la Ligue arabe présentera devant ce conseil son analyse et les mesures adoptées par la Ligue arabe pour faire cesser la répression", a annoncé dans un point de presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
"Cette invitation, extrêmement importante à nos yeux, est en cours d'examen à Bruxelles", a-t-il ajouté.
Selon un diplomate européen, le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, hésite à inviter le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu. Elle a en revanche invité le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, qui devrait participer au déjeuner informel organisé entre les ministres européens.
Bernard Valero a par ailleurs salué dans une déclaration "la décision exemplaire de la Ligue arabe de prendre des sanctions à l’encontre du régime syrien", et espéré qu'elle permette, en allusion au Conseil de sécurité de l'ONU, de "conduire à une mobilisation accrue et concertée dans toutes les enceintes internationales pour qu'il soit mis fin au bain de sang en Syrie".
Interrogé sur la création de couloirs humanitaires en Syrie, une idée soutenue par la France, le porte-parole a expliqué qu'il s'agissait "à la fois, d’assurer la protection des populations menacées et de garantir l’accès au territoire et l’acheminement d’une éventuelle aide humanitaire". "La situation humanitaire ne cesse de se détériorer en Syrie" et "le risque de basculement dans une situation de crise humanitaire est réel", a-t-il estimé.
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