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«La Palestine sera libérée en 2022 !» (délégué du Hamas)

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«La Palestine sera libérée d'ici dix ans, soit en 2022. Je le dis sur la base de conclusion d'études prospectives précises que nous avons faites dans ce sens.» C'est ce qu'a déclaré, hier, Amer Moussa, Palestinien, directeur à Alger du centre de recherche El Aqsa, militant du mouvement Hamas et son représentant en Algérie. Amer Moussa a donné une conférence au siège du quotidien national Echaâb. A cette occasion, il a évoqué la question palestinienne à l'heure des grands bouleversements géostratégiques qui se déroulent dans la région arabe, notamment dans le Moyen-Orient. Pour lui, la chute de Hosni Moubarak, entre autres, a eu des effets bénéfiques dans les territoires occupés en ce sens qu'elle a aidé à faire revenir la question palestinienne au-devant de la scène politique régionale et internationale, au point où son règlement est devenu une priorité. «Après cinq ans de lutte, Ghaza s'est libérée !», lance le conférencier. Environ 50 délégations étrangères ont séjourné dans la bande de Ghaza ces derniers mois, indique-t-il.

Suite aux élections de 2007, le Hamas est arrivé au pouvoir à Ghaza. L'occupant israélien a aussitôt décidé de la mettre sous embargo qui n'est toujours pas levé. Cela n'a pas empêché le mouvement de répondre par les armes aux offensives israéliennes qui prenaient la population pour cible.

Sentant que le vent a commencé à changer de direction, le Hamas a négocié en position de force l'échange du soldat israélien Gilad Shalit d'abord contre tous les Palestiniens croupissant dans les prisons de l'Etat hébreu (10 500 personnes). Pressées par les puissances occidentales et les familles des prisonniers, les autorités à Ghaza ont accepté de revoir leurs ambitions à la baisse. C'est ainsi qu'ils ont obtenu, en octobre dernier, grâce à la pression exercée par la nouvelle Egypte comme médiateur, la libération de 1027 Palestiniens contre celle de Shalit.

«Un groupe de 477 prisonniers ont été déjà libérés. Les autres, soit 550 personnes, le seront dans quelques jours. Nous avons obtenu de nos frères d'Egypte que l'opération ait lieu comme prévu», dit le représentant du Hamas à Alger. Cette victoire a incité les différentes factions à aller vers une «réconciliation globale» et réaliser leur unité autour d'un seul objectif : la libération du pays. La dernière rencontre en Egypte entre Mahmoud Abbas (le Fatah)
et Khaled Machaâl (le Hamas) est qualifiée de «positive». Après un grave différend qui aura duré cinq ans, les deux leaders se sont mis d'accord de mettre fin aux assassinats et aux arrestations ciblant les militants des deux parties et les campagnes médiatiques haineuses venant de part et d'autre. «Il y a une volonté palestinienne de mettre fin à la division. Les nouvelles autorités égyptiennes veulent clore le dossier des affrontements inter-palestiniens», assure l'invité d'Echaâb.

Une fois l'unité des rangs obtenue, les Palestiniens comptent déclencher une lutte armée, mise en berne ces dernières années. «La révolution algérienne est notre modèle. Il faut mettre l'occupant israélien en échec sur le plan militaire et le forcer ainsi à négocier politiquement la solution au conflit», affirme-t-il.

Selon lui, le moment est propice à ce changement d'attitude d'autant que le pays de Benyamin Netanyahu est en train de mettre ses alliés occidentaux dans l'embarras. «Les Israéliens se débattent. Ils ne savent plus quoi faire. L'avenir immédiat leur fait peur parce qu'ils ont perdu leur principal allié dans la gestion qu'est le régime de Hosni Moubarak. Ils parlent même de choses graves comme celle de se retirer jusqu'aux frontières fixées en 1967 en échange de l'arrêt des hostilités», révèle-t-il.

A la question d’un représentant de l'ambassade de Russie à Alger, de savoir si la crise en Syrie risque de mettre en danger la lutte des Palestiniens pour leur libération, Amer Moussa répond : «La Syrie subit une terrible pression des pays occidentaux. Les Palestiniens se trouvant dans le pays, surtout les résistants, sont en danger. Mais cela n'affaiblira jamais la résistance dans sa globalité». Il ajoute que le mouvement Hamas subit lui aussi une pression semblable, surtout de la part de certains pays arabes qu'il ne nomme pas, afin de l'amener à prendre position dans le conflit sanglant opposant l'Etat, à sa tête Bachar Al Assad, à l'opposition. Le régime syrien et ses opposants s'en prennent tour à tour au Hamas parce qu'il ne dénonce pas une partie en conflit au dépend de l'autre. Le piège est mortel. "Le Hamas a opté pour la neutralité".

Il considère que le conflit concerne les Syriens et qu'il leur revient de trouver une solution qui assure l'indépendance de pays et son unité territoriale, comme nous le souhaitons.

Nous souhaitons également une fin rapide de la crise», avance-t-il. Sans le faire ouvertement, l'orateur critique la position des Etats arabes à l'égard de la crise syrienne. Au lieu de participer à l'isolement du pays, en lui infligeant des sanctions d'ordre politique et économique, M. Moussa trouve que la «Ligue arabe doit adopter une décision sage qui soutient la Syrie».

«Le changement de régimes consolide la question palestinienne. Le printemps arabe est en train de brouiller les cartes et de révolutionner les concepts. Je m'attends à ce que les positions des pays occidentaux à son égard changent», prévoit-il.

http://www.letempsdz.com//content/view/66631/1/

http://www.letempsdz.com//content/view/66628/1/

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