Le principal groupe d'opposition syrien s'est dit prêt à revoir les relations de Damas avec le Hezbollah et l'Iran, s'il arrivait au pouvoir.
Dans un entretien avec le quotidien Wall Street Journal publié vendredi, Bourhan Ghalioun, président du Conseil national syrien (CNS), a également appelé à une action internationale plus décisive contre le régime de Bachar el-Assad.
"Il n'y aura pas de relations privilégiées avec l'Iran", a assuré le président du CNS, un organe de tutelle qui regroupe les principales mouvances de l'opposition syrienne.
"Rompre la relation privilégiée signifie la rupture de l'alliance stratégique militaire", a ajouté M. Ghalioun, 66 ans, qui s'exprimait à Paris, où il est établi. Il a laissé entendre que les relations diplomatiques et économiques avec Téhéran seraient maintenues.
M. Ghalioun a ajouté qu'après la chute du régime, le parti chiite Hezbollah, allié de Damas et soutenu par Téhéran, "ne sera plus le même", et les relations avec le Liban, longtemps sous la domination de Damas, seraient normalisées.
Enfin, a-t-il dit, "il est nécessaire d'avoir recours à des mesures décisives pour contraindre le régime à respecter les droits humains". Il a toutefois rejeté l'idée d'une intervention militaire extérieure.
La France prend des mesures pour protéger des opposants syriens sur son territoire
Les autorités françaises assurent la protection de membres de l'opposition syrienne en France, notamment le dirigeant du CNS Burhan Ghalioun, sur qui pèsent des "menaces", a déclaré vendredi le ministre français de l'Intérieur, Claude Guéant.
"Même si les menaces ne sont pas exprimées, nous savons que l'Etat syrien est violent, qu'il n'hésite pas à recourir à la menace", a déclaré M. Guéant à des journalistes.
"Un certain nombres de menaces se sont faites jour concernant les ressortissants syriens, notamment des opposants qui vivent dans notre pays. Des mesures ont été prises pour assurer la protection de ces ressortissants", a ajouté le ministre de l'Intérieur en référence aux membres du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plus grande partie des courants d'opposition en Syrie, dont des figures clés vivent à Paris.
La porte-parole du CNS, Bassma Kodmani, a confirmé à l'AFP que Burhan Ghalioun disposait de gardes du corps depuis "trois mois" et qu'elle-même était protégée "depuis six semaines".
Début octobre, la France et la Suède avaient adressé une mise en garde au régime de Damas, accusé par Amnesty International d'actes de violences, de harcèlement et d'intimidation contre des opposants en Europe et en Amérique, qui seraient commis par des membres d'ambassades syriennes.
Amnesty International citait les cas de plus de 30 militants au Canada, au Chili, en France, en Allemagne, en Espagne, en Suède, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis "qui ont été l'objet d'intimidations de la part d'officiels dans les ambassades" de ces pays. Amnesty affirme également que les proches en Syrie de ces militants ont été "harcelés, arrêtés et parfois torturés".
Face à ces intimidations d'opposants syriens sur son territoire, la Suède a déjà expulsé des diplomates syriens. Paris avait mis en garde la Syrie contre tout acte violent ou d'intimidation.
http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/734465/La_France_prend_des_mesures_pour_proteger_des_opposants_syriens_sur_son_territoire.html
http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/734474/Au_pouvoir%2C_lopposition_syrienne_reverrait_les_liens_de_Damas_avec_le_Hezbollah_et_lIran.html
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