La situation à Mayotte, « l’île aux parfums », commence à devenir franchement puante. Entre les problématiques sociales dues à la pauvreté, les carences éducatives, l’insécurité galopante, et une départementalisation à marche forcée, les sujets de préoccupation sont nombreux. C’est normal, pourrions-nous penser, avec un territoire d’Outre-Mer en développement, département depuis peu (le 101ème, depuis avril 2011). Ce qui l’est moins, par contre, c’est de voir que rien, ou si peu, n’est fait pour résoudre ces problèmes. Pire, l’Etat français, au lieu de faire des efforts ou au moins d’avouer son actuelle impuissance quant à certains sujets, laisse la situation pourrir et s’aggraver. Le mouvement social d’un mois et demi ayant dernièrement secoué l’île – émaillé d’émeutes et d’incidents multiples – en est le reflet.
L’idée d’un article avait germé dans mon esprit avant les grèves, peu de temps après mon arrivée, en août 2011. Après que mon avion ait déversé sur le sol mahorais sa cargaison de mes collègues enseignants dont moi, j’ai vite senti que la situation était explosive, et qu’il suffirait d’un rien pour que tout dégénère. Et si j’avais justement pensé à la presse, c’est parce qu’il était clair que là encore, plus qu’ailleurs peut-être, la France se montrait d’une hypocrisie sans bornes, et encourageait l’obscurantisme le plus profond.
J’ai ensuite reculé devant mon projet d’écriture, d’une part, parce que j’estimais ne pas encore connaître suffisamment l’île. D’autre part, il faut bien l’admettre, mes préoccupations n’ont rapidement plus été les mêmes ; entre l’emménagement, la rentrée, et la découverte de l’île, je me suis fait plus égoïste. Mais les grèves ont fait exploser et ont exposé tous les problèmes de l’île, et il m’est désormais difficile de fermer les yeux.
Il me serait impossible de tout évoquer, de tout dénoncer, tant l’imposture est vaste et les problèmes nombreux. De plus, le « black-out » général rend les chiffres et données difficiles à trouver et analyser pour le citoyen-lambda que je suis. Et comment se fier à des chiffres ou des données totalement pipés ?
Néanmoins, je tiens à rédiger ce témoignage, à le soumettre à un maximum d’organes de presse. Le publiera qui voudra. Il faudra certainement le compléter ou vérifier les informations données ; mais au moins un premier pas aura-t-il été fait, et ma conscience sera un peu tranquillisée. Pour le moment, cela me suffira.
Un placebo d’éducation
Peut-être est-ce par déformation professionnelle, mais j’estime qu’il me faut commencer par évoquer le problème de l’éducation. Education qui, je crois, pourrait tout résoudre plutôt que reproduire les inégalités entre mahorais et métropolitains. Et lorsque ce sont des enfants ou adolescents qui sont manipulés, trompés, voire instrumentalisés, j’estime que cela en dit long sur l’état d’esprit de nos gouvernants.
Les problèmes éducatifs à Mayotte sont équivalents à ceux de la Métropole, mais en plus prononcés, en plus graves. La tendance est ici aussi à l’économie, mais heureusement pour nos décideurs, les mahorais sont bien trop contents d’avoir des écoles – la première ne date que de 1993 – pour protester. Et puis, Mayotte, c’est loin, c’est petit, facile à contenter, maîtriser, et occulter, pourquoi l’Etat se priverait-il ?
Et il ne se prive pas. Il prive les autres. Le primaire est tout simplement dévasté, le secondaire insuffisant pour faire face aux problèmes éducatifs et sociaux, et le supérieur inexistant à l’exception de rares BTS.
Durant ses premières années, l’élève mahorais ira dans une école bondée, où les salles sont souvent insalubres. Il y suivra un enseignement en français s’il est chanceux, sinon en shimaoré (le dialecte local), enseignement compliqué par un manque de moyens matériels et pédagogiques effarant : pas toujours de tables ni de chaises à disposition, les enseignants – très peu formés s’ils viennent de Mayotte – auront un tableau et une craie pour seuls outils pédagogiques. Tous les wamzungus (métropolitains blancs) envoient leurs enfants dans le privé, qui exclut les mahorais souvent trop pauvres et n’ayant de toutes manières jamais connu de système éducatif de qualité
Puis, notre élève ira dans un secondaire à peine passable, et devra lutter pour réussir son Brevet puis son Bac. Lutter, handicapé par les difficultés accumulées en primaire, les 200 postes d’enseignants non pourvus, et les professeurs parfois excédés par la pression exercée sur eux. Car des pressions, il y en a : notes à gonfler, programmes à respecter malgré les lacunes et l’absence de moyens, menaces planant sur les notes administrative et pédagogique, non-renouvellement du séjour…
Et ensuite, que va faire notre élève mahorais ? Aller à l’université ? Que nenni, il faut de l’argent pour cela ! En BTS ? Pourquoi pas… mais pourquoi ? Plus de 30% de chômage, tous les postes de responsables occupés par des wamzungus… Et même les plus chanceux ou fortunés découvriront vite l’imposture : dans les milieux universitaire ou professionnel, leur insuffisance de formation préalable devient flagrante et n’est plus « corrigée » par des notes surévaluées et des compétences validées même lorsque non acquises. Ne nous étonnons plus que ces élèves devenus « sans solution », selon une expression très à la mode ici, se tournent de plus en plus souvent vers la délinquance.
Une insécurité galopante
Car de l’insécurité, il y en a. Dès votre arrivée à Mayotte, tout le monde vous met en garde : les zones trop pauvres ou trop sauvages à éviter (toute l’île, en gros), les cambriolages, les agressions…
Les clandestins venus d’Anjouan sont régulièrement (et un peu facilement) pointés du doigt ici, dès qu’on parle de violences. Il est vrai que l’immigration endémique provoque bien des problèmes, surtout en l’absence de toute régulation du flux : pas le moindre garde-côte pour stopper les nombreux « boat-peoples » qui accostent toujours sur les mêmes plages connues de tous, lorsqu’ils n’ont pas échoué en mer.
Pourquoi ? Et bien, avec 26.000 reconduites à la frontière chaque année, Mayotte fournit près de la moitié du nombre total d’étrangers en situation irrégulière renvoyés dans leur pays d’origine. De quoi se réjouir au ministère de l’Immigration, un peu moins chez le contribuable qui paie les charters. La Police aux Frontières (PAF) est donc très active ici. Par conséquent, les immigrés clandestins se retrouvent condamnés à se terrer dans des bidonvilles ou dans la mangrove, subsistent souvent des larcins commis, s’accompagnant malheureusement d’agressions physiques ou de viols, à l’occasion. Des enfants, délaissés depuis que leurs parents ont été reconduits à la frontière, se réunissent parfois en bandes afin de commettre divers actes de délinquance. Le désordre provoqué par les récentes grèves leur a d’ailleurs permis de s’illustrer sur les barrages routiers ou dans les cortèges de manifestants.
Mais les mahorais – surtout les mineurs – ne sont pas en reste niveau délinquance, pour les raisons qu’on ne connaît que trop bien : misère, haine à l’égard des « privilégiés », ennui, désespoir… Aucune politique réelle n’étant menée en direction de la jeunesse pour multiplier leurs chances de réussite ou au moins encadrer ceux qui sont à la dérive, pas la peine de s’étonner..
Et fait la police, alors ? Ce qu’elle peut. Effectifs insuffisants, loi du silence, haine… rien ne leur est épargné. Du coup, pour se protéger sans l’aide d’une police rendue impuissante, des résidents se constituent parfois en milices pour surveiller leur quartier, comme c’est le cas à Bandrélé (commune où douze gendarmes seulement doivent surveiller de très nombreux villages). D’autres « protocoles de sécurité » ont déjà été improvisés par la population d’autres villes, comme à Cavani où des cambrioleurs auraient été lynchés. Pas de mort à déplorer pour l’instant, mais jusqu’à quand ?
Et pourquoi donc Nicolas Sarkozy, grand protecteur de la victime réelle ou « potentielle », pourfendeur de la délinquance et du crime, et ardent défenseur de la départementalisation accélérée de Mayotte, n’agit-il pas ? Mais parce que tout va bien, voyons ! Les plaintes pour agressions sont de plus en plus souvent rejetées ces derniers temps, afin de faire baisser les chiffres de la délinquance. Vous savez, les chiffres qu’on ne va pas arrêter de nous brandir durant la campagne pour vanter les mérites et l’efficacité de notre hyperprésident ? Et à Mayotte, si quelques victimes restent sans assistance et quelques criminels sans inquiétudes, voilà qui ne l’empêchera pas de dormir, ni de faire campagne sur le thème d’une insécurité, d’ailleurs alimentée par l’absence de toute garantie sociale, et faiblement combattue par une police décharnée. Heureusement que la Justice a les yeux bandés, tiens, sinon on la verrait pleurer.
Que dire de plus, d’ailleurs ?
Qu’est-ce qui n’a pas déjà été scandé par les grévistes de ces dernières semaines ? Que Mayotte n’est considérée comme française que lorsque ça arrange la France ? Que les français qui y vivent, moins bien rémunérés qu’ailleurs, doivent se débrouiller en payant des produits plus chers, des frais de douane, des loyers exorbitants, sans pour autant faire l’objet d’un peu de considération ? Cela pourrait faire l’objet de bien nombreux articles, d’ouvrages entiers. Je n’en ai pas la force, ni les capacités.
Mais que les lecteurs ne se fassent aucune inquiétude à ce propos : bientôt, la situation dégénèrera à nouveau, et des observateurs bien plus qualifiés que je ne le suis écriront ces articles, établiront des constats alarmants mais très vrais, livreront une fois encore des conclusions pertinentes, puis proposeront des solutions intéressantes, avant, enfin, que des politiciens ne balaient toute cette énergie, toute cette intelligence d’un revers de la main ou d’un coup de flash-ball.
Qu’est-ce que Mayotte, pour eux ? Une particule de boue dans l’Océan Indien, intéressante seulement lorsqu’on parle Défense ou Canal du Mozambique, semble-t-il. Et les moyens très insuffisants qui lui sont « gracieusement accordés », à grand renfort de discours d’une Ministre de l’Outre-Mer qui aime à déclarer que la France se saigne aux quatre veines pour son 101ème enfant, ces moyens ne sont rien comparés aux bénéfices escomptés. Et tant pis pour ceux qui sont nés ici, ou qui y vivent.
Tant pis, aussi, à ce qui, comme moi, viennent ici quelques années pour faire leur travail au mieux avant de comprendre qu’ils ne sont pas là pour aider Mayotte, mais seulement pour acheter la paix sociale. Quelle réussite…
J’ai ensuite reculé devant mon projet d’écriture, d’une part, parce que j’estimais ne pas encore connaître suffisamment l’île. D’autre part, il faut bien l’admettre, mes préoccupations n’ont rapidement plus été les mêmes ; entre l’emménagement, la rentrée, et la découverte de l’île, je me suis fait plus égoïste. Mais les grèves ont fait exploser et ont exposé tous les problèmes de l’île, et il m’est désormais difficile de fermer les yeux.
Il me serait impossible de tout évoquer, de tout dénoncer, tant l’imposture est vaste et les problèmes nombreux. De plus, le « black-out » général rend les chiffres et données difficiles à trouver et analyser pour le citoyen-lambda que je suis. Et comment se fier à des chiffres ou des données totalement pipés ?
Néanmoins, je tiens à rédiger ce témoignage, à le soumettre à un maximum d’organes de presse. Le publiera qui voudra. Il faudra certainement le compléter ou vérifier les informations données ; mais au moins un premier pas aura-t-il été fait, et ma conscience sera un peu tranquillisée. Pour le moment, cela me suffira.
Un placebo d’éducation
Peut-être est-ce par déformation professionnelle, mais j’estime qu’il me faut commencer par évoquer le problème de l’éducation. Education qui, je crois, pourrait tout résoudre plutôt que reproduire les inégalités entre mahorais et métropolitains. Et lorsque ce sont des enfants ou adolescents qui sont manipulés, trompés, voire instrumentalisés, j’estime que cela en dit long sur l’état d’esprit de nos gouvernants.
Les problèmes éducatifs à Mayotte sont équivalents à ceux de la Métropole, mais en plus prononcés, en plus graves. La tendance est ici aussi à l’économie, mais heureusement pour nos décideurs, les mahorais sont bien trop contents d’avoir des écoles – la première ne date que de 1993 – pour protester. Et puis, Mayotte, c’est loin, c’est petit, facile à contenter, maîtriser, et occulter, pourquoi l’Etat se priverait-il ?
Et il ne se prive pas. Il prive les autres. Le primaire est tout simplement dévasté, le secondaire insuffisant pour faire face aux problèmes éducatifs et sociaux, et le supérieur inexistant à l’exception de rares BTS.
Durant ses premières années, l’élève mahorais ira dans une école bondée, où les salles sont souvent insalubres. Il y suivra un enseignement en français s’il est chanceux, sinon en shimaoré (le dialecte local), enseignement compliqué par un manque de moyens matériels et pédagogiques effarant : pas toujours de tables ni de chaises à disposition, les enseignants – très peu formés s’ils viennent de Mayotte – auront un tableau et une craie pour seuls outils pédagogiques. Tous les wamzungus (métropolitains blancs) envoient leurs enfants dans le privé, qui exclut les mahorais souvent trop pauvres et n’ayant de toutes manières jamais connu de système éducatif de qualité
Puis, notre élève ira dans un secondaire à peine passable, et devra lutter pour réussir son Brevet puis son Bac. Lutter, handicapé par les difficultés accumulées en primaire, les 200 postes d’enseignants non pourvus, et les professeurs parfois excédés par la pression exercée sur eux. Car des pressions, il y en a : notes à gonfler, programmes à respecter malgré les lacunes et l’absence de moyens, menaces planant sur les notes administrative et pédagogique, non-renouvellement du séjour…
Et ensuite, que va faire notre élève mahorais ? Aller à l’université ? Que nenni, il faut de l’argent pour cela ! En BTS ? Pourquoi pas… mais pourquoi ? Plus de 30% de chômage, tous les postes de responsables occupés par des wamzungus… Et même les plus chanceux ou fortunés découvriront vite l’imposture : dans les milieux universitaire ou professionnel, leur insuffisance de formation préalable devient flagrante et n’est plus « corrigée » par des notes surévaluées et des compétences validées même lorsque non acquises. Ne nous étonnons plus que ces élèves devenus « sans solution », selon une expression très à la mode ici, se tournent de plus en plus souvent vers la délinquance.
Une insécurité galopante
Car de l’insécurité, il y en a. Dès votre arrivée à Mayotte, tout le monde vous met en garde : les zones trop pauvres ou trop sauvages à éviter (toute l’île, en gros), les cambriolages, les agressions…
Les clandestins venus d’Anjouan sont régulièrement (et un peu facilement) pointés du doigt ici, dès qu’on parle de violences. Il est vrai que l’immigration endémique provoque bien des problèmes, surtout en l’absence de toute régulation du flux : pas le moindre garde-côte pour stopper les nombreux « boat-peoples » qui accostent toujours sur les mêmes plages connues de tous, lorsqu’ils n’ont pas échoué en mer.
Pourquoi ? Et bien, avec 26.000 reconduites à la frontière chaque année, Mayotte fournit près de la moitié du nombre total d’étrangers en situation irrégulière renvoyés dans leur pays d’origine. De quoi se réjouir au ministère de l’Immigration, un peu moins chez le contribuable qui paie les charters. La Police aux Frontières (PAF) est donc très active ici. Par conséquent, les immigrés clandestins se retrouvent condamnés à se terrer dans des bidonvilles ou dans la mangrove, subsistent souvent des larcins commis, s’accompagnant malheureusement d’agressions physiques ou de viols, à l’occasion. Des enfants, délaissés depuis que leurs parents ont été reconduits à la frontière, se réunissent parfois en bandes afin de commettre divers actes de délinquance. Le désordre provoqué par les récentes grèves leur a d’ailleurs permis de s’illustrer sur les barrages routiers ou dans les cortèges de manifestants.
Mais les mahorais – surtout les mineurs – ne sont pas en reste niveau délinquance, pour les raisons qu’on ne connaît que trop bien : misère, haine à l’égard des « privilégiés », ennui, désespoir… Aucune politique réelle n’étant menée en direction de la jeunesse pour multiplier leurs chances de réussite ou au moins encadrer ceux qui sont à la dérive, pas la peine de s’étonner..
Et fait la police, alors ? Ce qu’elle peut. Effectifs insuffisants, loi du silence, haine… rien ne leur est épargné. Du coup, pour se protéger sans l’aide d’une police rendue impuissante, des résidents se constituent parfois en milices pour surveiller leur quartier, comme c’est le cas à Bandrélé (commune où douze gendarmes seulement doivent surveiller de très nombreux villages). D’autres « protocoles de sécurité » ont déjà été improvisés par la population d’autres villes, comme à Cavani où des cambrioleurs auraient été lynchés. Pas de mort à déplorer pour l’instant, mais jusqu’à quand ?
Et pourquoi donc Nicolas Sarkozy, grand protecteur de la victime réelle ou « potentielle », pourfendeur de la délinquance et du crime, et ardent défenseur de la départementalisation accélérée de Mayotte, n’agit-il pas ? Mais parce que tout va bien, voyons ! Les plaintes pour agressions sont de plus en plus souvent rejetées ces derniers temps, afin de faire baisser les chiffres de la délinquance. Vous savez, les chiffres qu’on ne va pas arrêter de nous brandir durant la campagne pour vanter les mérites et l’efficacité de notre hyperprésident ? Et à Mayotte, si quelques victimes restent sans assistance et quelques criminels sans inquiétudes, voilà qui ne l’empêchera pas de dormir, ni de faire campagne sur le thème d’une insécurité, d’ailleurs alimentée par l’absence de toute garantie sociale, et faiblement combattue par une police décharnée. Heureusement que la Justice a les yeux bandés, tiens, sinon on la verrait pleurer.
Que dire de plus, d’ailleurs ?
Qu’est-ce qui n’a pas déjà été scandé par les grévistes de ces dernières semaines ? Que Mayotte n’est considérée comme française que lorsque ça arrange la France ? Que les français qui y vivent, moins bien rémunérés qu’ailleurs, doivent se débrouiller en payant des produits plus chers, des frais de douane, des loyers exorbitants, sans pour autant faire l’objet d’un peu de considération ? Cela pourrait faire l’objet de bien nombreux articles, d’ouvrages entiers. Je n’en ai pas la force, ni les capacités.
Mais que les lecteurs ne se fassent aucune inquiétude à ce propos : bientôt, la situation dégénèrera à nouveau, et des observateurs bien plus qualifiés que je ne le suis écriront ces articles, établiront des constats alarmants mais très vrais, livreront une fois encore des conclusions pertinentes, puis proposeront des solutions intéressantes, avant, enfin, que des politiciens ne balaient toute cette énergie, toute cette intelligence d’un revers de la main ou d’un coup de flash-ball.
Qu’est-ce que Mayotte, pour eux ? Une particule de boue dans l’Océan Indien, intéressante seulement lorsqu’on parle Défense ou Canal du Mozambique, semble-t-il. Et les moyens très insuffisants qui lui sont « gracieusement accordés », à grand renfort de discours d’une Ministre de l’Outre-Mer qui aime à déclarer que la France se saigne aux quatre veines pour son 101ème enfant, ces moyens ne sont rien comparés aux bénéfices escomptés. Et tant pis pour ceux qui sont nés ici, ou qui y vivent.
Tant pis, aussi, à ce qui, comme moi, viennent ici quelques années pour faire leur travail au mieux avant de comprendre qu’ils ne sont pas là pour aider Mayotte, mais seulement pour acheter la paix sociale. Quelle réussite…
Alter Info
l'Information Alternative