L'ex-Président ivoirien s'est présenté, lundi, pour la première fois, devant ses juges. Il considère Paris comme responsable de son arrestation. "C'est l'armée française qui a fait le travail et elle m'a remis aux forces d'Alassane Ouattara, qui n'étaient pas encore les forces régulières", a déclaré Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo n'est pas Slobodan Milosevic. L'ancien président de la Serbie contestait, en 2002, la légalité même du tribunal international pour l'ex-Yougoslavie qui le jugeait, pour génocide et crimes contre l'humanité. Arrogant, pinailleur, dominateur, manipulateur, il est mort avant la fin de son procès, dans une cellule, à La Haye. Neuf ans après, un autre ancien chef d'État occupe une cellule, dans le même centre de détention. Il comparaît devant une autre juridiction, la Cour pénale internationale. Mais le ton est différent. Le fond, aussi.
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