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Les États-Unis misent sur la Grèce

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Les États-Unis misent sur la Grèce
La visite du vice-président américain Joseph Biden à Athènes, qui a débuté le 5 décembre, est destinée à montrer l'attention particulière que prête la Maison Blanche à cette région stratégique de l'Est de la Méditerranée.

Le sommet américano-européen de la semaine passée auquel a participé le président américain Barack Obama ainsi qu'une délégation de l'Union Européenne (UE) dirigée par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, a donné le ton aux relations entre Washington et Bruxelles.

Les conseils américains

Les Américains exhortent d’en finir le plus rapidement possible avec la crise économique et financière tout en conseillant de se retenir de mesures trop radicales, ce qui revient à faire porter la charge de la crise aux grandes économies européennes, dont l’Allemagne.

Le secrétaire au Trésor des États-Unis Timothy Geithner a fait preuve de franchise voire de cynisme en déclarant que «même si vous être très conservateurs et pessimistes sur le prix à payer pour régler la crise actuelle en Europe, les puissants de la zone euro ont les moyens d’accuser le coup» Les exigences des Etats-Unis ont été approuvées notamment par le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso et rejetées par l'Allemagne ce que l’on comprend fort bien.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a proposé aux pays européens de mettre en place un fonds souverain afin de soutenir leurs obligations. Ce serait une alternative à l'émission d’obligations européennes proposée par M. Barroso. Selon le ministre, l'Allemagne est prête à investir jusqu'à 500 milliards d'euros à condition que des fonds similaires soient créés dans les autres États membres.

Un soutien intéressé à la Grèce

Les États-Unis ont ainsi bénéficié d’un atout pour enrôler la Grèce et les autres états à problèmes. Ils entendent profiter de la division qui règne aujourd'hui au sein de l'UE. C'est le rôle donné à Joseph Biden. Ce dernier a pour mission de convaincre Athènes du soutien des États-Unis mais aussi d'indiquer au nouveau gouvernement grec quelle politique extérieure était jugée préférable par les Américains. Ils voudraient que la coopération énergétique avec la Russie soit réduite, que le gouvernement fasse des concessions à la Turquie dans le dossier chypriote et que la Grèce participe éventuellement au programme américain de défense antimissile.

Les États-Unis et l'OTAN doivent tenir compte de l’influence grandissante de la Turquie, dont la politique étrangère ne convient pas toujours aux Occidentaux.
«Dans le dossier chypriote la position prise par la Turquie sera déterminante. La République autoproclamée turque de Chypre du Nord existe et ses dirigeants tout comme les dirigeants de la Turquie, le seul pays à l’avoir reconnu, considèrent qu'elle doit exister en tant qu'état indépendant. Pourtant les positions de Nicosie et d'Athènes restent inchangées. La diplomatie américaine cherche donc à s'emparer du dossier et régler la question chypriote. Ce rôle était jusqu’alors joué par l'ONU et en partie par l'Union Européenne, que Chypre a intégré en 2004», commente Artëm Oulounyan, de l’Institut d'histoire universelle de l'Académie des sciences de Russie.

french.ruvr.ru


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