Ils étaient poursuivis par les officines habituelles courroies de transmission de la politique de l’Etat d’Israël, ainsi que par la LICRA, pour « discrimination et incitation à la haine et à la violence envers un groupe ou une nation » pour avoir participé à deux actions de boycott de produits israéliens dans le magasin Carrefour Illzach.
Après une longue audience portant sur les questions de fond, le dernier jugement, celui du tribunal de la 17ème Chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris le 8 juillet, avait déja relaxé la militante qui était poursuivie.
D'autres militants seront amenés à comparaître devant les tribunaux le 8 mars à Paris, 15 mars à Bobigny, 28 mars à Pontoise ainsi que le 24 mai prochain à Perpignan :
HIER COMME DEMAIN, SOLIDARITE AVEC TOUS LES MILITANTS POURSUIVIS DE LA CAMPAGNE BDS !
BOYCOTT, DESINVESTISSEMENT, SANCTIONS CONTRE L'APARTHEID ISRAELIEN !
Ci dessous le communiqué de l’Association REDA (de la dynamique Présence Musulmane)
Nouvelle victoire de la campagne BDS (Boycotts, Désinvestissement, Sanctions) !
Les 12 militants du Collectif Boycott 68 poursuivis par les officines de soutien inconditionnel à la politique criminel d’Israël (BNVCA, Chambre de Commerce France –Israël, Avocats sans frontière) et LICRA pour deux actions de sensibilisation menées dans le magasin Carrefour sont relaxés par le tribunal correctionnel de Mulhouse.
Cette relaxe, accueillie avec une immense joie par tous les militants de la cause palestinienne, signifie :
- Que l’appel au boycott des produits israélien est légal
- Que nous avons le droit de critiquer la politique de l’Etat d’Israël sans être traité d’antisémite
- Que les citoyens ont des moyens légaux pour faire pression sur leur gouvernement afin qu’il exige l’application du droit international par tout notamment en Palestine
- …
Cette relaxe nous encourage, tous, à poursuivre la campagne BDS tant qu’Israël ne respectera pas les droits du peuple palestinien. Plus qu’un encouragement, elle est synonyme, pour nous, d’un engagement sans concession pour les droits du peuple palestinien.
Mohammad AKBAR
Pour l’Association REDA (de la dynamique Présence Musulmane)
France/boycott de produits israéliens: douze accusés relaxés
Le procureur de la République de Mulhouse avait requis 500 euros d'amende contre chacun des prévenus, poursuivis pour "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence".
"On est forcément déçu, le tribunal a préféré suivre une décision rendue par le tribunal de Paris plutôt que de se conformer à la majorité des décisions, dont celle de la Cour européenne, qui vont dans notre sens", a réagi Me Rodolphe Cahn, avocat d'une association de lutte contre l'antisémitisme (Licra) qui avait notamment déposé plainte.
En juillet, le tribunal correctionnel de Paris avait relaxé une militante de la cause palestinienne jugée pour avoir mis en ligne une vidéo tournée dans un supermarché d'Evry (banlieue parisienne) appelant au boycott des produits israéliens.
Le tribunal avait estimé que la campagne, soutenue par des personnalités "non susceptibles de se voir imputer une attitude hostile vis-à-vis du peuple israélien", ne constituait pas une "provocation à la discrimination, la haine ou la violence contre un groupe de personnes à raison de son appartenance à une nation".
Le procès des militants de Mulhouse, qui se revendiquent de la campagne internationale "BDS" (boycott, désinvestissement, sanctions), avait été reporté à quatre reprises depuis 2010. Lors de l'audience, le 17 novembre, les prévenus avaient dénoncé le fait qu'Israël exporte des produits issus des colonies juives en Cisjordanie en les faisant passer pour des produits issus de son territoire internationalement reconnu, ce qui leur confère les mêmes avantages douaniers que les produits israéliens.
BDS