L'escalade des tensions entourant la Syrie sont la préparation de l'agression. L'écrivain et politologue Igor Panarin pense qu'une partie de l'élite anglo-américaine et israélienne mène une guerre de l'information pour justifier une invasion militaire de la Syrie.
Par exemple, la BBC rapporte qu'une commission indépendante d'experts de l'ONU des droits humains ont accusé les autorités syriennes d'avoir commis des crimes contre l'humanité en dispersant les manifestations anti-gouvernementales. Mais le journaliste français Thierry Meyssan a découvert que la Commission a clairement fabriqué les preuves qu'ils utilisent dans leur enquête. Par exemple, selon la commission de l'ONU, les forces de sécurité syriennes ont tué plus de 3500 manifestants pacifiques. Mais le chiffre n'est guère crédible, car il provient d'une mystérieuse organisation basée à Londres, appelé l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme (OSDH). Selon Meyssan, de nombreux manifestants supposément les 3500 tués par les forces de sécurité syriennes sont en fait bel et bien vivant. Leurs noms, distribué par l'OSDH, étaient en fait prises à partir d'un répertoire. Une guerre de l'information est menée contre la Syrie et une partie des images diffusées par Al-Jazira est produite dans des studios spéciaux qui reproduisent les principales places des grandes villes de Syrie. La même astuce a été utilisée avec la Libye, où les images de combats de rue à Tripoli le 23 août 2011, a été tournée dans les studios du Qatar, ce qui a ouvert un nouveau chapitre dans la guerre de l'information.
Le gouvernement syrien a récemment interdit les iPhones pour arrêter la propagation de mensonges parmi les manifestants. Certains des manifestants continuent d'utiliser les smartphones interdit pour diffuser de fausses informations et annoncer des rassemblements de protestation ainsi que distribuer des matériaux anti-gouvernementaux en utilisant l'application "Syrie Alone". L'application, lancée le 18 Novembre, a été développé par des experts britanniques et américains spécialement pour aider l'opposition à coordonner leurs protestations. Ces spécialistes de la guerre de l'information utilisent la Syrie pour publier des matériaux anti-gouvernementaux et critiquer le travail des forces de l'ordre. Les autorités syriennes estiment que par l'interdiction de l'iPhone, ils peuvent arrêter la propagation de la désinformation. En plus des États-Unis et l'Union Européenne, la coalition anti-syrienne comprend maintenant la Ligue arabe, qui a récemment expulsé de Damas de la Ligue, puis introduit des sanctions sévères contre la Syrie.
Une partie de l'élite anglo-américaine joue le rôle principal dans la campagne médiatique contre la Syrie, ce qui n'est pas une surprise après leur succès en Libye où leurs attaques médiatiques ont précédées l'intervention militaire directe par l'Otan. Une stratégie similaire est maintenant utilisée contre la Syrie. Par exemple, la décision de suspendre l'adhésion de la Syrie dans la Ligue arabe mène à davantage d'isolement international, ce qui est clairement ce que l'Occident cherche à atteindre. La Ligue arabe avait d'abord pris une décision similaire concernant la Libye fin février, puis a reconnu le Conseil national de transition soutenu par l'Otan comme le seul organe légitime représentant le peuple de la Libye. En d'autres termes, ce que nous voyons aujourd'hui est le même scénario qui se reproduit en Syrie avec le lancement de ces attaques médiatiques orchestrées par l'élite occidentale multinationales contre ce pays.
L'armée syrienne et la police font face à un adversaire fort, y compris des mercenaires étrangers. Selon certaines sources, il y a environ 10 000 d'entre eux, principalement originaires de pays arabes, du Pakistan et des Pachtounes d'Afghanistan.
L'approche de la Russie au conflit en Syrie diffère radicalement de celle des Etats-Unis et ses alliés. Le Kremlin a opposé son veto au Conseil de sécurité, ce qui a permis d'empêcher la répétition du scénario libyen en Syrie. Moscou fait de son mieux pour éviter l'escalade du conflit et empêcher une intervention militaire (entre autres choses, par l'envoi d'un porte-avions en Méditerranée) afin d'établir un dialogue constructif pacifique.
Prof Igor Panarin, docteur en sciences politiques, pour RT
MF/APA/Russia Today/Agences
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