Selon la chaîne du Qatar Al Jazzera, certains proches de Kadhafi auraient quitté le pays. Cependant, le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne Chokri Ghanem, cité par la chaîne qatarie comme faisant partie de ces fugitifs, a assuré qu'il se trouvait toujours à Tripoli.
Parmi les autres collaborateurs qui, selon Al Jazzera, auraient fait défection, figurent le porte-parole du Parlement libyen Mohammed Adboul Kassim Al Zouai, le chef des services de renseignements extérieurs, Abouzeid Dorda, et Abdelatif Al Oubaidi, diplomate en charge des affaires européennes.
Par ailleurs, un proche conseiller du clan Kadhafi à Tripoli, Mohammed Ismail, serait en pourparlers avec le gouvernement britannique. Peu connu tant en Libye qu'à l'étranger, Mohammed Ismail est un personnage-clé de l'entourage de Seïf Al Islam et a représenté Tripoli dans des négociations d'achat d'armements, selon des télégrammes diplomatiques révélés par WikiLeaks. Il aurait déjà regagné la Libye après s'être entretenu avec des responsables britanniques.
Le ministère des Affaires étrangères britannique a déclaré hier qu'il ne ferait pas de «commentaire sur les personnes auxquelles nous parlons ou ne parlons pas», mais en cas de contact, «nous disons clairement que Kadhafi doit partir».
Le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, l'un des plus proches conseillers de Kadhafi, a fait défection et a gagné la Grande-Bretagne pour protester contre l'attaque de civils par les forces du dirigeant libyen. Toutefois, il ne devrait pas profiter d'une immunité, les Ecossais voulant l'interroger dans l'affaire Lockerbie, ce qui pourrait enfoncer davantage le colonel Kadhafi.
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