Une nouvelle mosquée a été taguée et cinq voitures palestiniennes ont été incendiées en Cisjordanie occupée lors d'agressions attribuées à la nébuleuse des colons israéliens extrémistes, a-t-on appris lundi de sources officielles palestiniennes et israéliennes.
Ces actes de vandalisme deviennent quasi quotidiens depuis le récent regain d'exactions perpétrées par des extrémistes de droite juifs visant notamment des lieux de culte musulmans.
Les ultras de la colonisation ont intensifié leur politique dite du "prix à payer", qui consiste à se venger sur des villageois palestiniens, des mosquées, ou même des soldats israéliens, des mesures gouvernementales qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts.
Selon le maire du village palestinien de Bani Naïm, près d'Hébron (sud de la Cisjordanie), des inconnus ont peint lundi des graffitis anti-musulmans et pro-colons en hébreu sur l'enceinte d'une mosquée locale.
Il s'agit de la septième attaque en une semaine imputée aux milieux ultra-nationalistes qui s'opposent aux projets gouvernementaux de démantèlement de colonies sauvages. C'est la troisième mosquée profanée depuis mercredi.
Par ailleurs, cinq voitures ont été brûlées dans le village palestinien de Beitin, au nord de Ramallah, tôt lundi matin, a-t-on appris auprès de la police qui soupçonne une opération de colons extrémistes.
"La police recherche les suspects, on ne sait pas exactement qui est derrière cet acte, l'enquête est en cours", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Contrairement à d'autres incidents récents, "il n'y avait aucune inscription ou graffiti", mais la police envisage "évidemment" la possibilité qu'il s'agisse d'une vengeance par des colons, a-t-il précisé.
A la suite d'agressions récentes contre des mosquées mais aussi des soldats israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est engagé à réprimer les extrémistes juifs auteurs d'exactions contre les Palestiniens et l'armée, qui bénéficient pour l'instant d'une quasi-impunité.
Il a toutefois refusé de les assimiler à des "terroristes", tandis que les Palestiniens ont fustigé une "guerre de religion".
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