Le président du Conseil national syrien d’Istanbul, Burhan Ghalioun, a révélé le fond de sa pensée et la vraie mission qui lui est confiée : celle de déconnecter la Syrie de ses alliances régionales actuelles et de l’ancrer solidement au camp états-unien… sans contrepartie aucune.
Le chef de l’opposition syrienne, désigné par la Turquie et la CIA, a énuméré ses priorités au cas où il accèderait au pouvoir (il vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué !). L’instauration de la démocratie et de la liberté ne semblent pas en faire partie. M. Ghalioun a déclaré dans une interview au Wall Street Journal qu’il romprait les liens militaires avec l’Iran et cesserait d’approvisionner le Hezbollah et le Hamas [1]. Selon lui, ces étapes s’inscrivent dans le cadre de l’orientation de la Syrie vers le retour à la coalition avec de grandes forces arabes dans la région.
Grand patriote, le chef du conseil d’Istanbul a exhorté la « communauté internationale » à prendre de nouvelles dispositions contre son pays, y compris la possibilité d’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Une telle option s’était soldée en Libye par l’intervention de l’Otan et l’exacerbation de la guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts en quelques mois seulement.
M. Ghalioun a annoncé que la Syrie abandonnerait la voie militaire pour récupérer le Golan occupé par Israël depuis 1967, et opterait uniquement pour les négociations.
Le chef de l’opposition syrienne présente ainsi ses lettres de créances aux États-Unis et à Israël et satisfait les principales exigences de ces deux pays sans contrepartie.
Deux semaines après la chute de Bagdad en mai 2003, alors que 300 000 GI’s étaient stationnés à la frontière irako-syrienne, l’ancien secrétaire d’État Colin Powell avait débarqué à Damas avec une liste de 11 diktats, résumant ce que M. Ghalioun s’est dit prêt à accepter. Le président Bachar al-Assad avait refusé les ultimatums et choisi la voie de la confrontation. Il a appuyé la résistance irakienne et le Hezbollah, au lieu de signer la reddition comme le lui commandait M. Powell.
C’est là que réside toute la différence entre Bachar al-Assad et ses détracteurs.
http://www.voltairenet.org/Burhan-Ghalioun-enleve-son-masque
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