La deuxième vague de crise provoquée par la dette grecque a touché en 2011 tous les pays de l'Union Européenne (UE). Les pays membres de l'UE qui ne font pas partie de la zone euro ont été également secoués, la Hongrie et les Pays Baltes en particulier.
Bilan d'un an de crise
Les événements en Europe ont entraîné une réaction en chaîne, conduisant au chaos. L’Irlande et la Grèce qui ont failli être en défaut de paiement, reçoivent déjà les tranches de prêts de l'UE, et en avril le Portugal a demandé un crédit urgent.
De juillet à décembre, les agences de notation ont dégradé les notes de l'Irlande, du Portugal, de la Hongrie, de l'Espagne, de l'Italie et de la Belgique. Même la France est menacée d'une révision à la baisse de sa note.
Cet automne les gouvernements de la Grèce, de l'Espagne et de l'Italie ont été obligé de démissioner, un nouveau cabinet aux perspectives vagues a été formé en Belgique. Des actions de protestation sociale ont eu lieu en Europe et surtout en Europe du Sud.
Les sommets de l'UE qui essaient de trouver une solution à la crise se succèdent.
Des mesures anti-crises innefficaces
Pour les experts, les mesures anti-crise ne vont pas améliorer la situation en Europe.
«Pour le moment des décisions sont prises en faveur de ces pays et ils en sont otages. Ce sont les otages européens d'un système économique dans lequel ils n'ont ni d'avenir, ni de possibilités de se développer. C'est vrai que cette année a été tragique pour ces pays parce qu'ils ont non seulement souffert de la crise économique, mais aussi leurs économies sont systématiquement muselées par les mesures de la lutte contre la crise», affirme Boris Kagarlitski, de l'Institut de la globalisation et ds mouvements sociaux.
Pour le Portugal, l'Italie, la Grèce et l'Espagne (PIGS) l'année prochaine sera catastrophique, continue Kagarlitski, à moins que ces Etats réussisse à obtenir une certaine indépendance économique.
Déplacement de la contestation
Entre temps, au nord-ouest du continent les nouveaux petits membres de l'UE, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie ont réussi à atteindre une certaine stabilité économique.
Selon Kagarlitski, les experts ne savent pas vraiment si la situation s'est améliorée ou si on ne reçoit pas de nouvelles négatives car tout va mal sur le continent.
Les gouvernements de ces pays ont déjà annoncé l'augmentation du fardeau fiscal de 25 à 35 pour cent. C'est pourquoi on ne peut pas exclure le nouveau foyer de protestations sera dans ces pays.
http://french.ruvr.ru/2011/12/27/62985911.html