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Le terrorisme, l’arme des faibles

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Vingt quatre heures après l’arrivée des premiers observateurs arabes, Damas plonge dans l’horreur et la violence aveugle. Deux attentats-suicide à quelques minutes d’intervalle visant des sièges des forces de sécurité et le sang coule à flots dans la capitale syrienne, puisqu’il y a plus de 40 morts et une centaine de blessés. Les images sont insoutenables, et même les médias hostiles au régime qui avaient commencé par refuser de les diffuser, ont été contraints de le faire tant cette actualité sanglante a pris le pas sur tous les autres événements. Ceux qui voyaient dans l’arrivée des observateurs et le début d’application du plan arabe le début de la solution ont en tout cas dû déchanter et la situation apparaît désormais plus complexe puisque la violence est montée d’un cran atteignant même la capitale, un gazoduc près de la ville de Homs a d'ailleurs été saboté aujourd'hui. Selon les observateurs, cette évolution est logique de la part de l’opposition aux têtes multiples qui n’hésite pas à faire «une alliance avec le diable», à savoir les groupes extrémistes, croyant ainsi parvenir à renverser le régime.

Depuis quelque temps déjà, les analystes internationaux et ceux qui suivent les développements en Syrie avaient prédit une recrudescence de la violence et le passage à une nouvelle étape, celle des attentats et des voitures piégées un peu à l’irakienne, pour déstabiliser le pays. Les moyens pacifiques (manifestations, sit-ins et autres mouvements de protestation) s’étant essoufflés et ne parvenant plus, au onzième mois de la contestation, à mobiliser les citoyens, ceux qui veulent la tête du régime d’Assad ne pouvaient plus que recourir à la violence.

C’est que pour les ennemis du régime, le bilan des dix derniers mois est négatif : le régime est encore en place. Les défections au sein de l’armée restent mineures, l’appareil de l’Etat est toujours uni et fonctionne, la bourgeoisie sunnite tient bon aux côtés du régime, alors que les alliés de la Syrie, à savoir l’Iran, l’Irak, le Liban, la Russie et la Chine lui assurent une protection internationale en bloquant le Conseil de sécurité et en lui procurant des ouvertures économiques. Avec une année 2012 qui s’annonce difficile pour les Etats-Unis et l’Europe, paralysés par une grave crise économique et par des échéances électorales, il fallait donc changer de procédés en Syrie si l’on veut avoir une chance de faire plier le régime. C’est pourquoi, soudainement, la Syrie est devenue le théâtre des attaques terroristes, visant à semer la peur et à pousser les gens à abandonner un régime incapable de les protéger. L’idée aussi est de faire basculer la Syrie dans la guerre civile si on ne peut pas renverser son régime, espérant que le chaos entraînera un affaiblissement de l’axe de la résistance, tant au Liban qu’en Syrie et en Irak, où depuis l’annonce du départ des troupes américaines, les attentats se multiplient dans un message clair : «Vous avez voulu que nous partions sans la moindre contrepartie, mais vous êtes in capables de vivre en sécurité sans nous».

La violence c’est connu, est l’arme des faibles, ceux qui ne peuvent pas affronter leur ennemi en face et le battre avec des armes nobles et légitimes et les attentats de Syrie, en dépit de leur violence, sont la preuve que l’opposition est en fin de course et qu’elle n’a plus d’autre moyen de lutte que le recours aux attentats. Les masques sont en train de tomber et la vérité finira par éclater au grand jour. Comme l’Irak est en train de recoller ses morceaux éparpillés par huit années d’occupation américaine, la Syrie parviendra à surmonter cette crise et à déjouer les complots extrémistes. Même les observateurs arabes ne peuvent plus se voiler la face…

http://www.moqawama.org/

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