Les représentants de la Commission Européenne et les politiciens allemands se livrent à la veille du Nouvel An à un échange de critiques voire se menacent.
Le 27 décembre était le dernier délai pour l'Allemagne pour se conformer à la directive de l’Union Européenne de transposer dans sa législation la norme sur la conservation des données téléphoniques et informatique de l’ensemble des citoyens. Mais les politiciens allemands sont divisés sur ce point. Selon les médias allemands, Berlin est menacé de voir son cas examiné par la Cour européenne.
La directive sur la collecte et la conservation des données téléhpniques et informatiques émane de la Commission européenne. C’est cette même instance défend constamment, au moins verbalement les normes européennes des droits et des libertés de l’homme.
Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, la ministre de la justice allemande, s’est résolument dressé contre cette mesure. Selon la ministre, les données en question ne doivent être conservées qu’un cas de présomptions de crimes graves.
La Commission européenne, quant à elle, estime que cette mesure permettra de lutter plus efficacement contre le terrorisme. Les fonctionnaires européens se réfèrent au cas du terroriste norvégien Breivick.
«Quand je me souviens de l’abominable attentat terroriste en Norvège, je pense qu’il vaudrait mieux ne pas élargir les pouvoirs de certains services. Il faut peser très exactement les «pour» et les «contre» avant d’introduire de nouvelles lois qui pourraient restreindre notre liberté sans pour autant donner de réelles garanties de sécurité. On attend de nous une approche équlibrée dans l’adoption de telles ou telles lois et non pas un simulacre d’activité débordante», affirme Gisela Piltz, une collègue de la ministre de la justice.
Un virus pour épier les citoyens
Un scandale a récemment éclaté dans les médias allemands. Les services spéciaux auraient utilisés un virus, le «bundestroyan», pour collecter des données sur les citoyens allemands.
De plus, selon le média bruxellois en ligne «EurActiv», 17 centres de recherche dans 11 pays de l’UE travaillerait sur le logiciel INDECT, qui doit être fin prêt vers 2013. Ce projet a pour objectif de fournir un accès direct aux données sur les sites web visités et aux caméras de surveillance. Cela permettrait d'observer tous les citoyens européens.
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