Par JEANOT
La fin du jeu “aux petits soldats” de l’Occident en Syrie ?
Voilà que l’équipe arbitrale ne plaît pas. Bien français tout ça. Ce sont des arabes évidemment, vous pensez ! En revanche on n’avait aucun doute sur l’arbitre ONU qui annonçait des “rivières de sang” qui n’ont d’ailleurs jamais coulé à Benghazi. Au nom de quoi, l”OTAN, Paris en tête, a fait quelques dizaines de milliers de morts en Libye, une dizaine de villes martyrs écrabouillées sous un tapis de bombes et l’anéantissement laborieux, à cent contre un, d’une résistance qui aura mis en échec les meilleures armées du monde pendant sept mois. Or les “félons” devaient se débander en huit jours, tout le monde a oublié. Mais avec l’énergie du désespoir, les opposants ont résisté plus d’une demi-année, fiers de leurs convictions et de la justesse de leur combat. Au final, les nouveaux libérateurs n’auront cependant recueilli que la monnaie de leur pièce, une victoire à la Pyrrhus, chaos assuré dans le pays pour des années et instauration d’une charia islamique qui n’était certainement pas inscrite dans la conclusion de cette sinistre opération. Avec pour le coup un vrai “effet domino”, trois pays voisins ont aussi basculé dans l’obscurantisme.
Le tort des Libyens aura été de se croire grands trop tôt et de s’être coupés du monde en se privant d’alliés de poids, ce que n’a pas fait Damas qui a su garder le soutien de Moscou et Pékin qui ne laisseront pas l’ONU et l’OTAN doubler la mise. Histoire de bien souligner le trait, le porte-avions Koustenetsov et son escadre approche du port de Tartous en Syrie et nos brillants Rafales seront moins empressés à une confrontation avec des MIG 29 et autres Sukhoi 33. Ca changerait évidemment des bombardements sans risque à 30 000 pieds avec bombes laser autoguidées, ou du “carton” commode avec des missiles dernier cri sur des “pick-up” ferraillant au jugé.
Pourtant le plan syrien de l’Occident commençait à prendre forme. Facile pour BHL, un “copier coller”. CNS au lieur de CNT, avec des hommes de paille comme en Libye qui peuvent ronger leur frein. Les commandos, barbouzes et conseillers divers américains, canadiens, turcs, français et même combattants arabes récupérés en Libye étaient déjà sur place; Aux bons endroits, les photos des drones et autres satellites américains sont actualisés sur les bureaux du Pentagone chaque matin depuis des mois. Il ne restait plus qu’à passer à l’acte. Mais voilà le petit caillou qui vient faire tout faire grincer. Les Arabes s’avisent enfin de tenter de régler leurs problèmes entre eux et de déléguer des observateurs dont le discours contredit la doxa occidentale. Du jamais vu, l’Occident s’était tellement habitué à jouer aux petits soldats avec eux.
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