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"La France n'a pas à jouer un rôle de gendarme, en Afrique"

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"La France n'a pas à jouer un rôle de gendarme, en Afrique", déclarait, en 2008, Nicolas Sarkozy.  Paris a trahi ses promesses, en s'engageant militairement, en Libye et en Côte d'Ivoire, aux côtés de l'ONU, note le "Süddeutsche Zeitung". Voilà des images que la France voulait éviter à tout prix, des soldats français tirant sur des positions militaires et des dépôts de munitions, en Côte d'Ivoire, et aidant les casques bleus à attaquer le palais présidentiel, à Abidjan. Les partisans du chef de l'Etat sortant, Laurent Gbagbo, accusent les Français de barbarie et de néocolonialisme. Ceux d'Alassane Ouattara, le Président élu, réclament, au contraire, que Paris s'implique fortement. La France se retrouve, malgré elle, entraînée dans la guerre civile, et doit, désormais, mener une seconde intervention, dans un pays africain, en plus de celle à laquelle elle participe, en Libye. Sarkozy était, pourtant, entré en fonction, en promettant de réduire la présence militaire française, en Afrique. Il voulait normaliser les relations entre la France et ses anciennes colonies, et débarrasser la politique africaine de ses relents d'ingérence et de primauté des intérêts économiques. La Françafrique devait prendre fin. La France ne serait plus le "gendarme de l'Afrique", avait promis Sarkozy. Ces derniers jours, la pression s'est, considérablement, accrue sur Sarkozy. Les deux camps ivoiriens se sont livrés à des massacres. Abidjan est devenue la proie de violents combats. On risquait d'assister à un bain de sang chez la population civile et de voir le chaos se répandre, dans tout le pays. On a demandé à Sarkozy pourquoi il intervenait, en Libye, et pas, aussi, en Côte d'Ivoire. Le génocide rwandais, lors duquel, Paris avait, de son propre aveu, commis de graves erreurs d'appréciation, constituait une mise en garde. Les partisans de Gbagbo ne cessaient de vitupérer contre Paris. Deux Français ont été enlevés par des soldats de Gbagbo, à Abidjan. Les 12.000 Français résidant, en Côte d'Ivoire, ont commencé à craindre pour leur vie. Et n'oublions pas les intérêts économiques de la France, dans ce pays, riche en pétrole, en gaz naturel et minéraux divers. Qu'est-ce que la France cherche, en intervenant, militairement, dans son ancienne colonie, cinquante ans après l'indépendance? Sarkozy peut répondre qu'il agit, sur la base d'une résolution du Conseil de sécurité, et à la demande des Nations unies. La France maintient, depuis longtemps, une force, nommée "Licorne", en Côte d'Ivoire. Ses effectifs sont passés, récemment, de 900 à 1.100 hommes. Les soldats contrôlent l'aéroport d'Abidjan et tentent de mettre en sûreté des milliers de Français et d'autres étrangers. Le 5 avril, des hélicoptères de combat français volaient, à nouveau, au-dessus d'Abidjan, où la bataille finale faisait rage. Le "gendarme français" est de retour, en Afrique.

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