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Sécurité sociale : un recul de plus de 40 ans

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Sécurité sociale : un recul de plus de 40 ans
Halte au bourrage de crâne permanent ! « Les Économistes atterrés dressent les indicateurs qui témoignent de la baisse de la couverture sociale, synthétise Viva presse dans son article consacré au troisième ouvrage publié par le collectif de chercheurs et d’universitaires, Changer d’économie !  : hausse du ticket modérateur, multiplication des déremboursements, instauration de forfaits et de franchises couplés au développement des dépassements d’honoraires. Résultat : la prise en charge de la consommation de soins et de biens médicaux par la Sécurité sociale a fortement diminué. Elle est passée de plus de 80% à la fin des années 1970 à 75,5% en 2009, soit … un bond en arrière de plus de 40 ans. » Le coprésident du collectif des Économistes atterrés, parmi la vingtaine de co-auteurs du livre,  le professeur d’économie à l’Université Paris 13 Benjamin Coriat, explique la démarche poursuivie : « Dans cet ouvrage-ci, nous voulons tordre le cou à l’idée que la crise est la conséquence de dépenses publiques liées à une politique sociale trop dispendieuse. Il s’agit d’une mystification. Ne nous trompons pas de crise. La dette est intégralement provoquée par la spéculation financière. C’est le coût de la crise financière qui nous a mis dedans. Il est donc aberrant de taper sur les politiques sociales. Cette folie sur les cures d’austérité ne va pas nous faire sortir du trou. En 2011, les entreprises du Cac 40 ont distribué 37 milliards d’euros sous forme de dividende. En regard, le coût de la dette publique est de 45 à 48 milliards d’euros. On appréciera. (…) dans les médias, la protection sociale continue d’être présentée comme un puits sans fond, et la persistance des besoins de financement (les fameux déficits) comme le résultat d’une croissance sans cesse plus forte des dépenses. L’analyse des comptes sociaux dément ce discours. La part de dépenses sociales dans le PIB est à peu près stable depuis 15 ans. » Il y a de quoi enrager de constater que ce mensonge constant de la droite – qu’il faut moins dépenser dans la protection sociale parce qu’on n’en aurait pas les moyens -, même démenti par les faits, continue d’être ressassé et martelé ad nauseam, tenant le haut du pavé médiatique dans une vaste entreprise de propagande et de décervelage collectif. Les Chiens de garde du système, ainsi qualifiés par Serge Halimi, sévissent toujours, vous mentent et vous manipulent ! L’antidote que représente le livre Changer d’économie ! remet les pendules à l’heure, comme le résume le blog de la rédaction du Monde Economie« refus d’une globalisation au service de la finance », le rejet d’un « modèle de développement (…) destructeur de ressources et de talents » et des « politiques de contre-révolution fiscale toujours au service des riches » ou de « l’instrumentalisation de la dette publique (…) utilisée comme un prétexte pour attaquer (…) les fondements même de l’Etat social ». Mais les Économistes atterrés ne se bornent pas à la critique et la dénonciation ; ils ébauchent un programme d’actions : « Priorité aux transports collectifs et au fret ferroviaire. Réduction du temps de travail et des inégalités. Réaliser le passage aux 35 heures dans toutes les entreprises et à long terme poursuivre la réduction de la durée du travail. Suppression des niches fiscales et politique de soutien à l’activité et d’augmentation des impôts sur les plus riches. Réhabiliter la notion de service public et étendre son champ à la dépendance et au logement. Pénaliser la distribution des profits non réinvestis. Construire une véritable diplomatie internationale du travail dont l’Europe serait un des moteurs. Œuvrer pour un salaire minimum européen. Recréer un pôle bancaire et financier public pour financer les collectivités locales et les PME et pour engager la reconversion écologique et sociale de l’économie. Séparation radicale entre les banques de dépôt et les banques d’investissement. » Au fait, ces propositions évoquent-elles pour vous plutôt le programme de François Hollande, censément de gauche, ou celui de Jean-Luc Mélenchon ?

Plume de presse

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