Les chocolats si appréciés des Occidentaux sont parfois produits au prix du travail forcé des enfants d’Afrique de l’Ouest. Enquête.
Pendant Halloween, on estime que 36 millions d’enfants costumés partent en vadrouille à la recherche d’une bonne frayeur et de sacs de bonbons.
Heureusement pour eux, plus de la moitié des ménages américains distribueront des chocolats, à la grande joie également de cette industrie qui devrait gagner des centaines de millions de dollars à Halloween cette année. Mais ce qu’ignorent peut-être les consommateurs à la fête c’est que nous nous offrons des douceurs aux dépens du travail forcé et du travail des enfants en Afrique de l’Ouest.
Les esclaves du chocolat
La plus grande partie des chocolats est produite à base de cacao cultivé dans des conditions de travail douteuses. En fait, le recours à l’esclavage a joué un rôle crucial dans la production de cacao à grande échelle pendant des siècles, à l’instar d’autres types de cultures requérant une main d’œuvre abondante, comme le coton et le tabac.
Si sur le papier l’esclavage a été aboli dans le monde entier, il existe encore de graves abus dans les plantations de cacao. Ces problèmes persistent dans les pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée et le Nigéria, qui à eux tous produisent près de 70% du cacao mondial.
Le Département d’État américain estime que rien qu’en Côte d’Ivoire (productrice de plus de 40% du cacao mondial), plus de 100.000 enfants travaillent dans «les pires conditions de travail des enfants possibles» et qu’au moins 10.000 enfants sont victimes du trafic d’êtres humains et d’esclavage.
L’industrie du chocolat est parfaitement consciente de tous ces problèmes. En 2001, sous la pression de groupes d’observation et du gouvernement américain, les grands producteurs de chocolat ont signé le Harkin-Engel Protocol (pdf).
Ce protocole rassemblait les acteurs du secteur, les gouvernements ouest-africains, les syndicats et les organisations non-gouvernementales dans un accord international visant à mettre un terme aux pires formes de travail des enfants dans la culture du cacao.
Cet accord demandait aux entreprises productrices de chocolat de reconnaître le problème publiquement, de mettre en place des plans d’action et des moyens de faire des rapports sur les conditions de travail et de développer et d’instaurer des normes de certification au niveau des exploitations afin de garantir la protection de la main d’œuvre.
Si cet accord a débouché sur de petites améliorations dans le secteur, les plus grandes entreprises chocolatières se sont traînées à une allure de limace au cours des dix dernières années.
Hershey’s, qui domine le marché du chocolat américain (42,5%), est systématiquement mal noté par Green America, Global Exchange et le International Labor Rights Forum pour son absence de toute velléité d’avoir recours à des systèmes d’organismes indépendants pour enquêter sur et empêcher le travail forcé, le trafic d’êtres humains et le travail des enfants.
Le rapport de 2011 «Still Time to Raise the Bar: The Real Corporate Social Responsibility Report for the Hershey Company [Il est encore temps de relever la barre: le vrai rapport de responsabilité sociale d’entreprise de Hershey]» montre le retard de l’entreprise par rapport à tous les autres grands producteurs de chocolat dans le domaine des normes établies par le Harkin-Engel Protocol.
Mars, Kraft et Nestlé se sont au moins publiquement engagés à acheter du cacao issu du commerce équitable et certifié par un organisme indépendant pour certains de leurs produits. Il convient de ne pas oublier cependant qu’ils sont encore très en retard en ce qui concerne le soutien total du chocolat à l’origine éthiquement irréprochable—Green America attribue (pdf) à Mars, Kraft et Nestlé un D, à comparer avec le F de Hershey’s.
Pendant Halloween, on estime que 36 millions d’enfants costumés partent en vadrouille à la recherche d’une bonne frayeur et de sacs de bonbons.
Heureusement pour eux, plus de la moitié des ménages américains distribueront des chocolats, à la grande joie également de cette industrie qui devrait gagner des centaines de millions de dollars à Halloween cette année. Mais ce qu’ignorent peut-être les consommateurs à la fête c’est que nous nous offrons des douceurs aux dépens du travail forcé et du travail des enfants en Afrique de l’Ouest.
Les esclaves du chocolat
La plus grande partie des chocolats est produite à base de cacao cultivé dans des conditions de travail douteuses. En fait, le recours à l’esclavage a joué un rôle crucial dans la production de cacao à grande échelle pendant des siècles, à l’instar d’autres types de cultures requérant une main d’œuvre abondante, comme le coton et le tabac.
Si sur le papier l’esclavage a été aboli dans le monde entier, il existe encore de graves abus dans les plantations de cacao. Ces problèmes persistent dans les pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée et le Nigéria, qui à eux tous produisent près de 70% du cacao mondial.
Le Département d’État américain estime que rien qu’en Côte d’Ivoire (productrice de plus de 40% du cacao mondial), plus de 100.000 enfants travaillent dans «les pires conditions de travail des enfants possibles» et qu’au moins 10.000 enfants sont victimes du trafic d’êtres humains et d’esclavage.
L’industrie du chocolat est parfaitement consciente de tous ces problèmes. En 2001, sous la pression de groupes d’observation et du gouvernement américain, les grands producteurs de chocolat ont signé le Harkin-Engel Protocol (pdf).
Ce protocole rassemblait les acteurs du secteur, les gouvernements ouest-africains, les syndicats et les organisations non-gouvernementales dans un accord international visant à mettre un terme aux pires formes de travail des enfants dans la culture du cacao.
Cet accord demandait aux entreprises productrices de chocolat de reconnaître le problème publiquement, de mettre en place des plans d’action et des moyens de faire des rapports sur les conditions de travail et de développer et d’instaurer des normes de certification au niveau des exploitations afin de garantir la protection de la main d’œuvre.
Si cet accord a débouché sur de petites améliorations dans le secteur, les plus grandes entreprises chocolatières se sont traînées à une allure de limace au cours des dix dernières années.
Hershey’s, qui domine le marché du chocolat américain (42,5%), est systématiquement mal noté par Green America, Global Exchange et le International Labor Rights Forum pour son absence de toute velléité d’avoir recours à des systèmes d’organismes indépendants pour enquêter sur et empêcher le travail forcé, le trafic d’êtres humains et le travail des enfants.
Le rapport de 2011 «Still Time to Raise the Bar: The Real Corporate Social Responsibility Report for the Hershey Company [Il est encore temps de relever la barre: le vrai rapport de responsabilité sociale d’entreprise de Hershey]» montre le retard de l’entreprise par rapport à tous les autres grands producteurs de chocolat dans le domaine des normes établies par le Harkin-Engel Protocol.
Mars, Kraft et Nestlé se sont au moins publiquement engagés à acheter du cacao issu du commerce équitable et certifié par un organisme indépendant pour certains de leurs produits. Il convient de ne pas oublier cependant qu’ils sont encore très en retard en ce qui concerne le soutien total du chocolat à l’origine éthiquement irréprochable—Green America attribue (pdf) à Mars, Kraft et Nestlé un D, à comparer avec le F de Hershey’s.
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