La famille révolutionnaire considère que l’adoption par le Sénat français jeudi dernier d’une proposition de loi visant à pénaliser les auteurs d’injures envers tout supplétif de l’armée française, dont les harkis est une conséquence directe de l’attaque virulente de Ahmed Oyahia sur le gouvernement turque qui a dénoncé les crimes français en Algérie. Ces figures historiques prévoient la poursuite à l’avenir de ces « insultes » au point de « criminaliser » les moudjahidine et « insulter » les martyrs.
« La France attendait la bonne occasion pour « poignarder » la mémoire de l’Algérie », a indiqué dans une déclaration à Echorouk, Lakhdar Bouregaa, Commandant de la wilaya 4 historique, qui estime que les déclarations « décevantes » de Ouyahia était comme un « feu vert » aux autorités françaises pour promulguer des lois plus agressives contre la mémoire algérienne. Cette déclaration intervient deux jours après l’adoption par le Sénat français (le jeudi 19 janvier), d’une proposition de loi visant à pénaliser les auteurs d’injures envers tout supplétif de l’armée française, dont les harkis. « Les déclarations d’Ouyahia a convaincu la France que les algériens ne défendent plus leur mémoire historique d’autant plus que la France est connue pour tâter l’opinion de l’autre avant de faire un quelconque pas », a ajouté Bouregaa. Selon lui, la France s’attendait à un soutien ferme des algériens aux déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. Toutefois la réponse algérienne a été contre toute attente puisque contre toute attente puisque le Premier ministre algérien a dénoncé les déclarations de son homologue turc. « Cette réaction de Ouyahia a encouragé la France à promulguer la loi visant à pénaliser les auteurs d’injures envers les harkis », a conclu le Commandant de la wilaya IV historique.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), M. Said Abadou, a considéré la promulgation de cette loi comme une application de l’article 5 de la loi du 23 février 2005 glorifiant le rôle positif du colonialisme. Selon lui, cette loi va à l’encontre de la devise de la république française à savoir « Liberté, Egalité et Fraternité ». « Les responsables français ne sont pas à la hauteur du peuple français et ne sont pas à la hauteur des relations algéro-françaises », a indiqué M. Abadou qui estime que cette loi va à l’encontre des intérêts français en Algérie et représente un obstacle pour le développement des relations entre les deux pays. « La France accepterait-t-elle que l’Allemagne promulgue une loi criminalisant la dénonciation du nazisme ? Alors comment peut-t-elle adopter une loi pareille ? », s’est interrogé M. Abadou. De son coté, le secrétaire général de l’Organisation national des enfants des chouhada (ONEC), Tayeb el Houari a estimé que le président français veut à travers l’adoption de cette loi gagner les voix des harkis et de leurs enfants lors des élections présidentielles prochaines.
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