Le détachement de Vuteric a été attaqué il y a sept ans à El Hadith : un fusilier marin a péri et deux autres ont été blessés. Le sergent a ordonné de perquisitionner deux maisons voisines et de détruire les commandos qui s’y abritaient. 24 personnes y compris femmes et enfants ont été tuées. Le sergent a fusillé lui-même une femme avec un enfant. Or, les Américains ne se sont pas vus opposer une riposte armée.
Au micro l’expert de l’Institut de l’Etat et du droit Serguei Maximov :
Tout Etat ayant une armée cherche à la protéger au maximum contre la justice pénale. Les crimes contre les civils irakiens et afghans n’ont rien d’extraordinaire. Les militaires américains fusillaient sans raison les noces comme cela s’est produit en 2008. A y ajouter les sévices dans la prison irakienne Abu-Ghreib et à Guantanamo. La justice américaine ne prête pas attention à de multiples délits.
Au micro le membre de la Commission pour la sécurité et la défense au parlement irakien du parti Al-Ahrar Hatem Al-Zamili :
Ce n’est pas un châtiment. C’est l’irrespect non dissimulé envers le peuple irakien, c’est inhumain. Les parents des péris adresseront les plaintes à l’ONU et aux autres institutions.
« Les opérations des forces occidentales sur le territoire des pays indépendants étaient illégales », a dit l’expert de l’Académie des problèmes géopolitiques Constantine Sivkov. « Ce soldat a commis les crimes de guerre et il doit assumer la responsabilité. Conformément au droit international, l’inspiration d’une guerre contre un Etat souverain est un crime de guerre ».
Le verdict contre Vuteric est rendu public : liberté, rétrogradement et aucune amende. Cela est parfaitement logique. Peu de militaires américains ayant imposé armes à la main la démocratie en Afghanistan et en Irak ont reçu un « châtiment mérité ».
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