Prise avec précipitation, la question du boycott du pétrole iranien s’est transformée, pour son auteur, l’Union Européenne, en un grand problème, surtout, que l’Iran a annoncé qu’il était prêt à fermer les vannes, sur les pays européens. Le 31 décembre 2011, les Etats-Unis ont appliqué de nouvelles sanctions contre l’Iran ; sur les mêmes longueurs d’ondes que Washington, les ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne, lors de leur récente réunion, à Bruxelles, ont adopté de nouvelles sanctions économiques et commerciales contre l’Iran, dont le boycott du pétrole iranien, dès juillet. Depuis, l’administration US remue ciel et terre, pour exercer des pressions sur les principaux clients du pétrole iranien, notamment, en Asie. Malgré cela, le besoin de ces pays en pétrole iranien, en raison de sa qualité, ainsi que l’accès facile et son aspect économique, ont empêché l’application des décisions hâtives des pays occidentaux. Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que la décision de l’Union européenne concernant le boycott du pétrole iranien n’est pas une approche constructive. Pékin est l’un des principaux clients du pétrole iranien et le volume des échanges des deux pays a dépassé le chiffre de 45 milliards de dollars. Le ministre indien des Finances, qui se trouve à Chicago, a annoncé, pour sa part, que son pays n’avait pris aucune décision, pour arrêter les importations du pétrole iranien. Pranab Mukherji a ajouté que son pays est le 4ème grand importateur de pétrole, dans le monde, et il est décidé à poursuivre les importations de pétrole iranien. L’Iran fournit 12% des demandes en pétrole de l’Inde. Les Etats-Unis et l’Union européenne ont opté pour la politique des menaces et des sanctions, pour briser la résistance du peuple iranien, qui insiste sur son droit inaliénable de bénéficier de la technologie nucléaire pacifique. Les pays occidentaux se trouvent, apparemment, dans l’embarras, dans leur politique contre l’Iran. Ils ont agi, sans réfléchir à deux fois, sur leurs conditions économiques si fragiles, et sans tenir compte de la place incontournable de l’Iran, dans la région, et, notamment, du point de vue de l’énergie, d’où la situation embarrassante, dans laquelle, ils se sont empêtrés, alors qu’ils visaient à prendre en tenaille le peuple iranien. Dans ce droit fil, lorsque le ministre iranien du Pétrole a annoncé que l’Iran était prêt à arrêter la vente de son pétrole aux pays européens, l’Allemagne a demandé à l’Iran de faire preuve de retenue, à ce propos. Vu les exportations de 18% du pétrole iranien vers les pays européens, qui n’est pas un volume considérable, pour l’Iran, ce seront les pays européens et, notamment, leurs raffineries qui en pâtiront et qui seront les grands perdants du boycott du pétrole iranien; d'autant plus que les autorités du ministère iranien du Pétrole ont annoncé qu’en raison de la bonne qualité de son brut, l’Iran n’aura aucun problème pour trouver des clients, là où il veut et quand il veut.
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