Les axes de la coopération algéro-française dans le domaine de la formation d’agents et de cadres des collectivités locales ont été définis dans un nouveau document, mardi 31 janvier à Alger, à l’occasion d’une rencontre entre des cadres des ministères de l’Intérieur des deux pays. La redynamisation de cette coopération s’inscrit dans la volonté de renforcer la formation en matière de conception et de mise en œuvre des politiques publiques et de développer des compétences pour l’amélioration de la qualité des services publics.
Les deux parties envisagent de former des hauts fonctionnaires territoriaux en organisant des stages dans les collectivités locales françaises. La coopération franco-algérienne pourrait aussi prendre la forme d’un accompagnement à la mise en place de centres de formation du ministère algérien ou encore à la mise en réseau des Instituts régionaux d’administration, les IRA, qui relèvent de la Fonction publique, avec les établissements de formation algériens. Trois établissements de formation agréés par le ministère de l’intérieur sont déjà opérationnels en Algérie. Huit autres sont en cours de réalisation, dans l’optique d’arriver, à l’horizon 2014, à 11 établissements nationaux de formation et de perfectionnement pour les agents et cadres des collectivités locales. Le document rappelle aussi l’adoption du nouveau statut des personnels des collectivités locales en septembre 2011. Celui-ci prévoit 72 grades organisés en 27 corps et 8 filières.
Le ministère de l’Intérieur algérien s’est déjà engagé dans une démarche de formation des cadres locaux et de plusieurs centaines de hauts fonctionnaires, avec l’appui de l’ENA française (École nationale d’administration) et de l’Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP). 352 secrétaires généraux de communes, 204 chefs de daïra, 114 inspecteurs généraux et inspecteurs de wilaya, 32 directeurs territoriaux, et 2 000 cadres techniques spécialisés dans la gestion urbaine, sont en cours de formation dans ce cadre.
Un vaste projet de réformes
Dans le domaine de la gestion des villes, les deux pays recommandent la création d’un cadre d’échanges avec le Centre National de la Fonction Publique Territoriale, notamment à travers ses instituts de formation, l’Institut national d’études territoriales de Strasbourg et les quatre écoles nationales d’application des cadres territoriaux. En parallèle, une école des ingénieurs des villes est en phase d’être créée.
Ces initiatives s’inscrivent dans un vaste projet de réformes qui touche à la fois les missions, les structures et les modes de gestion des collectivités locales, et dont l’élément central s’appuie sur le nouveau code communal. Le code de la wilaya devrait permettre, pour sa part, de mieux consolider le rôle des assemblées et du wali en tant qu’acteurs du développement local.
http://www.tsa-algerie.com/economie-et-business/la-france-formera-des-fonctionnaires-algeriens_19251.html
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