"Islamabad cherche à baser ses relations avec Washington, sur de vraies coopérations bilatérales", a ajouté Sherry Rahman, en allusion aux aides à fonds perdus du gouvernement pakistanais. "Les relations entre les deux pays doivent se faire dans un esprit de respect mutuel et sur un rapport d’égal à égal", a-t-elle précisé. La nouvelle base des relations entre les deux pays sera, prochainement, élaborée, par la volonté du peuple, avant d’être adoptée au parlement. En procédant à un examen profond de ses relations avec Washington, durant, au moins, ces 10 dernières années, le gouvernement pakistanais est arrivé à cette conclusion que la dépendance d’Islamabad vis-à-vis de Washington, a débouché sur une politique hégémonique de la Maison Blanche envers le Pakistan. Depuis 2001, après l’expédition américaine, en Afghanistan, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, le Pakistan a occupé une place particulière, dans la politique étrangère des Etats-Unis. Les frontières conjointes entre le Pakistan et l’Afghanistan, la position adoptée, par Washington, envers le refuge des Talibans et Al-Qaïda, dans les zones tribales pakistanaises, ont amené Islamabad à jouer un rôle crucial, dans le succès ou l’échec de la Maison Blanche, dans sa prétendue lutte contre le terrorisme. Sous Pervez Musharraf, l’ancien Président pakistanais, le Pakistan a soutenu les Etats-Unis, dans leur prétendu processus de lutte contre le terrorisme, en contrepartie d’aides financières et militaires. Dans des conditions où le Pakistan était confronté à de vastes difficultés économiques, cette politique a fourni à l’ancien gouvernement pakistanais l’opportunité de profiter des aides économiques américaines, pour lutter contre le terrorisme, à d’autres fins. La dépendance vis-à-vis des Etats-Unis, sous Musharraf, dans la politique étrangère du Pakistan, se poursuit encore, bien que le parti populaire détienne la gouvernance du gouvernement de Coalition de ce pays. Du point de vue des opposants à l’actuel gouvernement pakistanais, la poursuite de la politique de dépendance vis-à-vis des Etats-Unis, a donné lieu à des actes unilatéraux des Américains, au Pakistan, dont les attaques contre les zones tribales. Sur ce fond, les groupes politiques opposés au gouvernement, comme le Parti Muslim League de Nawaz Sharif, ont, à maintes reprises, demandé au Parti au pouvoir de mettre fin à la politique de dépendance vis-à-vis Etats-Unis, en apportant des changements, dans ses relations avec la Maison Blanche. Les propos de l’ambassadrice pakistanaise, aux Etats-Unis, concernant les efforts déployés, pour transformer la politique de dépendance, en coopération avec les Etats-Unis, tout en diminuant les critiques internes envers le gouvernement d’Islamabad, sembleraient pouvoir transformer les relations entre les deux pays en des relations plus équitables et mieux équilibrées.
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