Quantcast
Channel: alterinfonet.org Agence de presse associative
Viewing all articles
Browse latest Browse all 70521

Le scénario à la yéménite à l’épreuve de la réalité syrienne

$
0
0



Les développements en Syrie maintiennent le monde entier en haleine. Brusquement, il n’y a plus d’autre problème pour la communauté internationale que la crise syrienne. Les Etats-Unis, la France et leurs alliés n’ont plus d’autre souci que le bien être du peuple syrien qu’ils ont abandonné pendant des années. En principe, ils ne lui veulent que du bien et souhaitent lui assurer un régime plus démocratique et protéger leurs libertés et leurs droits. Et comme par hasard, ce bien ne peut se réaliser, aux yeux de la communauté internationale que par le biais d’un changement, ou en tout cas du départ de Bachar Assad. Pourtant, selon un sondage réalisé à la demande du Qatar, de la Turquie et de l’Arabie saoudite, 55% de la population syrienne est avec le maintien au pouvoir du président Assad et 95% est contre l’opposition installée à l’étranger et appuie le choix de la résistance. Bien entendu, les résultats de ce sondage ont été vite dissimulés car ils vont à l’encontre des désirs de ceux qui l’ont commandé. Tout comme la ligue arabe s’est empressée de retirer ses observateurs lorsque leur mission a commencé à tourner à l’avantage du régime. En réalité, il y a deux mois, la Ligue arabe insistait sur l’envoi des observateurs arabes croyant que leur présence encouragerait les Syriens à descendre dans la rue pour réclamer le départ du régime. Lorsque le contraire s’est produit et que les Syriens sont descendus dans la rue pour soutenir le régime, la mission des observateurs n’était plus nécessaire.

Un autre élément est aussi intervenu, les propos tenus par le chef de la mission des observateurs qui a clairement dénoncé les exactions et les actes de violence commis par l’opposition syrienne. Critiqué, le chef des observateurs a aussi lancé au ministre qatari des AE en pleine réunion de la commission chargée du dossier syrien : « arrêtez les incitations d’Al Jazeera et d’Al Arabiya et le calme reviendra en Syrie ». Pour toutes ces raisons, il fallait arrêter cette mission avant que le représentant russe au Conseil de sécurité ne réclame l’audition du chef des observateurs…La commission arabe chargée du dossier syrien a alors eu l’idée lumineuse de proposer un plan politique à la yéménite pour mettre un terme à la crise syrienne. Ce plan prévoit le départ du président syrien à l’instar de celui du président Ali Abdallah Saleh, tout en remettant les pouvoirs présidentiels entre les mains du vice-président. Autrement dit, le président part et le régime reste, car c’est ce que veut l’Arabie saoudite qui craint le changement à ses frontières par peur de la contagion. Mais la Syrie n’est pas le Yémen, Assad n’est pas Saleh et certains voisins de la Syrie ne sont pas l’Arabie saoudite. Assad a le soutien de la majorité de sa population, et l’armée syrienne continue d’être unie et efficace. La Ligue arabe va donc devoir trouver autre chose d’autant que les portes du Conseil de sécurité continuent à être fermées à cause du véto russe. La confrontation continue mais l’évolution des événements n’est pas forcément dans le sens voulu par les ennemis du régime syrien…

http://www.moqawama.org/

Alter Info l'Information Alternative

Viewing all articles
Browse latest Browse all 70521

Trending Articles