Le mouvement de la révolution tunisienne a accusé des milices laïques d’avoir utilisé des poignards et des sabres ainsi que des bombes lacrymogènes empêchant la tenue des rassemblements populaires auxquels a appelé le mouvement.
Cela intervient au lendemain de violentes manifestations entre des contestataires et des services de sécurité à la suite des déclarations de l’ex ministre de l’Intérieur Ferhat Rajhi qu’il prévoyait un coup d’Etat de l’armée si les islamistes arrivent au pouvoir.
Cette sortie de Ferhat Rajhi a avivé la colère de plusieurs jeunes qui étaient sortis dans la rue, mais la police les a brutalement traités à l’aide de leurs matraques et même les journalistes n’étaient pas épargnés.
A ce sujet, Mohsen Marzouk, le secrétaire général de l’Institution arabe de la démocratie en Tunisie, ne voit pas que « le mouvement Ennahdha remportera les élections prochaines, car leurs rassemblements n’ont pas réussi. Et mêmes des manifestations ont été organisées contre eux ».
Quant à Ali Laâridi, dirigeant d’Ennahdha a affirmé à Echorouk que seule une manifestation a été avorté par ceux qu’il qualifie de groupes armés à Monastir lorsqu’un groupe armé muni de poignards, des sabres ainsi que des bombes lacrymogènes qui voulaient empêcher l’organisation d’une fête dans ladite localité. Face à cette situation les militants d’Ennahdha ont annulé cette fête pour éviter d’éventuel affrontement avec ces éléments armés.
Ali Laâridi a menacé d’une riposte à ces milices armées en disant que « ce ne sont qu’une minorité. Certains d’entre eux, on les cannait tandis que d’autres non. Alors qu’il existe entre eux des criminels et des gens manipulés par les anciens responsables au pouvoir ainsi que des laïques.
Il a ajouté que sa formation « pourra assurer et garantir au citoyen sa liberté d’expression en coordonnant avec les autorités sécuritaires ainsi que les compétences du Mouvement ».
Il a expliqué que ces parties à l’origine des ces pratiques qu’il qualifie d’ « antidémocratiques » ont des liens avec les appareils de l’Etat en dépit de leur perte de toute base populaire.
« Certains laïques traitent Ennahdha d’élément perturbateur et l’accusant d’être derrière tout incident, de manière à ce que le peuple ne le rejoigne pas », a-t-il annoncé.
Selon l’ambassadeur tunisien à l’Unesco, Mezri Haddad, l’ex président tunisien Zine Al Abidine Ben Ali avait un plan selon lequel il voulait éclater une guerre civile au pays en perpétrant des opérations terroristes tout en remettant en cause les islamistes et les chiites. Et ce pour se permettre de revenir au pouvoir, une fois que le peuple révolte contre la révolution.
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