IRIB- Une bourde, un crime, une aberration, quelles qu’aient été les tortueuses intentions des soldats allemands qui ont tiré mardi, et à dessein, sur des milliers d’Afghans en colère, il y a un fait qui ne peut plus être nié : il est temps que les étrangers quittent l’Afghanistan, car comment y tolérer une présence «occidentale» militarisée qui prêche depuis 10 ans le «respect des droits de l’Homme», qui prétend être là pour jeter les socles d’une solide et viable démocratie mais qui dans le même temps se livre, avec une si étonnante allégresse, au pire des massacres ?!
Dans un rapport officiel publié sur son site web le ministère allemand de la Défense ne fait d’ailleurs aucun mystère de cette scandaleuse bévue. Il reconnaît, au vu et au su de la planète terre, que ses spadassins dans un excès de zèle militariste n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur des Afghans rassemblés dans le cadre d’une marche pacifique anti-occupation devant une base des forces germaniques à Talghan, et à provoquer la mort de trois personnes. Mais le contingent allemand est-il en passe de changer de nature et de mission en Afghanistan en passant d’un soutien, jusqu’ici, exclusivement logistique, à un face à face direct avec la population ? Si cela est le cas, l’Allemagne, adepte de la prudence et de la mesure commet la plus grosse erreur de sa politique étrangère de ces dernières décennies car le «Viêtnam afghan» n’a pas de pitié et il boute avec une égale violence les occupants. En effet, depuis Darius 1er, l’Afghanistan a vu passer tous les grands conquérants d’Asie et d’Europe : d’Alexandre le Grand à Bâbur en passant par Mahmoud de Ghaznî, Gengis Khan et Tamerlan, tous ont connus les pires difficultés à conquérir ces hauts plateaux. Plus tard, la région fît l’objet des convoitises de l’empire Britannique «himself» que les guerriers Afghans vainquirent une première fois en 1841, une dernière fois, en 1919 acquérant ainsi définitivement leur indépendance. Puis, ce fut au tour de l’armée Rouge de s’embourber en 1979 dans une guerre de dix ans contre des combattants montagnards Moudjahiddines aguerris. A présent, ce sont les Américains qui s’y embourbent. Vouloir leur emboîter le pas, à l’heure où ils cherchent par tous les stratagèmes possibles et imaginables à se désengager de l’Afghanistan, relève de la pure folie, pire, de l’autodestruction !
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