Des enfants privés de récré, car ils risquent de prendre une balle perdue s’ils restent dans la cour de l’école... Les 5 000 habitants du quartier sont morts de trouille parce que les balles sifflent dans la rue... Les clans de la drogue sont en guerre dans le quartier Montceleux à Sevran, et le Maire demande l’intervention de l’armée comme force d’interposition. Un naufrage…
Qui proteste ? Où est la République quand la rue appartient aux mafieux ? Où est la République quand les enfants n’ont plus droit à la cour de récréation ?
Le préfet Christian Lambert prend son air fâché pour dire que « les dealers ne feront pas la loi ». Christian, ne dis pas n’importe quoi, s’il te plait. Les dealers ne font pas la loi, mais le crime. Apprends à dire les choses par leur nom.
Claude Guéant a dû se radiner car toutes les caméras étaient là, après l’appel du Maire à l’armée. Pour dire quoi ? « La police républicaine rétablira la sécurité avec fermeté ». Une jolie photo pour le jité, et tchao. S’il te plait, arrête-ton char, Claude. Des paroles, aucune action. Tu n’as aucune politique, tu es juste dans la réaction. Tu es fondamentalement réactionnaire.
Et le président qui voulait chasser la racaille ? Camembert. Entre nous, Nicolas, c’est vraiment ce que tu as de mieux à faire. Chacun voit le bilan. Plus qu’un an à attendre, et tu auras ton fauteuil douillet au Conseil constitutionnel.
A Gauche ? Cette Gauche qui va triompher des ténèbres ? La Gauche a sombré corps et âme sur ces questions, enlisée dans la mouise, entre les lubies de Badinter et le post-colonialisme de SOS Racisme. Le « Monsieur Sécurité » du « Parti socialiste » est Jean-Jacques Urvoas, dont les propositions, c’est flagrant, passionnent les foules. Mon pauvre Jean-Jacques, ne te rends-tu pas compte que tu es juste le syndic de faillite d’une pensée devenue liquide ? Qu’as-tu à dire aux enfants du quartier Montceleux ? Connais-tu seulement le chemin de ce quartier ?
Ils parlent de la République, mais ils ne savent pas la défendre. Des enfants, des enseignants, des parents, sont laissés à eux-mêmes face aux balles de truands. Une société existe, et ses dirigeants sont sans prise. A jeter.
Mais entre nous, être dominés par ceux que nous élisons, est-ce une fin ?