Certains ex-présidents, anciens secrétaires généraux de l’ONU et de l’OTAN et d’autres personnes respectables, 19 personnes au total, ont évoqué dans une déclaration qui a fait sensation la nécessité de légaliser certaines drogues. Les observateurs proposent de se pencher sur le profil des auteurs de cette initiative.
Premièrement, les plus influents sont les anciens présidents des pays qui ont connu les plus grandes pertes dans la guerre contre les stupéfiants: le Mexique, le Brésil et la Colombie. (Par exemple, au Mexique, les raids contre les trafiquants et les consommateurs de stupéfiants font en moyenne 6.000 morts par an, dont 800 policiers.)
Deuxièmement, tous les auteurs du rapport sont des "ex." Ainsi, ils ne sont pas obligés de se battre pour gagner les voix des électeurs, et ils peuvent dirent ce qu’ils pensent.
Bien sûr, les auteurs du rapport de la Commission mondiale sur la politique des drogues de l’ONU ne tentent pas de faire la propagande de la diffusion des stupéfiants. Le rapport parle de "mettre un terme à la criminalisation, à la marginalisation et à la condamnation sociale des consommateurs des stupéfiants, sans pour autant porter préjudice aux autres personnes." Mais comment y parvenir?
La lutte pour une dose personnelle
La réponse est connue et a été utilisée dans de nombreux pays, y compris en Russie: la possession d’une faible quantité de drogue pour "sa propre consommation" ne doit pas être considérée comme un délit. Une législation appropriée proposée en Russie par le militant des droits de l’homme Andreï Babouchkine a été par la suite réduite à néant par les efforts du lobby des forces de sécurité. Des événements similaires se sont produits dans de nombreux autres pays: par exemple, en Colombie où un amendement approprié a également été abrogé.
Et voici que les auteurs du rapport de l’ONU proposent de facto de dépénaliser l’usage des stupéfiants, et carrément de légaliser la marijuana.
La réaction du public à toute tentative de légalisation des stupéfiants est généralement rapide et négative. Mais les auteurs du rapport de l’ONU ont des arguments: Des dizaines de milliers de personnes ont déjà péri dans la guerre contre les stupéfiants lancée à la fin des années 1990 sur l’initiative des Etats-Unis sur le continent latino-américain.
Par analogie avec le puissant département américain, la Russie a créé au début des années 2000 le Service fédéral de contrôle des stupéfiants (FSKN), auquel 40.000 agents ont été immédiatement affectés (policiers, anciens inspecteurs des impôts et employés d’autres services de sécurité). Aussi bien dans l’hémisphère occidental qu’oriental, on ne faisait pas de prisonniers dans la guerre contre les stupéfiants.
Les militants des droits de l’homme sont les seuls à parler rarement des statistiques des pertes en Russie en citant divers chiffres. En Amérique Latine, ces chiffres sont incommensurables.
Les victimes de la guerre contre la drogue
Au Mexique, depuis l’arrivée au pouvoir en 2006 du président en exercice Felipe Calderon, qui a fait intervenir l’armée contre les cartels de la drogue, 28.000 personnes ont été tuées dans les opérations antidrogues. Et en Colombie, où les Etats-Unis ont alloué 6 milliards de dollars à l'exécution d’un plan spécial d’élimination du trafic des stupéfiants en tant que source de revenu pour le mouvement de gauche des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), les chiffres sont tout aussi effrayants.
L’ex-président du Mexique Vicente Fox a appelé en août 2010 à cesser l'effusion de sang en légalisant certaines drogues en faibles quantité. Toutefois, M. Fox a fait remarquer que sa déclaration ne signifiait pas que les stupéfiants avaient cessé d’être nocifs pour la santé de l’homme.
Naturellement, l’ancien président colombien César Gaviria (il a dirigé le pays de 1990 à 1994) fait partie des auteurs de ce rapport. Bien qu’en 1993 pendant la présidence de Gaviria le pire narco-baron colombien Pablo Escobar ait été éliminé, le président ne pouvait pas ne pas voir à quelles pertes mène la guerre contre les stupéfiants avec l’argent américain et sous la surveillance des Etats-Unis. D’autres signataires du rapport le savent également: l’ancien secrétaire d’Etat américain George Shultz, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Javier Solana et l’ancien secrétaire général de l’ONU Koffi Annan.
Aujourd’hui, les nombreux détracteurs de ce rapport demandent pourquoi les auteurs de ces sages instructions ne menaient pas une politique plus libérale concernant les stupéfiants alors ils étaient au pouvoir?
A noter que le président mexicain actuel Felipe Calderon n’a pas souscrit à l’avis de la Commission de l’ONU, tout en invitant à débattre une nouvelle fois de ce sujet.
Il s’avère que la déclaration actuelle de la Commission ne comporte rien de nouveau. La seule nouveauté est le grand nombre de signatures prestigieuses apposées au bas du document. Ainsi que certaines statistiques témoignant de la défaite de l’humanité dans la guerre contre les stupéfiants. Jugez vous-mêmes: entre 1998 et 2008 la consommation dans le monde de substances opiacées a augmenté de 35%, de cocaïne de 27% et de marijuana de 8,5%. Et cela dans le contexte la guerre antidrogue acharnée…
Les dirigeants russes devraient-ils suivre les anciens présidents latino-américains et baisser les bras dans cette lutte qui semble désespérée? Apparemment Moscou n'a pas l'intention de capituler. Le chef du FSKN russe Viktor Ivanov a déjà qualifié ce rapport de "propagande des stupéfiants."
L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction
Premièrement, les plus influents sont les anciens présidents des pays qui ont connu les plus grandes pertes dans la guerre contre les stupéfiants: le Mexique, le Brésil et la Colombie. (Par exemple, au Mexique, les raids contre les trafiquants et les consommateurs de stupéfiants font en moyenne 6.000 morts par an, dont 800 policiers.)
Deuxièmement, tous les auteurs du rapport sont des "ex." Ainsi, ils ne sont pas obligés de se battre pour gagner les voix des électeurs, et ils peuvent dirent ce qu’ils pensent.
Bien sûr, les auteurs du rapport de la Commission mondiale sur la politique des drogues de l’ONU ne tentent pas de faire la propagande de la diffusion des stupéfiants. Le rapport parle de "mettre un terme à la criminalisation, à la marginalisation et à la condamnation sociale des consommateurs des stupéfiants, sans pour autant porter préjudice aux autres personnes." Mais comment y parvenir?
La lutte pour une dose personnelle
La réponse est connue et a été utilisée dans de nombreux pays, y compris en Russie: la possession d’une faible quantité de drogue pour "sa propre consommation" ne doit pas être considérée comme un délit. Une législation appropriée proposée en Russie par le militant des droits de l’homme Andreï Babouchkine a été par la suite réduite à néant par les efforts du lobby des forces de sécurité. Des événements similaires se sont produits dans de nombreux autres pays: par exemple, en Colombie où un amendement approprié a également été abrogé.
Et voici que les auteurs du rapport de l’ONU proposent de facto de dépénaliser l’usage des stupéfiants, et carrément de légaliser la marijuana.
La réaction du public à toute tentative de légalisation des stupéfiants est généralement rapide et négative. Mais les auteurs du rapport de l’ONU ont des arguments: Des dizaines de milliers de personnes ont déjà péri dans la guerre contre les stupéfiants lancée à la fin des années 1990 sur l’initiative des Etats-Unis sur le continent latino-américain.
Par analogie avec le puissant département américain, la Russie a créé au début des années 2000 le Service fédéral de contrôle des stupéfiants (FSKN), auquel 40.000 agents ont été immédiatement affectés (policiers, anciens inspecteurs des impôts et employés d’autres services de sécurité). Aussi bien dans l’hémisphère occidental qu’oriental, on ne faisait pas de prisonniers dans la guerre contre les stupéfiants.
Les militants des droits de l’homme sont les seuls à parler rarement des statistiques des pertes en Russie en citant divers chiffres. En Amérique Latine, ces chiffres sont incommensurables.
Les victimes de la guerre contre la drogue
Au Mexique, depuis l’arrivée au pouvoir en 2006 du président en exercice Felipe Calderon, qui a fait intervenir l’armée contre les cartels de la drogue, 28.000 personnes ont été tuées dans les opérations antidrogues. Et en Colombie, où les Etats-Unis ont alloué 6 milliards de dollars à l'exécution d’un plan spécial d’élimination du trafic des stupéfiants en tant que source de revenu pour le mouvement de gauche des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), les chiffres sont tout aussi effrayants.
L’ex-président du Mexique Vicente Fox a appelé en août 2010 à cesser l'effusion de sang en légalisant certaines drogues en faibles quantité. Toutefois, M. Fox a fait remarquer que sa déclaration ne signifiait pas que les stupéfiants avaient cessé d’être nocifs pour la santé de l’homme.
Naturellement, l’ancien président colombien César Gaviria (il a dirigé le pays de 1990 à 1994) fait partie des auteurs de ce rapport. Bien qu’en 1993 pendant la présidence de Gaviria le pire narco-baron colombien Pablo Escobar ait été éliminé, le président ne pouvait pas ne pas voir à quelles pertes mène la guerre contre les stupéfiants avec l’argent américain et sous la surveillance des Etats-Unis. D’autres signataires du rapport le savent également: l’ancien secrétaire d’Etat américain George Shultz, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Javier Solana et l’ancien secrétaire général de l’ONU Koffi Annan.
Aujourd’hui, les nombreux détracteurs de ce rapport demandent pourquoi les auteurs de ces sages instructions ne menaient pas une politique plus libérale concernant les stupéfiants alors ils étaient au pouvoir?
A noter que le président mexicain actuel Felipe Calderon n’a pas souscrit à l’avis de la Commission de l’ONU, tout en invitant à débattre une nouvelle fois de ce sujet.
Il s’avère que la déclaration actuelle de la Commission ne comporte rien de nouveau. La seule nouveauté est le grand nombre de signatures prestigieuses apposées au bas du document. Ainsi que certaines statistiques témoignant de la défaite de l’humanité dans la guerre contre les stupéfiants. Jugez vous-mêmes: entre 1998 et 2008 la consommation dans le monde de substances opiacées a augmenté de 35%, de cocaïne de 27% et de marijuana de 8,5%. Et cela dans le contexte la guerre antidrogue acharnée…
Les dirigeants russes devraient-ils suivre les anciens présidents latino-américains et baisser les bras dans cette lutte qui semble désespérée? Apparemment Moscou n'a pas l'intention de capituler. Le chef du FSKN russe Viktor Ivanov a déjà qualifié ce rapport de "propagande des stupéfiants."
L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction
Alter Info
l'Information Alternative