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Quel plan pour éviter que la Grèce tombe en faillite ?

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Quel plan pour éviter que la Grèce tombe en faillite ?

C'est clair et net : 110 milliards d'euros ne suffiront pas pour éviter la faillite en Grèce. C'est à cette conclusion que sont arrivés les experts du FMI, de la Banque centrale et de la Commission européenne. Combien de milliards faut-il encore injecter ? Entre 90 et 100 milliards selon Jean-Claude Juncker, le patron de l'Eurogroupe.

Hostile à l'idée de restructuration, l'Allemagne a fini par se retirer. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a proposé un plan de sauvetage pour la Grèce. Un tiers de la somme proviendra de la privatisation des biens de l'Etat. Un autre tiers sera versé par l'UE et le FMI. Et le reste par les prêteurs privés dont les obligations grecques sont à être échangées contre de nouvelles obligations dont le délai de remboursement est de sept ans.

Le FMI a fermement rejeté le plan de Schäuble malgré l'avertissement fait par celui-ci sur le risque de « l'insolvabilité spontanée » de la Grèce. La France se rallie à l'opinion du FMI. Paris a ses propres raisons. Les banques françaises détiennent d'obligations grecques pour 10 milliards d'euros. Les investissements français dans le secteur privé grec s'élèvent à 27 milliards d'euros. Même si le plan allemand ne prévoit pas la réduction cardinale de la dette, toutes les banques ou compagnies d'assurance ne sont pas prêtes à attendre sept longues années avant de se voir rembourser. En même temps octroyer des prêts à la Grèce, encore et encore, coûte cher à l'Union européenne. N'est-il pas mieux de laisser tomber ?

« Mais qu'est-ce que ça donne ? L'argent, qui le remboursera ? La zone euro, elle ne s'en est pas sortie, le retrait de la Grèce lui portera un grand coup. Il s'agira de l'effondrement de l'idée européenne. Du retour en arrière dans intégration. Ils ne peuvent pas se le permettre et, à mon avis, vont se battre jusqu'au bout en investissant et en restructurant », explique le directeur de l'Institut de l'économie Rouslan Grinberg.

« Je pense qu'ils décideront à sauver la Grèce. Quoi qu'il en soit », estime Rouslan Grinberg.

L'académicien Vyatcheslav Sentchagov, le directeur du Centre des études bancaires et financières de l’Institut de l'économie, est contre une « intervention chirurgicale » pour « amputer » la Grèce en difficulté de la zone euro : « Il ne s'agit peut-être pas d'organiser la faillite mais une étape préliminaire. Si l'on opte pour la faillite, les résultats peuvent être imprévisibles. La Grèce et l'UE sont dans une impasse. La décision à prendre doit être prise dans l'optique du développement à long terme de l'Union européenne. L'essentiel, c'est de ne pas compromettre l'idée de l’intégration ».

Certains experts européens estiment que la Banque centrale européenne mène une politique assez risquée. Il y a des actifs financiers pour quelques deux billions et demi. Les intérêts à la charge de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande, de l'Espagne sont tout aussi assez importants. Si les pays à problèmes font faillite, les obligations d'Etat deviendront un simple bout de papier.


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