« Indexation sur le prix du pétrole », nous serine-t-on. « Avis de la Commission indépendante de régulation de l’énergie » et bla bla bla. Et chaque fois, c’est pareil. GDF-Suez augmente ses tarifs et personne dans les grands médias pour rappeler simplement les faits et poser les termes du débat. Et la volonté politique ? Et le service public, et les biens vitaux qui devraient être soustraits à l’appétit des financiers ? Et les profits indécents du gazier rapportés aux familles en « précarité énergétique », autrement dit ces gens qui crèvent de froid parce qu’ils ne peuvent plus payer leur chauffage ? Le scandale est permanent, que nous dénonçons sans relâche depuis longtemps. Remettons donc le couvert : « Et encore une augmentation en vue pour le prix du gaz !, proteste l’Ufal. Sur un an, l’augmentation sera de plus de 20%, c’est à dire… 10 fois plus que l’inflation. Est-il nécessaire de réfuter les arguments avancés par l’entreprise GDF-Suez pour réclamer cette énième hausse alors qu’elle vient de publier un résultat net en hausse sensible à 4,6 milliards d’euros. GDF-Suez a annoncé dans la foulée une augmentation du dividende versé aux actionnaires et… l’action a augmenté. Bref tout va pour le mieux dans le monde de la finance tandis que les familles voient encore leur budget rogné par des dépenses incompressibles en constante augmentation. Comme nous l’avions annoncé à l’époque, voilà donc le résultat de la prédation de GDF par Suez avec l’aide coupable d’un gouvernement plus enclin à satisfaire ses riches amis que de défendre l’équilibre budgétaire des familles en pleine crise sociale. »
« Il n’y a pas de fatalité économique ou géostratégique à cela, et le même gouvernement avait su défendre les banques en pleine crise financière. Aujourd’hui, il s’apprête à autoriser l’augmentation et annonce la création d’un observatoire de la précarité énergétique pour calmer ceux qui oseraient râler, comme si un observatoire pouvait alimenter les chaudières… » L’Ufal titre son coup de gueule (Gérard) Mestrallet se sert dans les poches des familles pour satisfaire ses actionnaires et lui décerne sans le nommer une pique bien sentie en conclusion : « Il faut plus que jamais exiger de soustraire les biens communs et essentiels à la vie comme l’énergie aux rapaces de la finance, et donc exiger la socialisation d’EDF et GDF pour que les poches des familles ne soient plus les puits sans fond dans lesquelles ils se servent pour que leur PDG rivalisent dans les classements des plus grandes fortunes. » En 2008, Mestrallet émargeait à la deuxième place des patrons les mieux payés du Cac 40 avec 15,54 millions (+364%). Aujourd’hui, il ne touche plus que 1 016 667,00 euros par an, le pauvre, et un amusant site calcule en direct combien a gagné le PDG de GDF-Suez durant… la durée de votre consultation : 118 euros 07 centimes la minute, ahurissant ! Mestrallet les prend parce qu’on les lui donne. En échange, il se débrouille comme il peut – il détrousse en l’occurence les gueux -, mais il faut que le dividende actionnarial augmente. Logique du privé. Mais qui a donc privatisé et dans quelles scandaleuses conditions ? C’est tout cela, ces indispensables éléments de perspective que nous aimerions voir, entendre et lire dans les grands médias. Peut-être pas demain la veille.
Mise à jour : nous découvrons à l’instant la parution chez Mediapart d’un article titré Gaz : le prix d’un monopole privé.
Relire dans nos archives Pourquoi la hausse du gaz est scandaleuse (décembre 2007)
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« Il n’y a pas de fatalité économique ou géostratégique à cela, et le même gouvernement avait su défendre les banques en pleine crise financière. Aujourd’hui, il s’apprête à autoriser l’augmentation et annonce la création d’un observatoire de la précarité énergétique pour calmer ceux qui oseraient râler, comme si un observatoire pouvait alimenter les chaudières… » L’Ufal titre son coup de gueule (Gérard) Mestrallet se sert dans les poches des familles pour satisfaire ses actionnaires et lui décerne sans le nommer une pique bien sentie en conclusion : « Il faut plus que jamais exiger de soustraire les biens communs et essentiels à la vie comme l’énergie aux rapaces de la finance, et donc exiger la socialisation d’EDF et GDF pour que les poches des familles ne soient plus les puits sans fond dans lesquelles ils se servent pour que leur PDG rivalisent dans les classements des plus grandes fortunes. » En 2008, Mestrallet émargeait à la deuxième place des patrons les mieux payés du Cac 40 avec 15,54 millions (+364%). Aujourd’hui, il ne touche plus que 1 016 667,00 euros par an, le pauvre, et un amusant site calcule en direct combien a gagné le PDG de GDF-Suez durant… la durée de votre consultation : 118 euros 07 centimes la minute, ahurissant ! Mestrallet les prend parce qu’on les lui donne. En échange, il se débrouille comme il peut – il détrousse en l’occurence les gueux -, mais il faut que le dividende actionnarial augmente. Logique du privé. Mais qui a donc privatisé et dans quelles scandaleuses conditions ? C’est tout cela, ces indispensables éléments de perspective que nous aimerions voir, entendre et lire dans les grands médias. Peut-être pas demain la veille.
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