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Le tohu-bohu magnétique

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Le tohu-bohu magnétique

Reproduction artistique de la bulle magnétique entourant le Système solaire.
Crédit : NASA


      Il parait que des « bulles » d'énergie magnétique entourent héliogaine du Soleil. [1]


Thunderbolts, Stephen Smith, 13 juin 2011


« Tout à notre quête de grandeur, comme des hommes frivoles dont le passe-temps consiste à s’occuper d’eux-mêmes, nous courrons après des bulles emportées par le vent. »
John Webster


      Selon l'astronome Merav Opher de l'équipe de Voyager à l'université de Boston : « Les sondes Voyager semblent être entrées dans un étrange royaume de bulles magnétiques en effervescence. C’est très surprenant... »


      Rencontrant l'héliogaine en décembre 2004, Voyager 1 a été suivi par la sonde Voyager 2 en août 2007. C’est Voyager 1 qui a le premier détecté des fluctuations dans le nombre d'électrons au moment où il traversait l'héliosphère, Voyager 2 ayant fait des observations similaires plus tard, en 2008.


      Puisque la modélisation informatique de l'héliosphère faite par la NASA ne marche que si les mesures [qui ont servi à la programmer] sont supposées provenir du passage [de sondes] dans et hors des bulles mentionnées ci-dessus, la création de ces mesures a dû être concoctée à l’aide de quelque moyen. C’est là que, côté cour, entre la vieille éprouvée et vraie reconnexion magnétique. [2]


      Selon un communiqué de presse au sujet de cette découverte : Les lignes de champ magnétique « tordues et plissées » du Soleil « se resserrent » très loin dans l'héliosphère, ce qui les fait se « reconnecter » et se « réorganiser » d’une manière explosive en longues bulles de magnétisme en forme de saucisse. [Ndt : Gulp ! gasp !]


      La mission Cluster de l'Agence spatiale européenne a récemment observé autour de la Terre, également, des bulles irrégulières qui « grossissent et éclatent. » Des interactions magnétiques ont été détectées à l’endroit où le champ magnétique terrestre rencontre le flux de particules chargées appelé vent solaire. De la même manière que les bulles entourant le Système solaire sont censées être créées, la reconnexion magnétique a aussi été invoquée pour expliquer ce cas.


      La « bulle » magnétosphérique de la Terre est reconnue par les physiciens spécialistes en plasma spatial comme une gaine de Langmuir faisant partie d'un circuit électrique couplé aux courants circulant dans l'héliosphère du Soleil. Les gaines de Langmuir sont des doubles couches de plasma chargées électriquement, dans lesquelles les charges opposées accumulées l’une à côté de l’autre créent un champ électrique entre elles. Les doubles couches peuvent accélérer les ions à des vitesses extrêmes, qui peuvent être facilement confondues avec des hautes températures.


      Les mêmes conditions règnent vraisemblablement là où la magnétosphère solaire, ou héliosphère, rencontre la charge distincte du milieu interstellaire. Deux milieux plasmatiques différents forment une gaine de Langmuir entre eux, ce qui entraîne éventuellement la formation d’une « bulle » [ou, plus exactement, d'une cellule plasmatique, ndt].


      Au laboratoire, le plasma s'isole en s’entourant de minces pellicules faites de doubles couches aux charges opposées. Il est donc probable que la même chose se passe autour du Soleil et autour de la Terre. Par extension, la même chose se produit vraisemblablement autour de notre galaxie, autour des amas galactiques, et des superamas. Le plasma se comporte de la même manière à toute échelle de grandeur. Démontrer cela sera sans doute impossible pendant les siècles à venir, car il n'existe aucun moyen de le savoir, à part en plaçant des sondes de Langmuir en chacun de ces endroits pour mesurer les différences de courant.


      Un flux de particules chargées en mouvement constitue un courant électrique. Ce courant est lui-même entouré d’un champ magnétique. Plus la vitesse des particules chargées est élevée dans la même direction, plus grand est le champ magnétique. C’est une notion bien connue des ingénieurs en électricité, mais quand les astronomes découvrent du magnétisme dans l'espace, ils sont déconcertés. Pour résoudre cela, ils se rabattent sur des notions dérisoires, comme les champs magnétiques spatiaux figés ou la fameuse « reconnexion magnétique. »


      Wal Thornhill, le défenseur de la théorie de l’Univers électrique, a écrit : « ...le plasma dans l'espace forme une bulle connue sous le nom de « cathode virtuelle. » En réalité, c’est l'héliopause [3]. Considérée du point de vue du plasma, l'héliopause ne résulte pas d'un choc mécanique, mais est la gaine de Langmuir qui se forme entre deux plasmas de densités, charges et énergies différentes... Ce genre de « bulles » se voit à toutes les échelles, depuis les chevelures cométaires jusqu’aux « magnétosphères » planétaires et stellaires. »


      Bien qu'aucune donnée spécifique ne soit encore en vue, les spécialistes de l’Univers électrique présument que le plasma se comporte dans l'espace comme en laboratoire. Armé de ce discernement, l’esprit sensibilisé au rôle de l’électricité verra ce qui autrement demeure hermétique.



Original : thunderbolts.info/tpod/2011/arch11/110613effervescence.htm
Traduction copyleft de Pétrus Lombard



Notes du traducteur


1) Selon Wikipédia, « L'héliogaine est la région de l'héliosphère située au-delà du choc terminal. C'est là que le vent solaire est ralenti, comprimé et fait turbulence par son interaction avec le milieu interstellaire. Sa distance du Soleil est d'environ 80 à 100 unités astronomiques (UA [ou ~150 millions de km]) à son point le plus proche. La couche entre le choc terminal et l'héliopause. Cette région est plus connu sous le nom anglais heliosheath. »


2) La reconnexion magnétique est un autre miracle sorti du même tonneau que les trous noirs, la matière noire mystérieuse et le big bang. L’astronomie populaire (qui ignore avec assiduité la Plasma Cosmology expérimentée à l’IEEE et au Los Alamos National Laboratory), celle dont un porte-parole parle parfois sur les ondes avec l’accent québécois et qui vend des livres d’astronomie-fiction, l’a pondu récemment pour continuer à bourdonner d’une manière semble-t-il scientifique à propos des mystères physiques issus de son obstination à ne pas citer le rôle dynamique de l’électricité dans les phénomènes magnétiques et électriques au sein du plasma spatial. Pour en savoir plus, lire, par exemple, Le mythe de la reconnexion magnétique et La grande déconnade magnétique (un must).


3) L’héliopause est la frontière extérieure du Système solaire. C’est donc de la pellicule externe de l’héliogaine.



Dernier article apparenté


La Cosmologie du plasma d’Alfvén encore (et encore) confirmée : Wal Thornhill parle de deux nouveaux rapports confirmant la Cosmologie du plasma. L’un concerne la naissance des étoiles et l’autre le circuit électrique du Soleil.



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