Dmitri Medvedev : c’est « niet ! » On s’en doutait, mais cela se confirme : le projet de résolution français d’inspiration américaine condamnant la Syrie devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies est très mal parti. Le président russe Dmitri Medvedev a déclaré dimanche 19 juin dans un entretien au journal américain Financial Times que laRussie utiliserait son droit de veto au Conseil contre toute résolution hostile à Damas. Le chef de l’Etat russe a justifié cette attitude par le fait qu’il craignait que le texte franco-européen ne serve de feu vert à une coalition occidentale pour des bombardements de la Syrie; Un tel schéma, a précisé M. Medvedev, a déjà utilisé en Libye où la coalition internationale avait fait une interprétation abusive de la résolution l’autorisant à pratiquer des frappes aériennes pour protéger des populations civiles.
Se voulant géopolitiquement impartial, le Président de la Fédération de Russie a précisé qu’il considérait que le régime syrien était responsable de la mort de victimes innocentes, mais qu’il croyait aux promesses de réformes formulées par Bachar al-Assad : « Humainement, j’ai de la peine pour le président Assad (…) il me semble qu’il veut des changements politiques dans son pays, qu’il veut des réformes« a ajouté Dmitri Medvedev.
L’absolue non-crédibilité européenne
Les promoteurs du projet de résolution antisyrien, le Français Alain Juppé et le Britannique David Cameron, avaient multiplié les pressions sur les membres du Conseil hostiles à leur texte, au premier rang desquels la Russie et la Chine. Tant Juppé que Cameron n’avaient pas craint d’invoquer la « responsabilité morale » des opposants au projet de résolution. Il fallait vraiment beaucoup de fatuité, d’arrogance – ou de naïveté – pour croire que Moscou, Pékin, Brasilia ou New Delhi seraient impressionnés par la rigueur morale de diplomaties à la remorque de Washington, ayant soutenu jusqu’au bout les potentats pro-accidentaux Ben Ali et Moubarak, ou, dans le cas français, reçu avec les honneurs Kadhafi avant de le bombarder. Que ces capitales seraient impressionnées par des dirigeants européens stigmatisant la répression en Syrie ou en Iran, et se prosternant devant les pétro-théocraties saoudiennes et qataries, ou se montrant d’une discrétion de violette face aux violations israéliennes répétées des résolutions onusiennes. Et transformant, pour prendre un exemple récent, une opération de protection des populations civiles en Cyrénaïque en une une agression d’envergure visant ouvertement au renversement du chef d’Etat libyen.
On laissera le mot de la fin (provisoire) à Mohamed Khazai, représentant de l’Iran à L’ONU qui a fait remarquer qu’il avait suffi de 48 heures pour réunir le Conseil de sécurité à propos de la Syrie, alors qu’au bout de 60 ans, l’ONU était toujours incapable de donner un Etat aux Palestiniens. Ce n’est pas tout de se moquer du monde, encore faut-il le faire avec une crédibilité minimum, MM. Sarkozy et Juppé…
Se voulant géopolitiquement impartial, le Président de la Fédération de Russie a précisé qu’il considérait que le régime syrien était responsable de la mort de victimes innocentes, mais qu’il croyait aux promesses de réformes formulées par Bachar al-Assad : « Humainement, j’ai de la peine pour le président Assad (…) il me semble qu’il veut des changements politiques dans son pays, qu’il veut des réformes« a ajouté Dmitri Medvedev.
L’absolue non-crédibilité européenne
Les promoteurs du projet de résolution antisyrien, le Français Alain Juppé et le Britannique David Cameron, avaient multiplié les pressions sur les membres du Conseil hostiles à leur texte, au premier rang desquels la Russie et la Chine. Tant Juppé que Cameron n’avaient pas craint d’invoquer la « responsabilité morale » des opposants au projet de résolution. Il fallait vraiment beaucoup de fatuité, d’arrogance – ou de naïveté – pour croire que Moscou, Pékin, Brasilia ou New Delhi seraient impressionnés par la rigueur morale de diplomaties à la remorque de Washington, ayant soutenu jusqu’au bout les potentats pro-accidentaux Ben Ali et Moubarak, ou, dans le cas français, reçu avec les honneurs Kadhafi avant de le bombarder. Que ces capitales seraient impressionnées par des dirigeants européens stigmatisant la répression en Syrie ou en Iran, et se prosternant devant les pétro-théocraties saoudiennes et qataries, ou se montrant d’une discrétion de violette face aux violations israéliennes répétées des résolutions onusiennes. Et transformant, pour prendre un exemple récent, une opération de protection des populations civiles en Cyrénaïque en une une agression d’envergure visant ouvertement au renversement du chef d’Etat libyen.
On laissera le mot de la fin (provisoire) à Mohamed Khazai, représentant de l’Iran à L’ONU qui a fait remarquer qu’il avait suffi de 48 heures pour réunir le Conseil de sécurité à propos de la Syrie, alors qu’au bout de 60 ans, l’ONU était toujours incapable de donner un Etat aux Palestiniens. Ce n’est pas tout de se moquer du monde, encore faut-il le faire avec une crédibilité minimum, MM. Sarkozy et Juppé…
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