Actualité en Libye - Le comité populaire général libyen des Relations extérieures et la Coopération internationale s’est déclaré étonné par la reconnaissance par certains pays du Conseil national de transition (CNT, opposition à Benghazi). Le conseil qualifie cette reconnaissance de «violation flagrante des accords internationaux qui réglementent les relations entre les Etats et de violation des conventions I et II de Vienne ainsi que de précédent dangereux qui menace la paix et la sécurité internationales». «Ces reconnaissances constituent un dangereux précédent dans les relations internationales et permet la reconnaissance par les Etats de groupes et mouvements séparatistes, ce qui menacerait la paix et la sécurité internationales», déclare le comité dans un communiqué diffusé par la télévision libyenne.
«Le fait que des pays, qui prétendent être démocratiques, reconnaissent des groupes rebelles ayant pris par la force une partie d’un pays indépendant et souverain et dont son autorité légitime continue à exercer son contrôle sur la plupart du territoire et dont toutes ses institutions législatives et exécutives existent et fonctionnant est une violation des conventions I et II de Vienne», ajoute-t-il.
«Le peuple libyen, qui compte plus de six millions de citoyens et citoyennes, n'avait pas mandaté, ni élu ou désigné un groupe rebelle pour parler en son nom», poursuit le comité.
«Les normes, les valeurs et les conventions obligent la reconnaissance de pays et des institutions constitutionnelles et non un groupe d'individus qui ne représentent qu'eux-mêmes ou des groupes rebelles et plus particulièrement ceux qui font recours aux armes pour le changement du régime», indique le communiqué.
A cet égard, il souligne que «seul le peuple libyen est habilité à déterminer ses options, à décider de son sort et à choisir sa direction, son gouvernement et ses institutions'.
'La crise en Libye est le résultat de l'ingérence externe et ne peut être résolue qu’à travers des procédés pacifiques et le dialogue entre les Libyens», ajoute-t-il.
Il a renouvelé l’acceptation, par la Libye, de la feuille de route africaine en tant que programme clair pour traiter la crise, rappelant que l'Union africaine (UA) a décidé de ne pas reconnaître les coups d’Etat pour accéder au pouvoir, y compris la rébellion militaire en application de la Charte et de son Acte constitutif adopté au sommet de Lomé, au Togo.
Le comité appelle les pays du monde «à ne pas être entraînés dans des agendas politiques de certains pays pour sauter la légitimité et collaborer avec les groupes rebelles conduisant à l'institution de dangereux précédents qui affectent la stabilité des nations».
Dans le même temps, il exprime la confiance de la Libye de voir ces pays renoncer à leurs positions et considère la question conformément aux intérêts communs de manière à assurer l'application des traités internationaux pertinents.
Pana 23/06/2011
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