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La Tunisie intègre la Cour pénale internationale

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La Tunisie intègre la Cour pénale internationale

Le 24 juin 2011, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a reçu du Gouvernement tunisien son instrument d’adhésion au Statut de Rome, traité régissant la Cour pénale internationale (CPI), ainsi que l’accord sur les privilèges et immunités de la Cour. Le Statut entrera en vigueur pour ce pays le 1er septembre 2011, portant ainsi à 116 le nombre total des États parties.

La CPI se félicite de la décision de la Tunisie de se joindre aux efforts de la communauté internationale pour mettre un terme à l’impunité des responsables des crimes internationaux les plus graves, à savoir le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le crime d’agression, qui menacent la paix, la sécurité et le bien-être du monde.

La Tunisie, qui est le 32e Etat africain à intégrer la CPI, est le premier pays d’Afrique du Nord et le quatrième membre de la Ligue des Etats arabes à se porter partie au Statut de Rome. Son adhésion met en lumière le rôle essentiel joué par la CPI dans le domaine de la justice pénale internationale à un moment où la région connaît des changements importants.

Dans sa déclaration, le Président de l’Assemblée des Etats parties au Statut de Rome, M. l’Ambassadeur Christian Wenaweser a salué dans la décision de la Tunisie l’expression de son attachement à l’état de droit et à l’avenir du pays. Il a ajouté que l’adhésion de la Tunisie au Statut de Rome était aussi un témoignage des profonds changements engendrés par le « printemps arabe », qui a commencé en Tunisie. Elle répond à une demande importante des peuples pour une société guidée par des règles claires et le principe de l’égalité devant la loi.

Les Etats arabes contribuent depuis longtemps de façon substantielle aux travaux de la CPI ; ce fut le cas lors du processus de négociation qui a abouti à la création de la Cour, et cette contribution se poursuit dans le cadre du dialogue constructif et de la coopération avec celle-ci. L’adhésion de la Tunisie met en exergue le soutien mutuel existant entre la région arabe et la Cour, et sert d’exemple pour que d’autres Etats de la région adhèrent au Statut de Rome.


Omar Mestiri : « Les médias sont indignes du Tunisien de 2011 »

Zakeya Hdiji et Omar Mestiri, directeur de Radio KalimaLe magazine électronique Kalima est né en 2000. En 2008, c’est devenu une radio, qui diffuse ses programmes sur internet. En 2009, l’ancien régime a confisqué le matériel et fermé le local. Depuis, la radio a trouvé refuge à l’étranger et est revenue en Tunisie après le 14 janvier. Le directeur Omar Mestiri observe une grève de la faim depuis le 21 juin. Pourquoi ? « Il faut libérer la presse audiovisuelle de la censure qui continue à exister après la révolution. Nous réclamons notre droit de diffuser sur la bande FM ».

Des obstacles de tous genres
Un directeur d’une radio observe une grève de la faim, pourtant on a noté l’absence des « confrères » de la presse audio visuelle. Zakeya Hdiji s’étonne : " Rien que par curiosité journalistique, ils devaient être présents. Notre moral reste toutefois intact. Nous avançons, même si nos correspondants à l’intérieur du pays travaillent dans des conditions extrêmes. Nous sommes même incapables de renouveler nos cartes d’identité parce que nous appartenons à cette radio. Nous subissons des campagnes de diffamation de tous genres dans presque tous les supports médiatiques ".

Médias indignes
Ensuite, parole à Omar Mestiri, visiblement épuisé, il souligne : " On essaye de nous conduire vers des élections avec des médias conditionnés. Personne ne pourra nous convaincre qu’il est normal que les procédures prennent autant de temps pour l’obtention de la bande FM. Nous avons tout fait pour avoir ce droit. Les autorités concernées ne nous laissent pas le choix. C’est pour cela que je suis en grève de la faim, même si je n’adhère pas à ce type d’action. La possibilité de s’adresser à des instances internationales ? Ce n’est pas encore d’actualité. En Tunisie, nous n’avons pas besoin d’une instance de contrôle mais d’une agence pour gérer les fréquences radios. Les médias post révolution? Ils ne sont pas dignes du Tunisien de 2011. Le citoyen est bien plus intelligent. Il n'a pas été dupé par le système Ben Ali et il ne le sera plus jamais ".

Non à l'exclusion
Les radios qui existent avant le 14 janvier ? Omar Mestiri regarde plutôt devant, mais il précise : " Nous demandons que tout le monde soit traité sur le même pied d'égalité. S'il y a des impôts à payer, il faut que toutes les radios le fassent. A titre d'exemple, Mosaique FM s'est montrée prédisposée à se plier aux règles et devrait être suivie par tous les autres. Chez Kalima, nous sommes contre l'exclusion de qui que ce soit. Nous demandons tout simplement que la concurrence soit loyale et qu'il n'y ait pas de disparités ".

La police politique est encore là
Faten Hamdi, journaliste de Radio Kalima, prend ensuite la parole et dénonce : " L'ancien système est encore là. Nous sommes quotidiennement harcelés par la police politique qui nous rend visite dans nos locaux. Ils nous mettent encore la pression, mais nous leur disons que malgré tout, nous continuerons à lutter et que nous couvrirons avec le peu de moyens que nous avons, les prochaines élections. Nous n'avons pas craqué sous Ben Ali. Ce n'est pas maintenant que nous allons plier ".

Selim Slimi



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