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Bons hackers et hackers vilains

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Bons hackers et hackers vilains

C’est grâce aux méthodes pratiquées par les hackers que les scientifiques européens ont pu « réanimer » le satellite Samba tombé en panne. Les manipulations généralement employées par les fraudeurs pour délester les comptes bancaires ou commettre d’autres délits de ce genre ont cette fois permis de sauver un appareil spatial précieux. Les spécialistes du Centre européen des recherches spatiales se sont eux-mêmes assimilés à des « chapeaux noirs ». Ils ont cassé le système défaillant qui s’est remis en marche.

Seuls les spécialistes savent actuellement qu’agir en « chapeau noir » ne s’assimile pas du tout à une effraction informatique. En fait, le mot « hacker » dérivé du verbe anglais « hack » (couper, redresser), est apparu il y a soixante ans aux États-Unis. Les premiers hackers aidaient les programmeurs à corriger les programmes défaillants qui géraient les horaires des trains. Dans son acception initiale le hacker n’est pas un délinquant mais le spécialiste qui fait usage des méthodes directes et immédiates. Les scientifiques européens se sont justement servis de ces méthodes pour « ranimer » le satellite, - a confié à la « Voix de la Russie » Andreï Massalévitch qui dirige de contre-espionnage économique de la société « Dialogue-Science ».

Le « hack » sale s’assimile aux méthodes d’effraction pures et simples. Le mot avait ensuite pris un sens nouveau. Quant au satellite européen, il a été mis en régime de test et exécutait les consignes qui ne passaient pas en régime normal dans la succession requise. Le satellite avait ainsi pu être remis en état de marche.

- Andréï Massalovitch avait également été hacker au début de sa carrière : il essayait de tirer le maximum des circuits imprimés étrangers. Les hackers russes étaient donc obligés de casser ce logiciel pour le perfectionner. Selon Massalovitch, les principes du hack sale sont applicables à n’importe quel dispositif technique même aussi parfait que les satellites. « On peut parfaitement être hacker et être impliqué dans l’exploration de l’espace », - est convaincu Andréï Massalovitch.

Les hackers et les satellites, c’est le sujet déjà vieux de 10 ans. Le premier incident de ce genre s’est produit en 2002, quand les hackers chinois ont cassé le logiciel d’un satellite également chinois. Le procès intenté à une société du groupe de Rupert Murdock qui engageait des hackers pour qu’ils mettent hors d’état de service les équipements satellitaires des concurrents a duré de 2002 à 2008. Le cas le plus scandaleux s’est produit en août 2008, quand les spécialistes américains ont envoyé à l’ISS des notebooks contaminés par un virus.

C’est précisément le hack sale ou l’intervention directe dans le système est parfois l’unique moyen de réparer les pannes qui paraissent irréparables. La situation avec le satellite Samba qui s’est remis à fonctionner normalement en constitue une preuve.


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