Ce Bob qu'on a vu très actif sur la scène africaine n'a rien d'un Bob Denard idéaliste, utopiste et idéologiquement orienté. Son maître à penser à lui est l'argent. Il est tout simplement un Bob Dinar.
La relation incestueuse, incomprise et souvent non désirée, qui lie la France à ses ex-colonies africaines, et qu'on nomme pudiquement la Françafrique, a passé incontestablement par trois étapes évolutives importantes. Si ses différentes étapes œuvrent toutes dans la même sens, celui du maintien du diktat français sur la destinée de ces peuples fraîchement souverains, force est de constater que chacune fut la fille de son époque. La première est celle qui a suivi l'indépendance de ces dits pays africains. Elle avait comme figure notoire feu Jacques Foccart, le père spirituel de la discipline. Elle s'est caractérisée par l'esprit dominant de son temps : sobriété, intelligence, vision lointaine et, Général oblige, une élégance certaine dans ses rapports avec les pays africains.
Cette période a presque pris fin, en 1967, avec le Général. Commence alors une autre de plus mouvementée et plus turbulente. Toujours sous l'égide d'un Foccart vieillissant, les choses se passent, désormais, loin des salons feutrés de l’Élysée et nécessitent des hommes de terrain. C'est ainsi que le très célèbre Robert Denard, alias Bob Denard, fait sa rentrée sur la scène africaine. De Biafra, aux Comores, en passant par le Zaïre et le Congo, il est de toutes les opérations secrètes de la France. L'homme est, certes, réputé mercenaire, n'empêche qu'il avait un sens particulier de l'engagement. Tête brûlée, il s'engageait au flaire et selon ses convictions, plus que selon ses ordres, disent ses amis. Sa mort en extrême dénuement montre, en tout cas, que sa motivation principale n'était pas l'appât du gain. Depuis les choses ont changé et cette étape a pris fin avec l'arrivée au pouvoir en France de Sarkozy. Sa culture politique, sociale et sa manière de faire, de voir et tout simplement de vivre ne laissent aucune place ni aux traditions, ni aux symboles. Tout le mépris qu'il a pour ces africains, incapables de s'offrir une montre Rolex, l'a résumé dans son fameux discours de Dakar. Ce même Dakar qui a vu naître l'autre Bob, Robert Bourgi, son conseiller en vogue de la Françafrique. Ses origines phéniciennes, libanaises, l'ont paraît-il appris que tout se vend et tout s'achète. L'avenir appartient désormais au plus offrant qu'il soit en Euro, en Dollar ou même, dit-on, en Dinar. Ce Bob qu'on a vu très actif sur la scène africaine n'a rien, semble-t-il, d'un Bob Denard idéaliste, utopiste et idéologiquement orienté. L'artisan premier de cette troisième et dernière étape est bien issu de sa génération, celle de la libéralisation, de la marchandisation et de l'appât du gain. Son maître à penser à lui est l'argent. Il est tout simplement un Bob Dinar.
Cette période a presque pris fin, en 1967, avec le Général. Commence alors une autre de plus mouvementée et plus turbulente. Toujours sous l'égide d'un Foccart vieillissant, les choses se passent, désormais, loin des salons feutrés de l’Élysée et nécessitent des hommes de terrain. C'est ainsi que le très célèbre Robert Denard, alias Bob Denard, fait sa rentrée sur la scène africaine. De Biafra, aux Comores, en passant par le Zaïre et le Congo, il est de toutes les opérations secrètes de la France. L'homme est, certes, réputé mercenaire, n'empêche qu'il avait un sens particulier de l'engagement. Tête brûlée, il s'engageait au flaire et selon ses convictions, plus que selon ses ordres, disent ses amis. Sa mort en extrême dénuement montre, en tout cas, que sa motivation principale n'était pas l'appât du gain. Depuis les choses ont changé et cette étape a pris fin avec l'arrivée au pouvoir en France de Sarkozy. Sa culture politique, sociale et sa manière de faire, de voir et tout simplement de vivre ne laissent aucune place ni aux traditions, ni aux symboles. Tout le mépris qu'il a pour ces africains, incapables de s'offrir une montre Rolex, l'a résumé dans son fameux discours de Dakar. Ce même Dakar qui a vu naître l'autre Bob, Robert Bourgi, son conseiller en vogue de la Françafrique. Ses origines phéniciennes, libanaises, l'ont paraît-il appris que tout se vend et tout s'achète. L'avenir appartient désormais au plus offrant qu'il soit en Euro, en Dollar ou même, dit-on, en Dinar. Ce Bob qu'on a vu très actif sur la scène africaine n'a rien, semble-t-il, d'un Bob Denard idéaliste, utopiste et idéologiquement orienté. L'artisan premier de cette troisième et dernière étape est bien issu de sa génération, celle de la libéralisation, de la marchandisation et de l'appât du gain. Son maître à penser à lui est l'argent. Il est tout simplement un Bob Dinar.
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