L’ex-président afghan le Tadjik Burhanuddin Rabbani est assassiné à Kaboul. Rabbani a dirigé le Conseil supérieur de la paix et était responsable des pourparlers de paix avec le Taliban.
L’attentat à la vie de Rabbani a été commis dans sa maison à Kaboul.
Dit la sénatrice Sidika Balhi :
La mort de Rabbani est une perte sérieuse pour le Conseil supérieur de la paix et pour l’Afghanistan. Il est difficile de préciser à qui profite la mort de Rabbani. Malheureusement, les assassinats n’ont aujourd’hui rien d’extraordinaire dans notre pays. Or, nous ne nous rendons pas et je suis convaincue que le Conseil de la paix poursuivra ses activités engagées sous Rabbani et essayera de régler tous les problèmes par voie négociée. Cela concerne, en particulier, dans les rapports avec les Talibans qui se montrent prêts à cesser la confrontation armée.
Les Talibans intransigeants se dressent derrière l’attentat à la vie de Rabbani. Pour le moment ils sont en majorité. Ils intimident les civils et cherchent à distancer leurs partisans modérés du dialogue de paix avec le pouvoir, estime le directeur de l’Institut d’Orient Viatcheslav Belokrinitski :
C’est un coup infligé à l’idée même des pourparlers. Rabbani n’a pas été une personnalité indépendante dans ce processus. Il a été désigné par le président Karzaï. C’est en fait un coup au gouvernement Karzaï, aux projets américains de retrait des troupes.
Il est possible d’apprécier différemment les activités de Rabbani. Le professeur théologien, il est dans les années 1980 à la tête du détachement de 20 mille hommes ayant combattu contre les troupes soviétiques. Ensuite il a engagé la lutte contre les Talibans, leur mouvement étant inspiré et soutenu par les Etats-Unis. Rabbani a essayé de nos jours de trouver un langage commun avec les Talibans en vue d’établir la paix parce qu’il n’était pas indifférent au sort du peuple afghan.
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